Les problèmes mentaux poussent-ils à devenir un champion?

[Nutrimuscle-Conseils]

The prevalence of mental health problems in elite athletes
Cecilia Åkesdotter Journal of Science and Medicine in Sport: April 2020 (Volume 23, Issue 4)

Objectives
The first aim was to examine mental health problems (MHP) in elite athletes addressing prevalence, sex-differences, onset, recurrent episodes, help-seeking, symptoms of specific disorders and previous psychiatric diagnoses. The second aim was to investigate if sport-specific instruments could indicate clinical levels of psychiatric symptoms.

Design
Cross-sectional survey.

Methods
Elite athletes representing different Swedish national teams and applying for a university scholarship (n = 333) answered a web-based survey. Females represented 58.9%. Mean age was 24.6(±3.1) years and 77.2% were individual- and 22.8% team-sport athletes.

Results
Lifetime prevalence of MHP was 51.7% (females 58.2%, males 42.3%). Point prevalence was 11.7% (females 13.8%, males 8.8%). Onset of first MHP episode peaked at age 19 with 50% of onsets between ages 17–21. Recurrent episodes were common, and females sought help more than males (females 37.8%, males 16.8%). Overall 19.5% reached the clinical cut-offs for symptoms of anxiety and/or depression (females 26.0%, males 10.2%). Previous psychiatric diagnoses existed among 8.1% (females 10.7%, males 4.4%). A depressive disorder, an eating disorder or a trauma and stress related disorder (self-reported as burnout) were most common. Finally, most sport-specific instruments (80%) demonstrated a fair diagnostic accuracy compared to clinically validated instruments.

Conclusions
Lifetime prevalence of MHP was reported by more than half of the athletes. Symptoms manifested in young age and recurrent episodes were common. Sport-specific instruments indicating when symptoms reach clinical levels are potentially useful for data summary purposes on a group level, but without sufficiently high sensitivity and specificity to be recommend for applied work with athletes.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

La prévalence des problèmes de santé mentale chez les athlètes d'élite
Cecilia Åkesdotter Journal of Science and Medicine in Sport: April 2020 (Volume 23, Issue 4)

Objectifs
Le premier objectif était d'examiner les problèmes de santé mentale (MHP) chez les athlètes d'élite en abordant la prévalence, les différences de sexe, l'apparition, les épisodes récurrents, la recherche d'aide, les symptômes de troubles spécifiques et les diagnostics psychiatriques antérieurs. Le deuxième objectif était de rechercher si des instruments spécifiques au sport pouvaient indiquer des niveaux cliniques de symptômes psychiatriques.

Conception
Enquête transversale.

Les méthodes
Des athlètes d'élite représentant différentes équipes nationales suédoises et sollicitant une bourse universitaire (n = 333) ont répondu à un sondage en ligne. Les femmes représentaient 58,9%. L'âge moyen était de 24,6 (± 3,1) ans et 77,2% étaient des athlètes de sport individuel et 22,8%.

Résultats
La prévalence à vie du MHP était de 51,7% (femmes 58,2%, hommes 42,3%). La prévalence ponctuelle était de 11,7% (femmes 13,8%, hommes 8,8%). Le début du premier épisode de MHP a culminé à 19 ans avec 50% des débuts entre 17 et 21 ans. Les épisodes récurrents étaient fréquents et les femmes demandaient plus d'aide que les hommes (femmes 37,8%, hommes 16,8%). Dans l'ensemble, 19,5% ont atteint les seuils cliniques pour les symptômes d'anxiété et / ou de dépression (femmes 26,0%, hommes 10,2%). Les diagnostics psychiatriques antérieurs existaient chez 8,1% (femmes 10,7%, hommes 4,4%). Un trouble dépressif, un trouble de l'alimentation ou un traumatisme et un trouble lié au stress (autodéclaré comme épuisement professionnel) étaient les plus courants. Enfin, la plupart des instruments spécifiques au sport (80%) ont démontré une bonne précision diagnostique par rapport aux instruments validés cliniquement.

Conclusions
La prévalence à vie du MHP a été rapportée par plus de la moitié des athlètes. Les symptômes se manifestant au jeune âge et les épisodes récurrents étaient fréquents. Des instruments spécifiques au sport indiquant quand les symptômes atteignent des niveaux cliniques sont potentiellement utiles pour le résumé des données au niveau d'un groupe, mais sans une sensibilité et une spécificité suffisamment élevées pour être recommandés pour un travail appliqué avec des athlète8

[Nutrimuscle-Conseils]

Social and Individual Factors Associated with Eating Disorders in Young Athletes: Effects on Concentration and Fatigue
by Juan Carlos Checa Olmos Sports 2023, 11(7), 122;

Eating disorders are a growing societal problem, especially among young people. This study aims to determine the individual and social factors that support and perpetuate the risk of eating disorders (ED) and their possible consequences on an individual’s athletic and academic performances. The sample consisted of 395 athletes between 12 and 16 years of age (M = 14.07; SD = 1.35), of whom 142 (35.9%) were female, and 253 (64.1%) were male. A questionnaire was administered to collect information on sociodemographic data, body image, use of social networks, social relationships, sports practice, risk of developing ED, and academic and sports performance. In the resulting analysis, an initial cross-tabulation was carried out to observe the body distortion of the respondents as a function of BMI, followed by a linear regression to analyze the factors influencing the risk of suffering from ED. In addition, correlations were made to determine the relationship between the risk of manifesting ED and academic and sports performance.

The main results show that 77.7% of the young athletes present a risk of ED (M = 13.3; DT = 3.33) due to a high body image distortion, which becomes the determining factor. In addition, relationships with family and friends have a significant influence on this. On the other hand, behaviors related with eating disorders affect concentration (r = −0.122; p = 0.01) and fatigue (r = −0.376; p < 0.01). For all these reasons, generating and promoting prevention and early detection guidelines during adolescence is necessary.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Facteurs sociaux et individuels associés aux troubles alimentaires chez les jeunes athlètes : effets sur la concentration et la fatigue
par Juan Carlos Checa Olmos Sports 2023, 11(7), 122 ;

Les troubles alimentaires sont un problème de société croissant, en particulier chez les jeunes. Cette étude vise à déterminer les facteurs individuels et sociaux qui favorisent et perpétuent le risque de troubles alimentaires (TA) et leurs conséquences possibles sur les performances sportives et scolaires d'un individu. L'échantillon était composé de 395 athlètes âgés de 12 à 16 ans (M = 14,07 ; ET = 1,35), dont 142 (35,9 %) étaient des femmes et 253 (64,1 %) étaient des hommes. Un questionnaire a été administré pour recueillir des informations sur les données sociodémographiques, l'image corporelle, l'utilisation des réseaux sociaux, les relations sociales, la pratique sportive, le risque de développer une dysfonction érectile et les performances scolaires et sportives. Dans l'analyse qui en résulte, un premier tableau croisé a été réalisé pour observer la déformation corporelle des répondants en fonction de l'IMC, suivi d'une régression linéaire pour analyser les facteurs influençant le risque de souffrir de DE. De plus, des corrélations ont été faites pour déterminer la relation entre le risque de manifester une dysfonction érectile et les performances scolaires et sportives.

Les principaux résultats montrent que 77,7 % des jeunes sportifs présentent un risque de DE (M = 13,3 ; DT = 3,33) dû à une forte distorsion de l'image corporelle, qui devient le facteur déterminant. De plus, les relations avec la famille et les amis ont une influence significative sur cela. En revanche, les comportements liés aux troubles alimentaires affectent la concentration (r = −0,122 ; p = 0,01) et la fatigue (r = −0,376 ; p < 0,01). Pour toutes ces raisons, il est nécessaire de générer et de promouvoir des lignes directrices en matière de prévention et de détection précoce à l'adolescence.