Les œufs pour protéger les yeux?

[Nutrimuscle-Conseils]

Consumption of eggs and the 15-year incidence of age-related macular degeneration
Bamini Gopinath Clinical Nutrition Volume 39, Issue 2, February 2020, Pages 580-584

Background and aims
A naturally rich source of lutein and zeaxanthin are eggs. There is scarce epidemiological data on the temporal association between total egg consumption and age-related macular degeneration (AMD) incidence. We aimed to establish the prospective and independent association between consumption of eggs with the incidence of AMD over a 15-year follow-up.

Methods
In this population-based cohort study of 3,654 participants aged 49 + years examined at baseline, 2034 participants had complete information on baseline egg consumption and AMD signs over 15 years. AMD was determined from retinal photographs. Egg consumption was assessed using a semi-quantitative food-frequency questionnaire. Total egg intake was calculated through summing up intakes in all forms e.g. boiled, poached, fried, scrambled and/or omelette. We summarized total egg consumption into the following categories: ≤1 egg/week; 2–4 eggs/week; 5–6 eggs/week; and ≥1 egg/day.

Results
At baseline, participants who consumed 2–4 eggs/week compared to those who consumed ≤1 egg/week (reference group) had reduced risk of incident late-stage AMD after 15 years: multivariable-adjusted odds ratio, OR, 0.51 (95% confidence intervals, CI, 0.28–0.92). Participants who consumed 2–4 eggs/week versus ≤1 egg/week at baseline had 62% reduced risk of developing neovascular AMD. Among those whose AMD onset was at or before the 10-year follow-up, consumption of 2–4 and 5–6 eggs/week was associated with 54% and 65% reduced risk of incident late AMD, respectively. When analyzed as a dichotomized variable, participants who consumed >1 egg/week versus ≤1 egg/week at baseline, had 46% reduced risk of developing late-stage AMD 15 years later: multivariable-adjusted OR 0.54 (95% CI 0.3–0.90). Non-significant associations were observed between egg consumption and incident early AMD.

Conclusions
Our findings suggest that moderate consumption of eggs significantly reduces the risk of developing incident late-stage AMD over 15 years.

[Nutrimuscle-Diététique]

Consommation d'œufs et incidence sur 15 ans de dégénérescence maculaire liée à l'âge
Bamini Gopinath Clinical Nutrition Volume 39, numéro 2, février 2020, pages 580-584

Contexte et objectifs
Les œufs sont une source naturellement riche de lutéine et de zéaxanthine. Il existe peu de données épidémiologiques sur l'association temporelle entre la consommation totale d'œufs et l'incidence de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Nous avons cherché à établir l'association prospective et indépendante entre la consommation d'œufs et l'incidence de la DMLA sur un suivi de 15 ans.

Les méthodes
Dans cette étude de cohorte basée sur la population de 3 654 participants âgés de 49 ans et plus examinés au départ, 2034 participants avaient des informations complètes sur la consommation d'œufs de base et les signes de DMLA sur 15 ans. La DMLA a été déterminée à partir de photographies rétiniennes. La consommation d'œufs a été évaluée à l'aide d'un questionnaire semi-quantitatif sur la fréquence des aliments. L'apport total d'œufs a été calculé en résumant les apports sous toutes les formes, par ex. bouilli, poché, frit, brouillé et / ou omelette. Nous avons résumé la consommation totale d'œufs dans les catégories suivantes: ≤ 1 œuf / semaine; 2 à 4 œufs / semaine; 5 à 6 œufs / semaine; et ≥1 œuf / jour.

Résultats
À l'inclusion, les participants qui ont consommé 2 à 4 œufs / semaine par rapport à ceux qui ont consommé ≤ 1 œuf / semaine (groupe de référence) avaient un risque réduit d'incidence de DMLA tardive après 15 ans: rapport de cotes ajusté sur plusieurs variables, OR, 0,51 (95 intervalles de confiance en%, IC, 0,28–0,92). Les participants qui ont consommé 2 à 4 œufs / semaine contre ≤ 1 œuf / semaine au départ avaient 62% de risque réduit de développer une DMLA néovasculaire. Parmi ceux dont l'apparition de la DMLA était égale ou antérieure au suivi de 10 ans, la consommation de 2 à 4 et 5 à 6 œufs par semaine était associée à 54% et 65% de réduction du risque d'incident de DMLA tardive, respectivement. Lorsqu'ils sont analysés en tant que variable dichotomisée, les participants qui ont consommé> 1 œuf / semaine contre ≤ 1 œuf / semaine au départ, avaient un risque réduit de 46% de développer une DMLA au stade avancé 15 ans plus tard: OR multivariable ajusté 0,54 (IC à 95% 0,3– 0,90). Des associations non significatives ont été observées entre la consommation d'œufs et la DMLA précoce incidente.

Conclusions
Nos résultats suggèrent qu'une consommation modérée d'œufs réduit considérablement le risque de développer une DMLA incidente de stade avancé sur 15 ans