Lutter contre les covid longs

[Nutrimuscle-Conseils]

Low Vitamin D Levels Are Associated With Long COVID Syndrome in COVID-19 Survivors
Luigi di Filippo, The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, Volume 108, Issue 10, October 2023, Pages e1106–e1116

Context
Long COVID is an emerging syndrome affecting 50% to 70% of COVID-19 survivors that still lacks predicting factors.

Objective
Due to the extraskeletal effects of vitamin D, we retrospectively assessed the association between 25(OH) vitamin D levels and long COVID in COVID-19 survivors 6 months after hospitalization.

Methods
Long COVID was defined according to NICE guidelines. Fifty long COVID and 50 non–long-COVID subjects matched on a 1:1 basis were enrolled from an outpatient clinic post-COVID cohort seen from August to November 2020. Therapies/comorbidities affecting calcium/vitamin D/bone metabolism, and/or admission to the intensive care unit during hospitalization were exclusion criteria. 25(OH) Vitamin D was measured at hospital admission and 6 months after discharge.

Results
We observed lower 25(OH) vitamin D levels, evaluated at follow-up, in subjects with long COVID than those without (20.1 vs 23.2 ng/mL, P = .03). Regarding the affected health areas evaluated in the entire cohort, we observed lower 25(OH) vitamin D levels in those with neurocognitive symptoms at follow-up (n = 7) than those without (n = 93) (14.6 vs 20.6 ng/mL, P = .042). In patients presenting vitamin D deficiency (<20 ng/mL), both at admission and at follow-up (n = 42), those affected by long COVID (n = 22) presented lower 25(OH) vitamin D levels at follow-up than those not affected (n = 20) (12.7 vs 15.2 ng/mL, P = .041). In multiple regression analyses, lower 25(OH) vitamin D levels at follow-up were the only variable significantly associated with long COVID in our cohort (P = .008, OR 1.09, CI 1.01-1.16).

Conclusion
COVID-19 survivors with long COVID have lower 25(OH) vitamin D levels than matched patients without long COVID. Our data suggest that vitamin D levels should be evaluated in COVID-19 patients after hospital discharge. The role of vitamin D supplementation as a preventive strategy of COVID-19 sequelae should be tested in randomized controlled trials.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

De faibles niveaux de vitamine D sont associés au syndrome de la COVID longue chez les survivants du COVID-19
Luigi di Filippo, The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, Volume 108, Numéro 10, octobre 2023, Pages e1106–e1116

Contexte
La COVID longue est un syndrome émergent affectant 50 à 70 % des survivants de la COVID-19 et pour lequel il manque encore des facteurs prédictifs.

Objectif
En raison des effets extrasquelettiques de la vitamine D, nous avons évalué rétrospectivement l’association entre les niveaux de 25(OH) de vitamine D et la longue COVID chez les survivants du COVID-19 6 mois après l’hospitalisation.

Méthodes
Le COVID long a été défini selon les directives du NICE. Cinquante sujets atteints de COVID longue et 50 sujets non atteints de COVID longue, appariés sur une base 1:1, ont été recrutés dans une cohorte post-COVID en clinique externe observée d'août à novembre 2020. Thérapies/comorbidités affectant le métabolisme du calcium/vitamine D/os, et/ou l’admission en unité de soins intensifs lors d’une hospitalisation était un critère d’exclusion. La 25(OH) Vitamine D a été mesurée à l'admission à l'hôpital et 6 mois après la sortie.

Résultats
Nous avons observé des taux de 25(OH) vitamine D plus faibles, évalués lors du suivi, chez les sujets avec un long COVID que chez ceux sans (20,1 contre 23,2 ng/mL, P = 0,03). Concernant les domaines de santé concernés évalués dans l'ensemble de la cohorte, nous avons observé des taux de vitamine D 25(OH) plus faibles chez ceux présentant des symptômes neurocognitifs au suivi (n = 7) que chez ceux qui n'en présentaient pas (n = 93) (14,6 vs 20,6 ng/mL). , P = 0,042). Chez les patients présentant une carence en vitamine D (<20 ng/mL), tant à l’admission qu’au suivi (n = 42), ceux affectés par une COVID longue (n = 22) présentaient des taux de vitamine D 25(OH) plus faibles au suivi. plus que ceux non affectés (n = 20) (12,7 contre 15,2 ng/mL, P = 0,041). Dans les analyses de régression multiple, les taux inférieurs de 25(OH) vitamine D au suivi étaient la seule variable significativement associée au long COVID dans notre cohorte (P = 0,008, OR 1,09, IC 1,01-1,16).

Conclusion
Les survivants du COVID-19 avec un long COVID ont des taux de vitamine D 25(OH) inférieurs à ceux des patients appariés sans long COVID. Nos données suggèrent que les niveaux de vitamine D devraient être évalués chez les patients atteints de COVID-19 après leur sortie de l’hôpital. Le rôle de la supplémentation en vitamine D en tant que stratégie préventive des séquelles du COVID-19 devrait être testé dans le cadre d’essais contrôlés randomisés.

[Nutrimuscle-Conseils]

Muscle abnormalities worsen after post-exertional malaise in long COVID
Brent Appelman Nature Communications volume 15, Article number: 17 (2024)

A subgroup of patients infected with SARS-CoV-2 remain symptomatic over three months after infection. A distinctive symptom of patients with long COVID is post-exertional malaise, which is associated with a worsening of fatigue- and pain-related symptoms after acute mental or physical exercise, but its underlying pathophysiology is unclear. With this longitudinal case-control study (NCT05225688), we provide new insights into the pathophysiology of post-exertional malaise in patients with long COVID.

We show that skeletal muscle structure is associated with a lower exercise capacity in patients, and local and systemic metabolic disturbances, severe exercise-induced myopathy and tissue infiltration of amyloid-containing deposits in skeletal muscles of patients with long COVID worsen after induction of post-exertional malaise.

This study highlights novel pathways that help to understand the pathophysiology of post-exertional malaise in patients suffering from long COVID and other post-infectious diseases.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les anomalies musculaires s’aggravent après un malaise post-effort lors d’un long COVID
Brent Appelman Nature Communications volume 15, Numéro d'article : 17 (2024)

Un sous-groupe de patients infectés par le SRAS-CoV-2 reste symptomatique plus de trois mois après l'infection. Un symptôme distinctif des patients atteints de COVID long est le malaise post-effort, qui est associé à une aggravation des symptômes liés à la fatigue et à la douleur après un exercice mental ou physique aigu, mais sa physiopathologie sous-jacente n'est pas claire. Avec cette étude cas-témoins longitudinale (NCT05225688), nous apportons de nouvelles informations sur la physiopathologie du malaise post-effort chez les patients atteints de COVID long.

Nous montrons que la structure musculaire squelettique est associée à une capacité d'exercice plus faible chez les patients, et que les troubles métaboliques locaux et systémiques, la myopathie sévère induite par l'exercice et l'infiltration tissulaire de dépôts amyloïdes dans les muscles squelettiques des patients atteints de COVID longue s'aggravent après l'induction d'un post- malaise à l’effort.

Cette étude met en évidence de nouvelles voies qui aident à comprendre la physiopathologie du malaise post-effort chez les patients souffrant d'un long COVID et d'autres maladies post-infectieuses.