Consommation de légumes crucifères et mortalité chez les adultes d'âge moyen: une étude de cohorte prospective
Nagisa Mori nutr.2018.04.012
Contexte et objectifs
Les légumes crucifères contiennent des isothiocyanates, qui réduisent efficacement l'inflammation et le stress oxydatif liés aux maladies chroniques, inhibent la bioactivation des procarcinogènes et augmentent l'excrétion des cancérogènes. Cependant, à l'heure actuelle, aucune grande étude de cohorte n'a étudié l'effet des légumes crucifères sur la mortalité. Nous avons cherché à examiner l'association entre la consommation de légumes crucifères et la mortalité toutes causes, à savoir le cancer, les maladies cardiaques, les maladies cérébrovasculaires et les blessures, dans une vaste étude de cohorte menée entre 1990 et 1993 au Japon.
Méthodes
L'analyse comprenait 88 184 participants (âge: 45-74 ans) sans antécédents de cancer, d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral. Les participants ont été suivis pendant une médiane de 16,9 ans, au cours de laquelle 15 349 décès ont eu lieu. L'association entre la consommation de légumes crucifères et le risque de mortalité toutes causes confondues a été déterminée par l'analyse de régression du risque proportionnel de Cox pour calculer les rapports de risque et les intervalles de confiance à 95% après ajustement des facteurs de confusion potentiels.
Résultats
Une association inverse a été trouvée entre l'ingestion de légumes crucifères et la mortalité totale chez les deux sexes. Les RR (IC 95%) pour la mortalité toutes causes confondues dans le quintile supérieur par rapport au quintile inférieur étaient de 0,86 (0,80, 0,93) pour les hommes ( P = 0,0002 pour la tendance) et 0,89 (0,81, 0,98) pour les femmes ( P = 0,03 pour la tendance ). La consommation de légumes crucifères a été associée à une mortalité par cancer plus faible chez les hommes, ainsi qu'à une mortalité liée aux maladies cardiaques, aux maladies cérébrovasculaires et aux blessures chez les femmes.
Conclusions
Cette étude prospective suggère qu'un apport en légumes crucifères plus élevé est associé à une réduction du risque de mortalité toutes causes confondues.
