Dose-dependent decrease in mortality with no cognitive or muscle function improvements due to dietary EGCG supplementation in aged mice
Brandt D. Pence Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 2017.
Dans des études antérieures, nous avons établi qu’un régime alimentaire comprenant de l’épigallocatéchine gallate (EGCG) et de la bêta-alanine n’est pas efficace pour améliorer les fonctions cognitive et musculaire de souris âgées (18 mois) (Gibbons et al. Behav. Brain Res. 2014, 272 : 131–140; Pence et al. Appl. Physiol. Nutr. Metab. 2016, 41(2) : 181–190). Toutefois, ce régime alimentaire diminue le stress oxydatif dans le cerveau; de plus, d’autres études incorporant des interventions à plus long terme et d’autres doses rapportent des effets bénéfiques sur les fonctions cognitive et musculaire, particulièrement avec l’EGCG.
Dans la présente étude, nous posons l’hypothèse selon laquelle une dose différente d’EGCG ou une période d’alimentation prolongée serait plus efficace pour améliorer la fonction cognitive. On soumet durant 63 jours des souris Balb/cByJ mâles âgées de 21 à 25 mois à un régime alimentaire AIN-93M comprenant 0 mg/g, 0,091 mg/g ou 3,67 mg/g d’EGCG et on leur administre une série de tests cognitif et musculaire. L’alimentation en EGCG à l’une ou l’autre des deux doses ne modifie pas la préférence envers le segment nouveau ou habituel dans le test du labyrinthe en Y (p = 0,29) et n’affecte pas l’apprentissage dans le test d’évitement actif (p = 0,76). Aussi, l’EGCG ne modifie pas la préférence envers une nouvelle souris ou une souris familière dans un test de discrimination sociale (p = 0,17). De même, l’EGCG n’a pas d’effet sur la fonction musculaire lors des tests de force de préhension (p = 0,16), de la tige tournante (p = 0,18) et d’épuisement sur tapis roulant (p = 0,25).
L’EGCG diminue la mortalité en fonction de la dose (p = 0,05, test logarithmique par rangs) : à dose élevée d’EGCG, 91 % des souris survivent à la fin de l’étude, à dose faible d’EGCG, 72 % survivent et dans la condition de contrôle, 55 % survivent. En conclusion, l’EGCG améliore la survie des souris âgées, mais ne modifie pas les fonctions cognitive ou musculaire.