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Malbouffe de temps en temps ou permanente : mêmes effets

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Malbouffe de temps en temps ou permanente : mêmes effets

Messagepar Gilles » 24 Jan 2016 07:46

Alternating or continuous exposure to cafeteria diet leads to similar shifts in gut microbiota compared to chow diet
Margaret Morris et al.
Molecular Nutrition & Food Research Published online January 19, 2016.

Scope
Overconsumption of energy-rich food is a major contributor to the obesity epidemic. The eating habits of many people are characterised by the cycling between overconsumption of energy-rich foods and dieting, the effects of which on the microbiota are currently unknown.

Methods and Results
We compared the faecal microbiota of rats either continuously fed chow or palatable cafeteria diet to a ‘cycled’ group switched between the two diets (chow for 4, cafeteria for 3 days/week, n = 12/group) over 16 weeks. Enriched bacterial metabolic pathways were predicted, and a range of metabolic parameters were correlated to microbial taxa and pathways. Cycled rats showed large excursions in food intake on each diet switch. When switched from chow to cafeteria, they over-consumed, and when switched back to chow they under-consumed relative to those maintained on the two diets. Metabolic parameters of cycled rats were intermediate between those of the other diet groups (P<0.05). The microbiota of cycled rats was nearly indistinguishable from rats under constant cafeteria diet, and both groups were significantly different to the chow group. Correlation analyses identified microbial metabolic pathways associated with an obese phenotype.

Conclusion
These data suggest that continuous or intermittent exposure to palatable foods have similar effects on the gut microbiota.
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Malbouffe de temps en temps ou permanente : mêmes effets

Messagepar Gilles » 24 Jan 2016 07:48

Reprise de l'étude :

Les écarts alimentaires du week-end font grossir malgré un régime sain la semaine

Une nouvelle étude australienne pourrait bien nous faire doublement culpabiliser sur nos excès gras et sucrés du week-end. Ce type de consommation, même occasionnelle, est aussi mauvaise pour la santé de notre intestin qu'un régime junk food permanent, selon les chercheurs de la University of New South Wales.

Difficile à avaler, mais manger sainement la semaine ne contrebalance pas les écarts gras et sucrés festifs du week-end. Cela fait sans doute la différence pour notre bonne conscience, mais pas pour notre intestin qui le vit aussi mal qu'un régime junk food permanent.

Margaret Morris, professeur en pharmacologie à la University of New South Wales de Sydney en Australie et son équipe ont cherché à comprendre l'impact de ce fameux régime yo-yo sur le microbiote intestinal chez les rats.

Pendant 16 semaines, les rats soumis aux régimes mixtes ont mangé 4 jours sainement et 3 jours en mode malbouffe. Deux autres groupes ont suivi l'un ou l'autre régime.

Le microbiote intestinal humain, connu sous le nom de flore intestinale, est l'ensemble des micro-organismes (archées, bactéries, protistes, fungi et aussi virus) qui tapissent le système gastro-intestinal (intestin, estomac, selles). Il comprend plus de 100 milliards de cellules qui agissent sur notre métabolisme, la nutrition et le système immunitaire.

D'après les résultats, publiés dans le Molecular Nutrition and Food Research, l'exposition intermittente à la malbouffe trois jours par semaine est suffisante pour largement changer le microbiote intestinal qui devient semblable à celui des rats obèses consommant le régime en continu. "Une diversité réduite du microbiote et une perte de bactéries bénéfiques n'est pas une bonne chose pour la santé", avertit le Pr Margaret Morris.

Ces bonnes bactéries sont connues pour métaboliser des flavonoïdes, antioxydants qui aident à perdre du poids et à protéger les fonctions du cerveau. Leur nombre chute si l'on adopte un régime junk food.

À l'issue de l'expérience, le poids des rats qui avaient suivi le régime alterné était 18% plus élevé que celui des rats qui avaient mangé sain toute la période. Leur taux d'insuline (taux de sucre dans le sang) et de leptine (indicateur de la satiété) se situaient à mi-chemin entre le taux des deux autres groupes.

L'étude révèle un deuxième effet négatif du régime yo-yo. De retour à un régime sain, les rats qui avaient alterné les habitudes alimentaires mangeaient deux fois plus que les rats au régime sain en continu.

Pour les chercheurs, ces découvertes sont très importantes pour envisager des traitements contre le fléau mondial que représente l'obésité. Sans oublier les nombreuses pathologies inflammatoires de l'intestin. Les auteurs citent notamment les bactéries Ruminococcus et Blautia comme thérapies possibles pour l'ensemble des troubles du métabolisme.

Source
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