Les polyphénols pour améliorer la santé

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Potentiel des polyphénols à améliorer la protection vasculaire en stimulant la fonction endothéliale
Cahiers de Nutrition et de Diététique Vol 49 - N° 4 P. 160-172 - septembre 2014 Cyril Auger

De nombreuses études épidémiologiques ont montré qu’il existait une association inverse entre la morbi-mortalité cardiovasculaire et la consommation de produits riches en polyphénols tels que les fruits, les légumes, le vin rouge, le cacao et le thé.

L’effet bénéfique des polyphénols sur la santé cardiovasculaire a été attribué en partie à leur effet direct sur les vaisseaux sanguins et plus particulièrement sur l’endothélium. En effet, des études expérimentales et cliniques ont révélé que les polyphénols sont capables d’augmenter la formation endothéliale de facteurs vasoprotecteurs comme le monoxyde d’azote (NO), un puissant vasodilatateur et un inhibiteur de réponses pro-inflammatoires et pro-thrombotiques, et d’améliorer la dysfonction endothéliale et le stress oxydant vasculaire qui contribuent au développement des pathologies cardiovasculaires majeures comme l’hypertension artérielle. Cette revue de synthèse présente de façon non exhaustive les données de la littérature démontrant les effets protecteurs des polyphénols sur la fonction endothéliale ainsi que les mécanismes sous-jacents.

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Polyphénols et voies de signalisation, données récentes
Cahiers de Nutrition et de Diététique Vol 49 - N° 4 P. 151-159 - septembre 2014 Catherine Bennetau-Pelissero

Les polyphénols sont généralement des antioxydants aux effets anticancéreux, anti-inflammatoires et anti-vieillissement, mais les observations in vivo suggèrent d’autres effets possibles. Ainsi, certains polyphénols se lient au récepteur membranaire du BDNF : le TrK-β. Les voies de signalisation activées peuvent être corrélées à des effets physiologiques et comportementaux chez la souris. Deux entérolignanes se lient aux récepteurs nucléaires des estrogènes (RE). L’interaction de ces molécules avec le sous-type α des RE est particulière. Les entérolignanes activent surtout le domaine de transactivation AF-2 du REα important pour la différenciation cellulaire. Ils s’opposent aux effets prolifératifs. Deux flavanones d’agrumes induisent l’expression de multiples gènes lors d’effets athéro-protecteurs. Des analyses génomiques permettent de cibler des mécanismes à étudier in vitro. L’utilisation sur cellules des métabolites et des doses circulantes conduit à des résultats concordant avec ceux obtenus in vivo. Les polyphénols ont aussi des effets épigénétiques. Il faut les tester à des concentrations réalistes car on observe des effets inverses entre doses pharmacologiques et nutritionnelles.

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Polyphénols et neuroprotection : où en sommes-nous aujourd’hui ?
David Vauzour Cahiers de Nutrition et de Diététique Vol 49 - N° 4 P. 181-187 - septembre 2014

Des données scientifiques récentes suggèrent qu’un groupe de composés phytochimiques issus de notre alimentation, plus connus sous le nom de polyphénols, seraient en mesure de ralentir la progression des troubles de la santé liés à l’âge et d’améliorer les fonctions cognitives. En particulier, les polyphénols exercent leurs actions protectrices en défendant les neurones contre les dommages induits par les neurotoxines, en supprimant la neuroinflammation, et en améliorant la mémoire et l’apprentissage. Malgré des avancées significatives dans notre compréhension de la biologie des polyphénols, ils sont encore à tort considérés comme étant de simples antioxydants. Cependant, des données récentes suggèrent que leurs effets bénéfiques seraient le résultat de leurs capacités à moduler l’expression de gènes qui codent pour des enzymes antioxydantes, des facteurs neurotrophiques et des protéines cytoprotectrices. Ensemble, ces processus agissent pour maintenir l’homéostasie cérébrale et jouent un rôle important dans la prévention de la progression des pathologies neurodégénératives.