Les végétariens vivent-ils plus longtemps?

[Nutrimuscle-Conseils]

Vegetarian diet and all-cause mortality: Evidence from a large population-based Australian cohort - the 45 and Up Study
Preventive Medicine Available online 29 December 2016 Seema Mihrshahi

Highlights
• Vegetarians had healthier lifestyle behaviours than non-vegetarians.
• No difference in all-cause mortality between vegetarians and non-vegetarians
• Semi-vegetarians or pesco-vegetarians did not have a reduced risk of death.


The vegetarian diet is thought to have health benefits including reductions in type 2 diabetes, hypertension, and obesity. Evidence to date suggests that vegetarians tend to have lower mortality rates when compared with non-vegetarians, but most studies are not population-based and other healthy lifestyle factors may have confounded apparent protective effects. The aim of this study was to evaluate the association between categories of vegetarian diet (including complete, semi and pesco-vegetarian) and all-cause mortality in a large population-based Australian cohort.

The 45 and Up Study is a cohort study of 267,180 men and women aged ≥ 45 years in New South Wales (NSW), Australia. Vegetarian diet status was assessed by baseline questionnaire and participants were categorized into complete vegetarians, semi-vegetarians (eat meat ≤ once/week), pesco-vegetarians and regular meat eaters. All-cause mortality was determined by linked registry data to mid-2014. Cox proportional hazards models quantified the association between vegetarian diet and all-cause mortality adjusting for a range of potential confounding factors.

Among 243,096 participants (mean age: 62.3 years, 46.7% men) there were 16,836 deaths over a mean 6.1 years of follow-up. Following extensive adjustment for potential confounding factors there was no significant difference in all-cause mortality for vegetarians versus non-vegetarians [HR = 1.16 (95% CI 0.93–1.45)]. There was also no significant difference in mortality risk between pesco-vegetarians [HR = 0.79 (95% CI 0.59–1.06)] or semi-vegetarians [HR = 1.12 (95% CI 0.96–1.31)] versus regular meat eaters.

We found no evidence that following a vegetarian diet, semi-vegetarian diet or a pesco-vegetarian diet has an independent protective effect on all-cause mortality.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

L’alimentation végétarienne et mortalité toutes causes confondues: des données tirées d'une importante cohorte australienne basée sur la population - l'étude de 45 ans et plus
Preventive Medicine Disponible en ligne 29 December 2016 Seema Mihrshahi

Points importants
• Les végétariens avaient des comportements de vie plus sains que les non-végétariens.
• Aucune différence dans la mortalité toutes causes entre les végétariens et les non-végétariens
• Les semi-végétariens ou pesco-végétariens n'ont pas réduit le risque de décès.


Le régime végétarien est pensé pour avoir des avantages de santé comprenant des réductions dans le diabète de type 2, l'hypertension, et l'obésité. Les données à ce jour suggèrent que les végétariens ont tendance à avoir des taux de mortalité plus faibles que les non-végétariens, mais la plupart des études ne sont pas fondées sur la population et d'autres facteurs de style de vie sain peuvent avoir confondu des effets protecteurs apparents. Le but de cette étude était d'évaluer l'association entre les catégories de régime végétarien (y compris complet, semi et pesco-végétarien) et la mortalité toutes causes confondues dans une grande population australienne.

L'étude 45 et plus est une étude de cohorte portant sur 267 180 hommes et femmes âgés de 45 ans ou plus vivant en Nouvelle-Galles du Sud (NSW), en Australie. Le régime alimentaire végétarien a été évalué par questionnaire de base et les participants ont été classés en végétariens complets, semi-végétariens (manger de la viande ≤ une fois par semaine), les pesco-végétariens et les mangeurs de viande réguliers. La mortalité toutes causes confondues a été déterminée par des données d'enregistrement en 2014. Les modèles de risques proportionnels de Cox ont quantifié l'association entre l'alimentation végétarienne et la mortalité toutes causes confondues pour un éventail de facteurs de confusion potentiels.

Parmi les 243 096 participants (âge moyen: 62,3 ans, 46,7% hommes), il y a eu 16 836 décès sur un suivi moyen de 6,1 ans. Après ajustement étendu pour les facteurs de confusion potentiels, il n'y avait pas de différence significative dans la mortalité toutes causes pour les végétariens par rapport aux non végétariens [HR = 1,16 (IC 95% 0,93-1,45)]. Il n'y avait pas non plus de différence significative dans le risque de mortalité entre pesco-végétariens [HR = 0,79 (IC 95% 0,59-1,06)] ou semi-végétariens [HR = 1,12 (IC 95% 0,96-1,31)].

Nous n'avons trouvé aucune preuve qu’un régime végétarien, régime semi-végétarien ou un régime pesco-végétarien a un effet protecteur indépendant sur la mortalité toutes causes.

[Le Docteur]

Je vois venir ce qu'on peut tirer du "point important".
Deux solutions :
1. Les habitudes "plus saines" n'améliorent pas la survie non plus.
2. Les végétariens ayant en moyenne des habitudes plus saines ils devraient mourir moins, or ce n'est le cas, donc...

Sinon ça vaudrait la peine de distinguer les lacto-végétariens des végétaliens, pour voir lesquels s'en sortent mieux.
J'ai beau faire partie de la première catégorie, en général, je crains que rattraper le manque de protéines sur les produits laitiers ne soit pas une super bonne idée (sans aller dans les délires des autres, sur la caséine et tout le toutim).

Un autre facteur à prendre en compte : les allumés "vegans" qui sont tellement barrés qu'ils doivent perdre dans leurs délires crudivoristes et leurs obsessions idéologiques ou mythologiques les bénéfices possibles du végétarisme.
Parce que le crudivorisme, c'est un peu comme le paléo, c'est juste une grosse construction mythologique.

De toute manière, le bénéfice du végétarisme, il n'y a pas besoin de le chercher très loin : moins de viande cramée ou bourrée de graisses pas forcément saines, plus de légumes, à la limite moins de facteurs de croissance et basta ! Rien qui ne soit à la portée d'un omnivore (pas de barbecue, viande un peu moins pourrie ou pas trop grasse, différents types de viande, moins de sauce, plus de légumes).

[Nutrimuscle-Conseils]

De toute manière, le bénéfice du végétarisme, il n'y a pas besoin de le chercher très loin : moins de viande cramée ou bourrée de graisses pas forcément saines, plus de légumes, à la limite moins de facteurs de croissance et basta ! Rien qui ne soit à la portée d'un omnivore (pas de barbecue, viande un peu moins pourrie ou pas trop grasse, différents types de viande, moins de sauce, plus de légumes).

Ca va si tu ne fais pas de muscu.
Mais avec le sport, tu bouleverses complètement la donne (détails auxquels peu songent)

[Anonyme]

Des études sur les disparités hormonales, de masse musculaire, de "capacités physiques" (endurance, force, souplesse etc.) sur des sujets omnivores, végétariens, vegans etc. de 45 ans et plus seraient probablement plus intéressantes et plus pertinentes.

[Gerard]

Il y a cela : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3096794/

D'autres certainement. On peut lire aussi de faire attention à la thyroïde pour les végétariens. Et elle a pas mal de répercussion sur le reste des hormones pour que l'on considère cela comme important.