Un lien potentiel entre le métabolisme de la glycine, le glutathion et le diabète
Ruta Jog FASEB J Volume 33, Numéro 1_supplement01 Avril 2019
Le diabète de type 2 (DT2) s'accompagne de modifications du métabolisme des acides aminés. Il est intéressant de noter que, chez l’homme comme chez le rongeur, les taux de glycine circulante sont considérablement réduits en obésité, en intolérance au glucose et en DT2, en identifiant la glycine comme un biomarqueur du DT2 et en augmentant la possibilité qu’une modification du métabolisme de la glycine joue un rôle actif dans l’étiologie de la maladie.
Les objectifs de notre étude sont de déterminer si une modification du métabolisme de la glycine joue un rôle fonctionnel dans le développement du diabète. Le système de clivage de la glycine (GCS) est la seule voie biochimique qui dégrade la glycine chez l'homme et les mutations de perte de fonction du GCS provoquent une hyperglycinémie. Nous montrons ici que l'expression de l'enzyme limitant la vitesse du GCS, la glycine décarboxylase (GLDC), est régulée positivement dans le foie de modèles murins hyperinsulinémiques du diabète et que dans les lignées cellulaires d'hépatome, l'insuline stimule la transcription du gène GLDC. Nous avons identifié le SREBP-1c (SREBP-1c), facteur de transcription sensible à l'insuline, comme principal médiateur de cet effet stimulant de l'insuline. Nous avons également observé que la modification des niveaux d’expression de la GLDC influait fortement sur les taux de glutathion intracellulaire et sur les niveaux d’espèces réactives de l’oxygène (ROS).
Nos résultats suggèrent un modèle de travail dans lequel la régulation de GLDC médiée par Srebp1 est responsable de la réduction des niveaux de glycine observée dans les états résistants à l'insuline et pourrait jouer le rôle de mécanisme compensatoire pour augmenter la production de glutathion en tant que défense contre le stress oxydatif induit par le diabète.