Une supplémentation aide à rétablir l'équilibre
Women who take n-3 long-chain polyunsaturated fatty acid supplements during pregnancy and lactation meet the recommended intake
Xiaoming Jia Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2015, 40(5): 474-481
La présente étude a pour but d’estimer l’apport nutritionnel total et les sources alimentaires en acides eicosapentaénoïque (« EPA »), docosapentaénoïque (« DPA ») et docosahexaénoïque (« DHA ») ainsi que de comparer l’apport nutritionnel en DHA à l’apport recommandé, et ce, au sein d’une cohorte de femmes enceintes et allaitantes. Vingt-quatre enquêtes nutritionnelles et questionnaires sur la consommation de suppléments ont été recueillis auprès de 600 femmes issues de la cohorte de « l’AprON » (Alberta Pregnancy Outcomes and Nutrition) lors de chaque trimestre de la grossesse et trois mois après l’accouchement. L’apport nutritionnel a été estimé de deux façons : au moyen d’un logiciel commercial et à partir d’une base de donnée créée pour l’APrON.
Seulement 27 % des femmes enceintes et 25 % de celles qui avaient accouché depuis trois mois satisfaisaient les recommandations consensuelles actuelles de l’Union européenne (UE) en matière d’apport en DHA. Les fruits de mer, le poisson et les produits à base d’algues comptaient pour 79 % de l’apport alimentaire global en acides gras polyinsaturés à longue chaîne de type n-3 (tirés du saumon en majeure partie). Les apports nutritionnels estimés en DHA et en EPA étaient semblables dans les deux bases de données, mais l’apport nutritionnel en DPA était de 20 à 30 % plus élevé lorsqu’il était estimé à partir de la base de données détaillée élaborée pour la présente étude.
Les femmes ayant pris un supplément renfermant du DHA étaient 10,6 et 11,1 fois plus susceptibles de satisfaire l’apport nutritionnel recommandé pendant la grossesse (intervalle de confiance (IC) à 95 % : 6,952 à 16,07; P < 0,001) et le postpartum (IC à 95% : 6,803 à 18,14; P < 0,001), respectivement.
Nos résultat laissent entrevoir que les femmes de cette cohorte ne satisfaisaient pas les recommandations de l’UE en matière de DHA pendant la grossesse et l’allaitement, mais que la prise d’un supplément a nettement augmenté la probabilité qu’elles satisfassent ces recommandations.
