Les femmes ménopausées doivent se méfier du soleil

[Nutrimuscle-Conseils]

Ultraviolet radiation as a predictor of sex hormone levels in postmenopausal women: A European multi-center study (ECRHS)
Kai Triebner maturitas.2020.12.011

Highlights
• Ultraviolet radiation is a form of non-ionizing radiation with both adverse and beneficial health effects.
• First large-scale epidemiological study to use individual exposure assessment of solar ultraviolet radiation.
• High exposure to solar ultraviolet radiation is associated with an adverse hormone balance in postmenopausal women.

Background
Solar ultraviolet radiation (UVR) affects the body through pathways that exhibit positive as well as negative health effects such as immunoregulation and vitamin D production. Different vitamin D metabolites are associated with higher or lower concentrations of estrogens and may thus alter the female sex hormone balance.

Objective
To study whether exposure to UVR, as a modifiable lifestyle factor, is associated with levels of sex hormones (17β-estradiol, estrone, estrone 3-sulfate, testosterone, dehydroepiandrosterone sulfate), gonadotropins (follicle stimulating hormone, luteinizing hormone) as well as sex hormone binding globulin in postmenopausal women, and thus investigate whether managing UVR exposure can influence the hormone balance, with potential benefits for the biological aging process.

Methods
The study included 580 postmenopausal women from six European countries, participating in the European Community Respiratory Health Survey (2010–2014). Average UVR exposure during the month before blood sampling was estimated based on personal sun behavior and ambient levels. Hormone concentrations were measured in serum using state-of-the-art methods. Subsequently we applied linear mixed-effects models, including center as random intercept, hormone concentrations (one at a time) as outcome and UVR, age, skin type, body mass index, vitamin D from dietary sources, smoking, age at completed full-time education and season of blood sampling as fixed-effect predictors.

Results
One interquartile range increase in UVR exposure was associated with decreased levels of 17β-estradiol (-15.6 pmol/L, 95 % Confidence Interval (CI): -27.69, -3.51) and estrone (-13.36 pmol/L, 95 % CI: -26.04, -0.68) and increased levels of follicle stimulating hormone (9.34IU/L, 95 % CI: 2.91, 15.77) and luteinizing hormone (13.86 IU/daL, 95 % CI: 2.48, 25.25).

Conclusions
Exposure to UVR is associated with decreased estrogens and increased gonadotropins in postmenopausal women, a status associated with osteoporosis, lung function decline and other adverse health effects. This study indicates that managing UVR exposure has potential to influence the hormone balance and counteract adverse health conditions after menopause.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le rayonnement ultraviolet comme prédicteur des niveaux d'hormones sexuelles chez les femmes ménopausées: une étude multicentrique européenne (ECRHS)
Kai Triebner maturitas.2020.12.011

Points forts
• Le rayonnement ultraviolet est une forme de rayonnement non ionisant ayant à la fois des effets néfastes et bénéfiques sur la santé.
• Première étude épidémiologique à grande échelle utilisant l'évaluation individuelle de l'exposition aux rayons ultraviolets solaires.
• Une forte exposition aux rayons ultraviolets solaires est associée à un équilibre hormonal défavorable chez les femmes ménopausées.

Contexte
Le rayonnement solaire ultraviolet (UVR) affecte le corps par des voies qui présentent des effets positifs et négatifs sur la santé tels que l'immunorégulation et la production de vitamine D. Différents métabolites de la vitamine D sont associés à des concentrations plus ou moins élevées d'œstrogènes et peuvent ainsi modifier l'équilibre hormonal féminin.

Objectif
Étudier si l'exposition aux rayons ultraviolets, en tant que facteur modifiable du mode de vie, est associée à des niveaux d'hormones sexuelles (17β-estradiol, estrone, estrone 3-sulfate, testostérone, sulfate de déhydroépiandrostérone), aux gonadotrophines (hormone folliculo-stimulante, la globuline se liant aux hormones sexuelles chez les femmes ménopausées, et ainsi déterminer si la gestion de l'exposition aux rayons UV peut influencer l'équilibre hormonal, avec des avantages potentiels pour le processus de vieillissement biologique.

Méthodes
L'étude a inclus 580 femmes ménopausées de six pays européens, participant à l'enquête sur la santé respiratoire de la Communauté européenne (2010-2014). L'exposition moyenne aux UV au cours du mois précédant le prélèvement sanguin a été estimée en fonction du comportement solaire personnel et des niveaux ambiants. Les concentrations d'hormones ont été mesurées dans le sérum en utilisant des méthodes de pointe. Par la suite, nous avons appliqué des modèles linéaires à effets mixtes, y compris le centre comme interception aléatoire, les concentrations d'hormones (une à la fois) comme résultat et les UVR, l'âge, le type de peau, l'indice de masse corporelle, la vitamine D provenant de sources alimentaires, le tabagisme, l'âge à la temps d'éducation et saison de prélèvement sanguin comme prédicteurs à effet fixe.

Résultats
Une augmentation de l'intervalle interquartile de l'exposition aux UV a été associée à une diminution des taux de 17β-estradiol (-15,6 pmol / L, intervalle de confiance (IC) à 95%: -27,69, -3,51) et d'estrone (-13,36 pmol / L, IC à 95%: -26,04, -0,68) et des niveaux accrus d'hormone folliculo-stimulante (9,34 UI / L, IC à 95%: 2,91, 15,77) et d'hormone lutéinisante (13,86 UI / daL, IC à 95%: 2,48, 25,25).

Conclusions
L'exposition aux rayons ultraviolets est associée à une diminution des œstrogènes et à une augmentation des gonadotrophines chez les femmes ménopausées, un état associé à l'ostéoporose, au déclin de la fonction pulmonaire et à d'autres effets indésirables sur la santé. Cette étude indique que la gestion de l'exposition aux UV a le potentiel d'influencer l'équilibre hormonal et de contrer les problèmes de santé après la ménopause.