Limitation des produits laitiers sur la solidité osseuse?

[Nutrimuscle-Conseils]

Milk and dairy product consumption in patients with inflammatory bowel disease: Helpful or harmful to bone mineral density?
Iwona Krela-Kaźmierczak Nutrition 19 April 2020,

Objectives
Limiting the consumption of milk and dairy products (DPs) constitutes a risk factor for osteoporosis in patients with inflammatory bowel disease (IBD). The aim of this study was to evaluate bone mineral density (BMD) and the frequency of osteopenia and osteoporosis in patients with IBD. We also investigated the correlation between BMD and consumption of milk and DPs, as well as with calcium, phosphate, and parathyroid hormone (PTH) and 25-hydroxyvitamin D [25(OH)D] serum concentration levels.

Methods
The study comprised 208 patients with IBD. Densitometric measurements were performed using the dual-energy x-ray absorpiometry. Before (IBD-I) and after the diagnosis (IBD-II) of IBD, we used a questionnaire to assess the consumption of milk and DPs. Serum concentrations of PTH, 25(OH)D, calcium, and phosphate were determined.

Results
The prevalence of osteopenia and osteoporosis in the IBD patient group was 48.1%. At the same time, 87% of patients with IBD reported milk consumption. Patients from this group with proper bone mass amounted to 91.7%, whereas patients with osteopenia and osteoporosis comprised 82% (P = 0.0382) of patients. In patients with IBD who consumed milk, femoral neck BMD (0.97 ± 0.17 g/cm2) was higher than in those not drinking milk (0.897 ± 0.154 g/cm2; P = 0.0587). The percentage of patients with IBD consuming DPs was 96.2%; however, this number decreased after diagnosis and was equal to IBD-II: 83% (P < 0.0001). Additionally, concentration levels of 25(OH)D decreased in the IBD group (21.82 ± 10.82 ng/dL).

Conclusion
Not only does IBD entail a high prevalence of osteoporosis, but BMD values are also indirectly affected by the fact that patient consumption of milk and other DPs decreases after diagnosis.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de lait et de produits laitiers chez les patients atteints d'une maladie inflammatoire de l'intestin: utile ou nocive pour la densité minérale osseuse?
Iwona Krela-Kaźmierczak Nutrition 19 avril 2020,

Objectifs
La limitation de la consommation de lait et de produits laitiers (DP) constitue un facteur de risque d'ostéoporose chez les patients atteints de maladie inflammatoire de l'intestin (MII). Le but de cette étude était d'évaluer la densité minérale osseuse (DMO) et la fréquence de l'ostéopénie et de l'ostéoporose chez les patients atteints de MII. Nous avons également étudié la corrélation entre la DMO et la consommation de lait et de DP, ainsi qu'avec les niveaux de concentration sérique de calcium, de phosphate et d'hormone parathyroïdienne (PTH) et de 25-hydroxyvitamine D [25 (OH) D].

Les méthodes
L'étude comprenait 208 patients atteints de MII. Des mesures densitométriques ont été effectuées en utilisant l'absorpiométrie à rayons X à double énergie. Avant (IBD-I) et après le diagnostic (IBD-II) d'IBD, nous avons utilisé un questionnaire pour évaluer la consommation de lait et de PDD. Les concentrations sériques de PTH, 25 (OH) D, de calcium et de phosphate ont été déterminées.

Résultats
La prévalence de l'ostéopénie et de l'ostéoporose dans le groupe de patients atteints de MII était de 48,1%. Dans le même temps, 87% des patients atteints de MII ont déclaré une consommation de lait. Les patients de ce groupe avec une masse osseuse appropriée s'élevaient à 91,7%, tandis que les patients souffrant d'ostéopénie et d'ostéoporose représentaient 82% (P = 0,0382) des patients. azfféadsq1 (0,897 ± 0,154 g / cm2; P = 0,0587). Le pourcentage de patients atteints de MP consommant des MII était de 96,2%; cependant, ce nombre a diminué après le diagnostic et était égal à IBD-II: 83% (P <0,0001). De plus, les niveaux de concentration de 25 (OH) D ont diminué dans le groupe IBD (21,82 ± 10,82 ng / dL).

Conclusion
Non seulement la MII entraîne une prévalence élevée d'ostéoporose, mais les valeurs de la DMO sont également indirectement affectées par le fait que la consommation de lait et d'autres DP par les patients diminue après le diagnostic.

[Nutrimuscle-Conseils]

Dairy intake and bone health across the lifespan: a systematic review and expert narrative
Taylor C. Wallace Critical Reviews in Food Science and Nutrition Volume 61, 2021 - Issue 21

Over the past 30-years, the U.S. Dietary Guidelines for Americans have included recommendations around dairy consumption, largely based on meeting recommendations for calcium intake with the intended purpose of osteoporosis prevention. Although dairy products provide more bone-beneficial nutrients (e.g., calcium, magnesium, potassium, zinc, phosphorus, and protein) per unit of energy than any other food group, the relevance of dairy products for long-term bone health and fracture prevention has resurged as some observational studies have suggested consumption to be associated with a greater risk of fractures.

Given this controversy, we sought to synthesize the evidence on dairy consumption and bone health across the lifespan. We searched the PubMed, EMBASE, Web of Science, and Cochrane Central Register of Controlled Trials databases for English-language publications through June 2, 2020. Case-controlled, cross-sectional, prospective cohort or nestled case-control (or case cohort), and clinical trials reporting the effect of dairy products on bone mineral density, bone mineral content, and/or fractures were included in the systematic review. Two reviewers independently performed data extractions. Data from 91 publications, including 30 RCTs, 28 prospective cohorts, 23 cross-sectional studies, and 10 case-control studies were included in the systematic review. We assigned a “D” grade or “insufficient evidence” for the effect of dairy in infants and toddlers (0- to <36-months), children (3- to <10-years), and young adults (19- to <50-years). A “C” grade or “limited evidence” was assigned for the effect of dairy in adolescents (10- to <19-years). A “B” grade or “moderate” evidence was assigned for the effect of dairy in middle aged to older adults (≥50-years). Research on bone mass in adults between the ages of 20- to 50-years and individuals from other ethnic groups apart from Chinese females and Caucasians is greatly needed.

Daily intake of low or nonfat dairy products as part of a healthy habitual dietary pattern may be associated with improved BMD of the total body and at some sites and associated with fewer fractures in older adults.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de produits laitiers et santé des os tout au long de la vie : une revue systématique et un récit d'experts
Taylor C. Wallace Critical Reviews in Food Science and Nutrition Volume 61, 2021 - Numéro 21

Au cours des 30 dernières années, les directives diététiques des États-Unis pour les Américains ont inclus des recommandations concernant la consommation de produits laitiers, en grande partie basées sur le respect des recommandations d'apport en calcium dans le but de prévenir l'ostéoporose. Bien que les produits laitiers fournissent plus de nutriments bénéfiques pour les os (par exemple, calcium, magnésium, potassium, zinc, phosphore et protéines) par unité d'énergie que tout autre groupe d'aliments, la pertinence des produits laitiers pour la santé des os à long terme et la prévention des fractures a ont réapparu car certaines études observationnelles ont suggéré que la consommation était associée à un plus grand risque de fractures.

Compte tenu de cette controverse, nous avons cherché à synthétiser les preuves sur la consommation de produits laitiers et la santé des os tout au long de la vie. Nous avons recherché dans les bases de données PubMed, EMBASE, Web of Science et Cochrane Central Register of Controlled Trials des publications en anglais jusqu'au 2 juin 2020. Cas-témoins, cohorte transversale, prospective ou cas-témoin niché (ou cohorte de cas) , et les essais cliniques rapportant l'effet des produits laitiers sur la densité minérale osseuse, le contenu minéral osseux et/ou les fractures ont été inclus dans la revue systématique. Deux examinateurs ont indépendamment effectué des extractions de données. Les données de 91 publications, dont 30 ECR, 28 cohortes prospectives, 23 études transversales et 10 études cas-témoins ont été incluses dans la revue systématique. Nous avons attribué une note « D » ou « preuves insuffisantes » pour l'effet des produits laitiers chez les nourrissons et les tout-petits (0 à <36 mois), les enfants (de 3 à <10 ans) et les jeunes adultes (de 19 à < 50 ans). Une note « C » ou « preuves limitées » a été attribuée pour l'effet des produits laitiers chez les adolescents (de 10 à <19 ans). Une note « B » ou des preuves « modérées » ont été attribuées pour l’effet des produits laitiers chez les adultes d’âge moyen à plus âgés (≥ 50 ans). Des recherches sur la masse osseuse chez les adultes âgés de 20 à 50 ans et les individus d'autres groupes ethniques en dehors des femmes chinoises et des Caucasiens sont grandement nécessaires.

La consommation quotidienne de produits laitiers faibles en gras ou écrémés dans le cadre d'un régime alimentaire habituel sain peut être associée à une amélioration de la DMO de l'ensemble du corps et à certains endroits et associée à moins de fractures chez les personnes âgées.