Très faible apport alimentaire insuffisant en acides gras polyinsaturés essentiels (PUFA) n-3 chez les femmes françaises enceintes et allaitantes: l'enquête INCA2
Jessica Tressou j.plefa.2018.11.007 |
Points forts
• La majorité de la population française de femmes enceintes et allaitantes a ingéré des quantités insuffisantes d'AGPI n-3 à chaîne longue et d'acide alpha-linolénique (ALA).
• Les doses journalières d'AGPI n-3 chez certaines femmes enceintes et allaitantes étaient inférieures de 4 fois (ALA) à 10 fois (acide docosahexaénoïque, ADH) aux apports nutritionnels recommandés.
• Des apports similaires ont également été observés chez les femmes en âge de procréer, suggérant que les femmes enceintes et allaitantes ne modifiaient pas leurs habitudes alimentaires pour favoriser la consommation d'ALA et d'AGPI longue chaîne n-3 via la consommation d'huiles végétales riches en ALA, de poissons et de poissons gras. , respectivement.
Contexte
L’enquête nationale française INCA2 a souligné que la majorité de la population française (enfants, adolescents, adultes et personnes âgées) ingère de faibles quantités d’acides gras polyinsaturés n-3 (AGPI) sous forme de deux précurseurs (acide alpha-linolénique, ALA). et à longue chaîne (principalement l'acide docosahexaénoïque, DHA). Cependant, nous ne savons pas si cette consommation inadéquate d’AGPI n-3 est également retrouvée chez les femmes enceintes et allaitantes.
Les méthodes
Les apports en lipides alimentaires et en AGPI ont été déterminés chez 28 femmes françaises enceintes et 21 femmes allaitantes en utilisant le dernier ensemble de données nationales fiables sur les aliments (Enquête nationale INCA2 réalisée en 2006 et 2007), et comparé à celui de 742 femmes en âge de procréer.
Résultats
Les principaux résultats ont montré que les apports quotidiens moyens en PUFA n-3 étaient très faibles dans cette population française, car aucune femme enceinte ni allaitante ne respectait les apports nutritionnels recommandés. De plus, certains d'entre eux ont ingéré des quantités inférieures de 4 fois (ALA) à 10 fois (DHA) à celles des RDI. Des apports alimentaires très similaires ont été observés chez les femmes en âge de procréer.
Conclusion
Les femmes françaises enceintes et allaitantes n'ont pas modifié leurs habitudes alimentaires pour favoriser la consommation d'AGPI longue chaîne d'ALA et de n-3 via des huiles végétales riches en ALA ainsi que la consommation de poisson et de poisson gras, et ont une consommation alimentaire faible en N-3 typique des Françaises françaises âge de procréer. De tels apports en AGPI pourraient avoir un impact négatif sur l'incorporation d'AGPI n-3 à longue chaîne dans les membranes cérébrales du fœtus et des nourrissons, mais également sur le développement cognitif et visuel des nourrissons au cours des premières années de leur vie.