Le magnésium pour la récupération et contre les courbatures?

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of magnesium supplementation on muscle soreness and performance.
J Strength Cond Res 2021 Reno, AM

This double-blind, between-group study examined effects of magnesium (Mg) supplementation (350 mg·d−1, 10 days) on muscle soreness and performance. College-aged male (n = 9) and female (n = 13) subjects completed baseline and posttreatment eccentric bench press sessions inducing fatigue/soreness followed by performance sessions (total volume and repetitions to failure [RTF] [65, 75, and 85% of 1 repetition maximum]) 48 hours later with perceptual measures. Subjects estimated soreness using a Delayed Onset of Muscle Soreness scale by striking a vertical line on a 6-cm horizontal line (at 24, 36, and 48 hours post trial) from 0—no soreness to 6—intolerable soreness. Results are presented as means ± SD (alpha ≤0.05). Mg significantly reduced (∼1–2 units lower on a 6-point scale) muscle soreness from the baseline eccentric to postintervention trial 24, 36, and 48 hours with no significant change for placebo (Pla) group. Performance approached significance for total RTF (p = 0.06) and 65 and 75% RTF (p = 0.08) (Mg vs. Pla). Perceptual responses for session rating of perceived exertion and acute rating of perceived exertion were significant for Mg (5.1 ± 2.4 to 4.1 ± 2.0) vs. Pla (5.0 ± 1.8 to 5.5 ± 1.6). Perceived recovery after supplementation was improved vs. baseline for Mg (5.4 ± 2.2 to 7.5 ± 2.3) but not for Pla (6.2 ± 2.4 to 7.2 ± 3.3).

Results show significantly reduced muscle soreness, session rating of perceived exertion, acute rating of perceived exertion, and improved perceived recovery after Mg (vs. Pla) supplementation and some evidence for positive performance impact.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets de la supplémentation en magnésium sur les douleurs musculaires et les performances.
J Strength Cond Res 2021 Reno, AM

Cette étude inter-groupes en double aveugle a examiné les effets de la supplémentation en magnésium (Mg) (350 mg · j − 1, 10 jours) sur les douleurs musculaires et la performance. Les sujets masculins (n ​​= 9) et féminins (n ​​= 13) d'âge universitaire ont terminé des séances de bench press excentriques de base et post-traitement induisant fatigue / douleur, suivies de séances de performance (volume total et répétitions jusqu'à l'échec [RTF] [65, 75, and 85 % de 1 répétition maximum]) 48 heures plus tard avec mesures perceptives. Les sujets ont estimé la douleur en utilisant une échelle d'apparition retardée de la douleur musculaire en frappant une ligne verticale sur une ligne horizontale de 6 cm (à 24, 36 et 48 heures après l'essai) de 0 — aucune douleur à 6 — douleur intolérable. Les résultats sont présentés sous forme de moyenne ± écart-type (alpha ≤ 0,05). Mg a réduit significativement (∼1 à 2 unités de moins sur une échelle de 6 points) la douleur musculaire de l'excentrique de base à l'essai post-intervention de 24, 36 et 48 heures sans changement significatif pour le groupe placebo (Pla). La performance a approché la signification pour le RTF total (p = 0,06) et 65 et 75% RTF (p = 0,08) (Mg vs Pla). Les réponses perceptives pour l'évaluation de la séance de l'effort perçu et l'évaluation aiguë de l'effort perçu étaient significatives pour Mg (5,1 ± 2,4 à 4,1 ± 2,0) vs Pla (5,0 ± 1,8 à 5,5 ± 1,6). La récupération perçue après la supplémentation a été améliorée par rapport à la ligne de base pour le Mg (5,4 ± 2,2 à 7,5 ± 2,3) mais pas pour le Pla (6,2 ± 2,4 à 7,2 ± 3,3).

Les résultats montrent une réduction significative des douleurs musculaires, une évaluation de la séance d'effort perçu, une évaluation aiguë de l'effort perçu et une amélioration de la récupération perçue après une supplémentation en Mg (vs Pla) et certaines preuves d'un impact positif sur la performance.

[Nutrimuscle-Conseils]

Associations between dietary magnesium intake and handgrip strength were modified by serum vitamin D level among the US elderly
Shuang Han Front. Nutr., 12 October 2022

Objective: The present study aimed to evaluate the associations between dietary magnesium intake and handgrip strength, and whether these associations were affected by serum vitamin D status.

Methods: A total of 2,127 participants aged 60 and above from the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) of the 2011–2014 cycles were included in the analyses. Magnesium intake was obtained by 24-h dietary recalls and 30-day dietary supplement. Participants in the lowest sex-specific tertile of magnesium intake were defined as having low magnesium intake. Serum 25-hydroxyvitamin D [25(OH)D)] concentrations were examined by using ultra-high performance liquid chromatography tandem mass spectrometry and categorized into three levels: deficient, suboptimal, and sufficient. Handgrip strength was determined by using a dynamometer. Multivariable linear regression models were used to investigate the associations between dietary magnesium intake and handgrip strength.

Results: Low magnesium intake was not associated with handgrip strength, but interactions between low magnesium intake and serum 25(OH)D level existed on handgrip strength. The stratified analyses found that only in participants with deficient serum 25(OH)D, low magnesium intake was associated with reduced handgrip strength. The combined analyses shown that participants with both low magnesium intake and deficient serum 25(OH)D had highest decrease of handgrip strength.

Conclusion: Findings suggested that low magnesium intake was associated with reduced handgrip strength only in participants with deficient serum 25(OH)D. Increased magnesium intake was recommended for participants with deficient serum 25(OH)D in maintaining muscle strength.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les associations entre l'apport alimentaire en magnésium et la force de la poignée ont été modifiées par le taux sérique de vitamine D chez les personnes âgées américaines
Front Shuang Han. Nutr., 12 octobre 2022

Objectif : La présente étude visait à évaluer les associations entre l'apport alimentaire en magnésium et la force de la poignée, et si ces associations étaient affectées par le statut sérique en vitamine D.

Méthodes : Un total de 2 127 participants âgés de 60 ans et plus de l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) des cycles 2011-2014 ont été inclus dans les analyses. L'apport en magnésium a été obtenu par des rappels alimentaires de 24h et un complément alimentaire de 30 jours. Les participants du tertile d'apport en magnésium spécifique au sexe le plus bas ont été définis comme ayant un faible apport en magnésium. Les concentrations sériques de 25-hydroxyvitamine D [25(OH)D)] ont été examinées à l'aide de la spectrométrie de masse en tandem par chromatographie liquide ultra-haute performance et classées en trois niveaux : déficient, sous-optimal et suffisant. La force de préhension a été déterminée à l'aide d'un dynamomètre. Des modèles de régression linéaire multivariable ont été utilisés pour étudier les associations entre l'apport alimentaire en magnésium et la force de la poignée.

Résultats : Un faible apport en magnésium n'était pas associé à la force de la poignée, mais des interactions entre un faible apport en magnésium et le taux sérique de 25(OH)D existaient sur la force de la poignée. Les analyses stratifiées ont révélé que seuls les participants présentant une carence en 25(OH)D sérique, un faible apport en magnésium était associé à une force de préhension réduite. Les analyses combinées ont montré que les participants ayant à la fois un faible apport en magnésium et une carence en 25(OH)D sérique présentaient la plus forte diminution de la force de préhension.

Conclusion : Les résultats suggèrent qu'un faible apport en magnésium était associé à une force de préhension réduite uniquement chez les participants présentant une carence en 25(OH)D sérique. Un apport accru en magnésium a été recommandé pour les participants présentant une carence en 25(OH)D sérique pour maintenir la force musculaire.

[Nutrimuscle-Conseils]

Changes in metabolite content in the kidneys and skeletal muscles of rats fed magnesium-restricted diets
Fuka Takagi, The Journal of Nutritional Biochemistry Volume 122, December 2023, 109454

A metabolomic study was performed on the kidneys and skeletal muscles of rats fed diets containing varying contents of Mg for 4 weeks. The kidneys are divided into two parts, the aerobic cortex and the anaerobic medulla, that differ in metabolism. The relative contents of 3-phosphoglyceric acid, 2-phosphoglyceric acid, and phosphoenolpyruvic acid increased with Mg restriction in both renal regions. In contrast, pyruvic acid content decreased with Mg restriction in the diets, suggesting an inhibitory conversion of phosphoenolpyruvic acid to pyruvic acid. The lactic acid content increased in both regions of the kidneys of Mg-restricted rats, implying changes towards a more glycolytic metabolism, possibly resulting from the impairment of mitochondrial function.

There are two types of muscle fibers: glycolytic fast and oxidative slow muscle fibers. The soleus muscle consists of slow muscle fibers, whereas the gastrocnemius muscle consists of a combination of fast and slow muscle fibers. Similar to the changes in the kidneys, the contents of 3-phosphoglyceric acid, 2-phosphoglyceric acid, phosphoenolpyruvic acid, and lactic acid increased in the soleus and gastrocnemius muscles with dietary Mg restriction. Unlike in the kidney, pyruvic acid content increased in the soleus muscle in response to Mg restriction.

Severe Mg restriction decreased contents of carnosine and its constituent β-alanine and increased the levels of purine derivatives such as xanthine and uric acid in the gastrocnemius muscle. The present study suggests a region-dependent sensitivity to dietary restriction of Mg, which may lead to the onset of various metabolic disorders.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Modifications de la teneur en métabolites dans les reins et les muscles squelettiques de rats nourris avec un régime pauvre en magnésium
Fuka Takagi, The Journal of Nutritional Biochemistry Volume 122, décembre 2023, 109454

Une étude métabolomique a été réalisée sur les reins et les muscles squelettiques de rats nourris avec des régimes contenant diverses teneurs en Mg pendant 4 semaines. Les reins sont divisés en deux parties, le cortex aérobie et la moelle anaérobie, qui diffèrent par leur métabolisme. Les teneurs relatives en acide 3-phosphoglycérique, en acide 2-phosphoglycérique et en acide phosphoénolpyruvique ont augmenté avec la restriction en Mg dans les deux régions rénales. En revanche, la teneur en acide pyruvique diminuait avec la restriction en Mg dans les régimes alimentaires, suggérant une conversion inhibitrice de l'acide phosphoénolpyruvique en acide pyruvique. La teneur en acide lactique a augmenté dans les deux régions des reins des rats soumis à une restriction en magnésium, ce qui implique des changements vers un métabolisme plus glycolytique, résultant peut-être d'une altération de la fonction mitochondriale.

Il existe deux types de fibres musculaires : les fibres musculaires glycolytiques rapides et les fibres musculaires lentes oxydatives. Le muscle soléaire est constitué de fibres musculaires lentes, tandis que le muscle gastrocnémien est constitué d'une combinaison de fibres musculaires rapides et lentes. Semblable aux changements dans les reins, la teneur en acide 3-phosphoglycérique, acide 2-phosphoglycérique, acide phosphoénolpyruvique et acide lactique a augmenté dans les muscles soléaires et gastrocnémiens avec une restriction alimentaire en magnésium. Contrairement au rein, la teneur en acide pyruvique a augmenté dans le muscle soléaire en réponse à la restriction en magnésium.

Une restriction sévère en magnésium a diminué la teneur en carnosine et en β-alanine, son constituant, et a augmenté les niveaux de dérivés puriques tels que la xanthine et l'acide urique dans le muscle gastrocnémien. La présente étude suggère une sensibilité régionale à la restriction alimentaire en magnésium, qui pourrait conduire à l'apparition de divers troubles métaboliques.