The effects of different passive static stretching intensities on recovery from unaccustomed eccentric exercise – a randomized controlled trial
Nikos C. Apostolopoulos Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 2018.
Dans cette étude, on examine les effets de l’intensité de l’étirement statique en mode passif sur la récupération consécutive à un exercice pliométrique inhabituel des extenseurs du genou droit de 30 hommes actifs par loisir divisés de façon aléatoire en trois groupes : intensité élevée (70–80 % du maximum d’étirement perçu), intensité faible (30–40 % du maximum d’étirement perçu) et contrôle.
Les deux groupes d’étirement effectuent à la suite d’un exercice pliométrique inhabituel 3 séries d’étirement statique passif de 60 s chacune s’appliquant aux ischiojambiers, aux fléchisseurs de la hanche et au quadriceps, et ce, durant 3 jours consécutifs. On évalue la fonction musculaire (moment de force de pointe en isométrie et en pliométrie) et les biomarqueurs sanguins (créatine kinase et protéine C-réactive) avant (base) et après (24, 48 et 72 h) l’exercice pliométrique inhabituel. On évalue aussi le degré de douleur musculaire perçue immédiatement après (temps 0) et 24, 48 puis 72 h postexercice. L’analyse statistique révèle une interaction significative temps × condition du moment de force pliométrique de pointe (p = 0,008). L’analyse inférentielle de l’ampleur des différences révèle que, comparativement à l’étirement d’intensité élevée, l’étirement de faible intensité influence fort probablement, très probablement ou probablement de façon positive la douleur musculaire perçue (48–72 h et 0–72 h) et le moment de force pliométrique de pointe (base-24 h, et base-72 h). Comparativement au groupe de contrôle, l’étirement de faible intensité a très probablement ou probablement un effet positif sur la douleur musculaire perçue (0–24 h et 0–72 h), le moment de force pliométrique de pointe (base-48 h et base-72 h) et le moment de force isométrique de pointe (base-72 h).
L’étirement d’intensité élevée a probablement des effets bénéfiques sur le moment de force pliométrique de pointe (base-48 h) mais a probablement des effets nuisibles sur le moment de force pliométrique de pointe (base-24 h) et la créatine kinase (base-48 h et base-72 h) comparativement au groupe de contrôle.
En conséquence, l’étirement de faible intensité suscite vraisemblablement des effets bénéfiques de faibles à modérés sur la douleur musculaire perçue et la récupération de la fonction musculaire consécutive à un exercice pliométrique inhabituel, mais pas sur les biomarqueurs de l’inflammation et des lésions musculaires comparativement à l’étirement d’intensité élevée ou à l’absence d’étirement.