Traduction de l'étude
L'impact des différentes intensités d'entraînement sur le fonctionnement du système immunitaire des athlètes et la gestion des infections des voies respiratoires supérieures : une revue narrative
Sciences du sport pour la santé Volume 20, pages 415-426, (2024)
Les athlètes ont recours à un entraînement de haute intensité pour améliorer leur forme physique. Cependant, un entraînement de haute intensité peut nuire au système immunitaire, rendant les athlètes sensibles aux URTI et affectant négativement leurs performances sportives.
De plus, l’alimentation de l’athlète doit faire l’objet d’une plus grande attention car c’est un autre problème qui influence le système immunitaire, notamment lors de l’URTI. La présente étude tente de discuter de l'impact des différentes intensités d'entraînement sur le fonctionnement du système immunitaire des athlètes, ainsi que sur la gestion des infections des voies respiratoires supérieures. Une recherche en ligne a été effectuée dans les bases de données Web of Science (WoS), Ovid, Scopus et PubMed (MeSH) avec la combinaison de mots-clés suivante : « Infections des voies respiratoires supérieures », « Entraînement physique » et « Athlètes ».
Les résultats de notre étude ont montré qu'un entraînement régulier et d'intensité modérée peut réduire le risque relatif d'URTI, améliorer la fonction immunitaire et la forme physique. De plus, nous avons constaté qu’un entraînement prolongé et de haute intensité peut augmenter le risque relatif d’URTI, ce qui entraîne une diminution des performances aérobiques et une diminution de la condition physique. Bien qu’un entraînement de haute intensité puisse affaiblir le système immunitaire, les athlètes d’élite ne devraient pas arrêter l’entraînement pendant la période d’URTI. Sur la base des preuves disponibles, il peut être recommandé de faire de l'exercice pendant l'épidémie d'URTI.
Par conséquent, la première étape dans la gestion des URTI chez les athlètes consiste à réduire l’intensité de l’exercice (l’hypothèse de la fenêtre ouverte peut en fait augmenter la susceptibilité aux URTI), avec l’utilisation de stratégies nutritionnelles comme deuxième étape. Cependant, les athlètes présentant des symptômes graves et majeurs d'URTI (par exemple, mal de gorge sévère, fièvre, toux, myalgie, essoufflement, fatigue générale) doivent éviter l'entraînement et doivent bénéficier d'un repos actif (c'est-à-dire d'un exercice de faible intensité), ainsi que de protéines. supplémentation et entraînement en résistance de faible intensité. Troisièmement, les athlètes présentant des symptômes légers et mineurs d'URTI (par exemple, écoulement nasal, congestion des sinus, léger mal de gorge) peuvent effectuer un entraînement aérobique et un entraînement d'intensité modérée et bénéficier d'une fonction immunitaire améliorée selon le modèle en forme de J.
Les stratégies nutritionnelles fonctionnelles consistent notamment à éviter les changements brusques de régime alimentaire, à recevoir 50 % des calories quotidiennes totales provenant de la consommation de glucides : 30 à 90 g/h en compétition (en fonction de l'intensité et de la durée de l'exercice), à consommer des protéines : 1,3 à 1,8 g/kg de poids corporel/ jour, l'apport en flavonoïdes, l'apport de suppléments à base de plantes, l'apport de suppléments probiotiques et la prise de vitamines C et D.