Les BCAA contre dépression, anxiété, détresse psychologique?

[Nutrimuscle-Conseils]

Dietary intake of branched-chain amino acids in relation to depression, anxiety and psychological distress
Glareh Koochakpoor, Nutrition Journal volume 20, Article number: 11 (2021)

Background
There is no previous study that examined the association between branched-chain amino acids (BCAAs) intake and odds of psychological disorders. The aim of this study was to investigate the association between dietary BCAAs and odds of psychological disorders including depression, anxiety, and psychological distress in a large sample of Iranian adults.

Methods
In this cross-sectional study on 3175 Iranian adults aged 18–55 years, a validated food frequency questionnaire was used to assess dietary intakes. BCAAs intake was computed by summing up the amount of valine, leucine, and isoleucine intake from all food items in the questionnaire. Psychological health was examined through the use of Iranian validated version of the Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS). Psychological distress was assessed using General Health Questionnaire (GHQ). For depression and anxiety, scores of 8 or more on either subscale were considered as psychological disorders and scores of 0–7 were defined as “normal”. In terms of psychological distress, the score of 4 or more was defined as psychological distress.

Results
Mean age of study participants was 36.2 ± 7.8 years. Overall, 26.4% (n = 837) of study subjects had depression, 11.9% (n = 378) had anxiety and 20.9% (n = 665) were affected by psychological distress. After controlling for potential confounders, participants in the highest tertile of total BCAAs intake had lower odds of depression (OR: 0.76; 95% CI: 0.60–0.96) and anxiety (OR: 0.66; 95% CI: 0.47–0.91) compared with those in the lowest tertile. Participants in the top tertile of valine intake had a lower odds of depression (OR: 0.76; 95% CI: 0.60–0.96) and anxiety (OR: 0.65; 95% CI: 0.47–0.90) compared with those in the bottom tertile. A significant inverse association was also seen between leucine intake and depression (OR: 0.77; 95% CI: 0.61–0.98) and anxiety (OR: 0.66; 95% CI: 0.47–0.91). In addition, a significant inverse association was observed between isoleucine intake and odds of depression (OR: 0.75; 95% CI: 0.59–0.95) and anxiety (OR: 0.62; 95% CI: 0.45–0.86). There was no significant association between isoleucine intake and odds of psychological distress.

Conclusion
Evidence indicating an inverse association between dietary intake of BCAAs and odds of depression and anxiety was found. Prospective studies are required to confirm these findings.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport alimentaire d'acides aminés à chaîne ramifiée en relation avec la dépression, l'anxiété et la détresse psychologique
Glareh Koochakpoor, Nutrition Journal volume 20, Numéro d'article: 11 (2021)

Contexte
Aucune étude antérieure n'a examiné l'association entre la consommation d'acides aminés à chaîne ramifiée (BCAA) et les risques de troubles psychologiques. Le but de cette étude était d'étudier l'association entre les BCAA alimentaires et la probabilité de troubles psychologiques, y compris la dépression, l'anxiété et la détresse psychologique, dans un large échantillon d'adultes iraniens.

Méthodes
Dans cette étude transversale sur 3175 adultes iraniens âgés de 18 à 55 ans, un questionnaire de fréquence alimentaire validé a été utilisé pour évaluer les apports alimentaires. L'apport en BCAA a été calculé en additionnant la quantité de valine, de leucine et d'isoleucine ingérée par tous les aliments du questionnaire. La santé psychologique a été examinée à l'aide de la version iranienne validée de l'échelle d'anxiété et de dépression hospitalière (HADS). La détresse psychologique a été évaluée à l'aide du General Health Questionnaire (GHQ). Pour la dépression et l'anxiété, des scores de 8 ou plus sur l'une ou l'autre sous-échelle ont été considérés comme des troubles psychologiques et les scores de 0 à 7 ont été définis comme «normaux». En termes de détresse psychologique, le score de 4 ou plus a été défini comme une détresse psychologique.

Résultats
L'âge moyen des participants à l'étude était de 36,2 ± 7,8 ans. Dans l'ensemble, 26,4% (n = 837) des sujets de l'étude souffraient de dépression, 11,9% (n = 378) d'anxiété et 20,9% (n = 665) de détresse psychologique. Après avoir contrôlé les facteurs de confusion potentiels, les participants dans le tertile le plus élevé de l'apport total de BCAA avaient une probabilité plus faible de dépression (OR: 0,76; IC à 95%: 0,60–0,96) et d'anxiété (OR: 0,66; IC à 95%: 0,47–0,91) par rapport à ceux du tertile le plus bas. Les participants du tertile supérieur de l'apport en valine avaient une probabilité plus faible de dépression (OR: 0,76; IC à 95%: 0,60–0,96) et d'anxiété (OR: 0,65; IC à 95%: 0,47–0,90) par rapport à ceux du tertile inférieur. Une association inverse significative a également été observée entre l'apport en leucine et la dépression (OR: 0,77; IC à 95%: 0,61–0,98) et l'anxiété (OR: 0,66; IC à 95%: 0,47–0,91). De plus, une association inverse significative a été observée entre la prise d'isoleucine et les risques de dépression (OR: 0,75; IC à 95%: 0,59–0,95) et l'anxiété (OR: 0,62; IC à 95%: 0,45–0,86). Il n'y avait pas d'association significative entre la prise d'isoleucine et les probabilités de détresse psychologique.

Conclusion
Des preuves indiquant une association inverse entre l'apport alimentaire en BCAA et les risques de dépression et d'anxiété ont été trouvées. Des études prospectives sont néce ssaires pour confirmer ces résultats.