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Les étirements statiques réduisent la force explosive

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Les étirements statiques réduisent la force explosive

Messagepar Gilles » 24 Juin 2014 05:44

Static Stretching Alters Neuromuscular Function and Pacing Strategy, but Not Performance during a 3-Km Running Time-Trial
Mayara V. Damasceno, Marcos Duarte, Leonardo A. Pasqua, Adriano E. Lima-Silva, Brian R. MacIntosh, Rômulo Bertuzzi.
PLoS ONE Published: June 06, 2014

Abstract
Purpose Previous studies report that static stretching (SS) impairs running economy. Assuming that pacing strategy relies on rate of energy use, this study aimed to determine whether SS would modify pacing strategy and performance in a 3-km running time-trial.

Methods Eleven recreational distance runners performed a) a constant-speed running test without previous SS and a maximal incremental treadmill test; b) an anthropometric assessment and a constant-speed running test with previous SS; c) a 3-km time-trial familiarization on an outdoor 400-m track; d and e) two 3-km time-trials, one with SS (experimental situation) and another without (control situation) previous static stretching. The order of the sessions d and e were randomized in a counterbalanced fashion. Sit-and-reach and drop jump tests were performed before the 3-km running time-trial in the control situation and before and after stretching exercises in the SS. Running economy, stride parameters, and electromyographic activity (EMG) of vastus medialis (VM), biceps femoris (BF) and gastrocnemius medialis (GA) were measured during the constant-speed tests.

Results The overall running time did not change with condition (SS 11:35±00:31 s; control 11:28±00:41 s, p = 0.304), but the first 100 m was completed at a significantly lower velocity after SS. Surprisingly, SS did not modify the running economy, but the iEMG for the BF (+22.6%, p = 0.031), stride duration (+2.1%, p = 0.053) and range of motion (+11.1%, p = 0.0001) were significantly modified. Drop jump height decreased following SS (−9.2%, p = 0.001).

Conclusion Static stretch impaired neuromuscular function, resulting in a slow start during a 3-km running time-trial, thus demonstrating the fundamental role of the neuromuscular system in the self-selected speed during the initial phase of the race.

L'étude complète (PDF)
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Gilles
 
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Re: Les étirements statiques réduisent la force explosive

Messagepar Gilles » 24 Juin 2014 05:50

Reprise de l'étude :

Faut-il s’étirer avant de courir ?

Les étirements ralentissent le départ et augmentent l’effort à produire.

Le sujet des étirements avant un entrainement est toujours d’actualité et fait souvent l’objet d’âpres débats entre sportifs. Les premiers affirmant que leur expérience personnelle leur dit qu’ils sont bénéfiques, tandis que d’autres ne sont pas si catégoriques, ou ont un avis clairement négatif sur leur utilité. Pourtant, plusieurs études ont montré qu’ils n’étaient pas bénéfiques avant un entrainement. Une récente étude publiée dans le journal PLoS ONE, a de nouveau essayé d’y voir plus clair en étudiant les effets des étirements statiques avant de courir.

On sait d’ores et déjà que les étirements statiques (ceux que vous réalisez en tenant une position pendant 15 à 60 secondes, contrairement aux étirements dynamiques réalisés en bougeant) ont un effet d’amortissement physique sur la force et la puissance. Ceci est principalement dû aux changements des signaux neuromusculaires, ou peut-être au niveau des fibres musculaires elles-mêmes, et est plus approprié pour les sprinters et ceux qui pratiquent un sport d’équipe. Pour les coureurs de distance, il existe des éléments de preuve, bien que plus mitigés, selon lesquels les étirements statiques pourraient temporairement altérer l’économie de course. En d’autres termes, après des étirements, vous brûlez plus d’énergie à un rythme de course équivalent. Au moins une étude a trouvé ce même effet chez les cyclistes.

Cette nouvelle étude a fait passer à 11 coureurs amateurs une série de tests en laboratoire, et les a fait courir 3 kilomètres (sur différents jours) avec ou sans séance d’étirements avant. Le protocole des étirements comptait 7 étirements des membres et du bas du corps, chacun réalisé trois fois et en tenant la position pendant 30 secondes, ce qui faisait un total d’environ 20 minutes. Voici le graphique des résultats de la vitesse pour les épreuves qui ont suivi les étirements :

Image

Les carrés pleins sont les essais sans étirements, et les carrés vides sont les essais avec étirements. Il y a une différence importante après les 100 premiers mètres : les coureurs ont commencé plus lentement après les étirements. Leurs temps à l’arrivée n’étaient cependant pas significativement différents.

Alors est-ce que les coureurs essayaient seulement de démarrer plus fort quand ils ne faisaient pas d’étirements avant ? En fait, c’est le contraire. Ci-dessous un graphique sur l’épuisement perçu pendant la course :

Image

Ainsi, après les étirements, les coureurs ont commencé plus lentement, mais ils avaient le sentiment qu’ils s’entraînaient plus dur par rapport à la période pendant laquelle ils ne s’étiraient pas. D’autres tests ont montré que la hauteur de leurs sauts et bonds (une mesure de la puissance explosive) était aussi plus faible après une séance d’étirements, mais ils n’ont pas trouvé de différences dans l’économie de course. Les auteurs de conclure que les étirements statiques ont pour conséquence de "réduire la capacité des muscles du squelette à produire de la force explosive", ce qui se traduit par une vitesse de démarrage plus lente pendant la course.

Cependant, les temps de course finaux lors des séances avec étirements ou sans étirements n’étaient pas si différents. Il se pourrait que les étirements aient forcé les coureurs à partir plus lentement, mais qu’une fois que les effets se sont estompés (après quelques minutes semble-t-il) ils étaient capables de compenser en accélérant pour finir dans les mêmes temps. Ou bien, il se peut aussi que l’échantillon de l’étude soit trop petit pour pouvoir déceler des différences dans les temps finaux. En tout état de cause, il n’y a rien de bon dans une pratique qui provoque un démarrage plus lent, et le sentiment que l’on s’entraîne plus dur alors que ce n’est pas le cas.

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