Les sportifs ont une plus grande flexibilité métabolique
Réponse du glucose et des acides gras libres après un effort maximal chez des sujets sportifs et sédentaires
Science & Sports Volume 30, Issue 6, December 2015, Pages 321–327 M. Djelica
Objectifs
Étudier les réponses de glucose et d’acides gras libres (AGL) lors d’un test d’effort maximal et durant la période de récupération chez des sportifs et des sujets sédentaires.
Sujets et méthodes
Douze sujets entraînés (SE) et douze sujets non entraînés (SNE) ont effectué un test maximal incrémental sur tapis roulant. Des échantillons de sang ont été prélevés chez tous les sujets au repos le matin, à la fin de l’exercice et après 30 minutes de récupération. L’insuline, le glucose et les AGL ont été mesurés lors de ces prélèvements.
Résultats
La glycémie ne différait pas entre SE et SNE au repos. Elle augmentait régulièrement au cours de l’exercice dans les deux groupes, mais cette augmentation n’était significative que chez les SNE à la fin de l’épreuve d’effort (+18,71 % ; p < 0,05) et après 30 minutes de récupération (+12,05 % ; p < 0,05) par rapport aux valeurs de repos.
Les concentrations d’AGL au repos étaient significativement plus élevées chez les SE que chez les SNE (p < 0,05). Les AGL diminuaient fortement au cours de l’exercice chez les SE (–50,00 % ; p < 0,05), et augmentaient pendant la période de récupération, mais en demeurant nettement inférieurs aux valeurs de repos (–25,00 % ; p < 0,05). Chez les SNE, la baisse des AGL n’était pas significative (p > 0,05) au cours de l’exercice et de la période de récupération. La concentration d’insuline augmentait significativement au cours de l’exercice dans les deux groupes (+23,89 % chez les SE et +47,64 % chez les SNE, p < 0,05). Elle restait significativement plus élevée dans la période de récupération chez les SNE (+60,82 % ; p < 0,05).
Conclusion
Ces données indiquent que l’activité physique régulière influence nettement le profil des AGL chez les sujets entraînés. Nos résultats indiquent également que la réponse métabolique à un exercice maximal est influencée par l’état d’entraînement des sujets et que les sujets entraînés (sportifs) sembleraient avoir une plus grande flexibilité métabolique en cas de demande énergétique importante.