Les peptides du lait améliore la santé du cerveau

[Nutrimuscle-Conseils]

Le tripeptide dérivé du lait administré par voie orale a amélioré le déclin cognitif chez les souris nourries avec un régime riche en graisses
Akitoshi Nagai fj. 2019

Les fonctions du cerveau, considéré comme un organe hautement indépendant de la périphérie, sont souvent affectées par l'environnement périphérique. En effet, des études épidémiologiques ont démontré que le diabète était un facteur de risque de démence. Il a également été signalé que la consommation de produits laitiers, tels que le lait, réduit le risque de développer une démence.

Nous avons constaté que les souris qui suivaient un régime riche en graisses pendant une semaine avaient une fonction cognitive réduite. Ainsi, en utilisant ce modèle aigu, nous avons étudié les effets du peptide dérivé du lait sur le déclin cognitif induit par la HFD.

Tyr-Leu-Gly (YLG), un tripeptide dérivé de α S1-la caséine, une protéine majeure du lait de bovin, est libérée par les protéases gastro-intestinales. Nous avons constaté que YLG, administré par voie orale, améliorait le déclin cognitif induit par la consommation de HFD pendant une semaine dans le test de reconnaissance d'objet. YLG a également amélioré le déclin cognitif lors du test de localisation d'objet.

Ainsi, nous avons constaté que YLG améliorait le déclin cognitif induit par la HFD. Nous avons ensuite examiné les effets de YLG sur l'hippocampe, une zone du cerveau essentielle à la fonction cognitive. L'apport de HFD a diminué le nombre de cellules positives à la 5-bromo-2′-désoxyuridine (BrdU), et cette diminution a été améliorée par l'administration de YLG. L'apport en HFD a diminué le facteur de croissance nerveuse (NGF) et le facteur neurotrophique dérivé de la lignée de cellules gliales, alors que YLG a augmenté le NGF et le facteur neurotrophique ciliaire, suggérant que ces facteurs neurotropes jouent un rôle dans la neurogenèse de l'hippocampe après l'administration de YLG.

En conclusion, nous avons démontré que la HFD 1 semaine réduisait la fonction cognitive. En outre, nous avons constaté que YLG, un tripeptide dérivé du lait, améliorait le déclin cognitif chez les souris atteintes de HFD. La HFD a réduit la prolifération des cellules souches neurales et YLG a amélioré cette réduction. YLG est le premier peptide de lait signalé à améliorer le déclin cognitif induit par la consommation de HFD.

[Nutrimuscle-Conseils]

Milk, Yogurt, and Cheese Intake Is Positively Associated With Cognitive Executive Functions in Older Adults of the Canadian Longitudinal Study on Aging
Anne-Julie Tessier The Journals of Gerontology: Series A, Volume 76, Issue 12, December 2021, Pages 2223–2231,

Background
Dairy products provide essential nutrients such as calcium and vitamins B12 and D, and include bioactive peptides and fermented products, which may be beneficial for cognition, especially in older adults. Yet, few studies of large contemporary cohorts have investigated this relationship using sensitive domain-specific cognitive tests.

Method
In community-dwelling older adults of the Canadian Longitudinal Study on Aging (2011–2015), we examined cross-sectional associations between total and specific dairy product intake and performance in 3 cognitive domains (executive functions, memory, and psychomotor speed). Cheese, milk, yogurt, regular-fat, low-fat, and fermented dairy product intake frequencies were estimated using a food frequency questionnaire; participants were classified into quartiles. Multivariate analyses of covariance models were applied to estimate differences.

Results
In 7 945 participants (65–86 years, 49% women, 97% Caucasian), the mean dairy product intake was 1.9 (1.1) times/d. Total dairy product, cheese, and low-fat dairy product intakes were positively associated with the executive function domain and yogurt intake with the memory domain (all p < .05), independently of important covariates including age, gender, education, and diet quality. Intakes of total dairy product, cheese, and low-fat dairy product were associated with verbal fluency specifically (all p < .05). Participants with a dairy product intake >2.5 times/d had a higher score compared to those consuming less. No associations were found with psychomotor speed.

Conclusions
This large cohort study suggests a specific role for dairy components in executive function phonemic verbal fluency and memory. Dairy product intake, a modifiable factor, may be targeted in cognitive health-promoting interventions.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La consommation de lait, de yogourt et de fromage est positivement associée aux fonctions exécutives cognitives chez les personnes âgées de l'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement
Anne-Julie Tessier Les Journaux de Gérontologie : Série A, Volume 76, Numéro 12, Décembre 2021, Pages 2223-2231,

Fond
Les produits laitiers fournissent des nutriments essentiels tels que le calcium et les vitamines B12 et D, et comprennent des peptides bioactifs et des produits fermentés, qui peuvent être bénéfiques pour la cognition, en particulier chez les personnes âgées. Pourtant, peu d'études portant sur de grandes cohortes contemporaines ont étudié cette relation à l'aide de tests cognitifs sensibles spécifiques à un domaine.

Méthode
Chez les personnes âgées vivant dans la communauté de l'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (2011-2015), nous avons examiné les associations transversales entre la consommation totale et spécifique de produits laitiers et la performance dans 3 domaines cognitifs (fonctions exécutives, mémoire et vitesse psychomotrice). Les fréquences de consommation de fromage, de lait, de yogourt, de matières grasses ordinaires, à faible teneur en matières grasses et de produits laitiers fermentés ont été estimées à l'aide d'un questionnaire sur la fréquence des aliments ; les participants ont été classés en quartiles. Des analyses multivariées de modèles de covariance ont été appliquées pour estimer les différences.

Résultats
Chez 7 945 participants (65 à 86 ans, 49 % de femmes, 97 % de race blanche), la consommation moyenne de produits laitiers était de 1,9 (1,1) fois/jour. Les apports totaux de produits laitiers, de fromages et de produits laitiers faibles en gras étaient positivement associés au domaine de la fonction exécutive et l'apport de yogourt au domaine de la mémoire (tous p < 0,05), indépendamment des covariables importantes telles que l'âge, le sexe, l'éducation et la qualité de l'alimentation . Les apports de produits laitiers totaux, de fromage et de produits laitiers faibles en gras étaient spécifiquement associés à la fluidité verbale (tous p < 0,05). Les participants ayant une consommation de produits laitiers > 2,5 fois/j ont obtenu un score plus élevé que ceux qui en consommaient moins. Aucune association n'a été trouvée avec la vitesse psychomotrice.

Conclusion
Cette vaste étude de cohorte suggère un rôle spécifique des composants laitiers dans la fluidité verbale et la mémoire des fonctions exécutives. La consommation de produits laitiers, un facteur modifiable, peut être ciblée dans les interventions cognitives favorisant la santé

[Nutrimuscle-Conseils]

Milk intake enhances cerebral antioxidant (glutathione) concentration in older adults: A randomized controlled intervention study
In-Young Choi Front. Nutr., 15 August 2022

Background: A major antioxidant, glutathione (GSH), is a key factor in the antioxidant defense mechanism against oxidative stress and aging-related functional declines. Our previous observational study showed positive correlations between brain GSH concentrations and dairy food consumption, particularly milk (p < 0.001), in older adults.

Objective: To investigate whether a recommended amount of milk intake (3 cups/day) in low dairy consumers enhances brain GSH concentrations through an intervention trial.

Methods: Seventy-three older adults (60–89 years) with a low dairy intake (≤1.5 servings/day) were randomized (5:2 ratio) in this 3-month randomized clinical trial. The intervention group was provided 1% milk weekly and instructed to consume 3 cups of milk/day for 3 months while the control group continued their habitual intake of total dairy ≤ 1.5 servings/day (<1 cup of milk/day). Brain GSH concentrations were measured in the fronto-parietal region using our unique 3 T magnetic resonance chemical shift imaging technique at baseline and 3 months.

Results: Among 73 randomized participants, 66 participants (49 intervention; 17 controls) completed the study. Milk intake in the intervention group increased from 0.2 ± 0.3 cups/day to 3.0 ± 0.6 cups/day (p < 0.001) between baseline and the end of the study, while milk intake in the control group did not differ throughout the study duration (0.4 ± 0.4 cups/day). The intervention group showed increases in brain GSH concentrations by 7.4 ± 11.7% (p < 0.001) in parietal and 4.7 ± 9.8% (p = 0.003) in fronto-parietal regions, and 4.6 ± 8.7% (p < 0.001) in overall brain concentration after the intervention compared with baseline, while the control group showed no changes.

Conclusion: This study provides evidence that milk serves as a good dietary source to increase and/or restore brain GSH concentrations in older adults. Identifying dietary sources that effectively enhance antioxidant defenses and neuroprotection could lead to the development of new strategies to promote brain health in the aging population.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La consommation de lait améliore la concentration cérébrale en antioxydants (glutathion) chez les personnes âgées : une étude d'intervention contrôlée randomisée
In-Young Choi Front. Nutr., 15 août 2022

Contexte : Un antioxydant majeur, le glutathion (GSH), est un facteur clé du mécanisme de défense antioxydant contre le stress oxydatif et les déclins fonctionnels liés au vieillissement. Notre précédente étude observationnelle a montré des corrélations positives entre les concentrations cérébrales de GSH et la consommation d'aliments laitiers, en particulier de lait (p < 0,001), chez les personnes âgées.

Objectif : Étudier si une quantité recommandée de lait (3 tasses/jour) chez les faibles consommateurs de produits laitiers améliore les concentrations cérébrales de GSH dans le cadre d'un essai d'intervention.

Méthodes : Soixante-treize personnes âgées (60 à 89 ans) ayant une faible consommation de produits laitiers (≤1,5 portions/jour) ont été randomisées (ratio 5:2) dans cet essai clinique randomisé de 3 mois. Le groupe d'intervention a reçu 1 % de lait par semaine et a reçu l'instruction de consommer 3 tasses de lait/jour pendant 3 mois, tandis que le groupe témoin a continué sa consommation habituelle de produits laitiers totaux ≤ 1,5 portion/jour (<1 tasse de lait/jour). Les concentrations cérébrales de GSH ont été mesurées dans la région fronto-pariétale à l'aide de notre technique unique d'imagerie par déplacement chimique par résonance magnétique 3 T au départ et à 3 mois.

Résultats : parmi 73 participants randomisés, 66 participants (49 interventions ; 17 contrôles) ont terminé l'étude. La consommation de lait dans le groupe d'intervention est passée de 0,2 ± 0,3 tasses/jour à 3,0 ± 0,6 tasses/jour (p < 0,001) entre le début et la fin de l'étude, tandis que la consommation de lait dans le groupe témoin n'a pas différé pendant toute la durée de l'étude ( 0,4 ± 0,4 tasse/jour). Le groupe d'intervention a montré des augmentations des concentrations cérébrales de GSH de 7,4 ± 11,7 % (p < 0,001) dans les régions pariétales et de 4,7 ± 9,8 % (p = 0,003) dans les régions fronto-pariétales, et de 4,6 ± 8,7 % (p < 0,001) dans l'ensemble du cerveau. concentration après l'intervention par rapport à la valeur initiale, tandis que le groupe témoin n'a montré aucun changement.

Conclusion : Cette étude fournit des preuves que le lait constitue une bonne source alimentaire pour augmenter et/ou restaurer les concentrations cérébrales de GSH chez les personnes âgées. L'identification de sources alimentaires qui améliorent efficacement les défenses antioxydantes et la neuroprotection pourrait conduire au développement de nouvelles stratégies pour promouvoir la santé du cerveau dans la population vieillissante.