Manger plus souvent, fait-il maigrir?

[Nutrimuscle-Conseils]

Higher eating frequency is associated with lower adiposity and robust circadian rhythms: a cross-sectional study
María Fernanda Zerón-Rugerio, The American Journal of Clinical Nutrition, 23 October 2020

Background
Although overweight and obesity are assumed to arise from an energy imbalance, evidence has shown that the frequency and timing of meals are also potential risk factors for obesity. However, the lack of a consistent approach to define eating patterns relative to internal circadian rhythms limits the extent of these findings.

Objectives
The objective of this study was to investigate the association of the circadian pattern of energy intake with adiposity and with internal circadian rhythms.

Methods
A total of 260 Spanish adults (aged 20–30 y; 78.1% women) were included in a 6-d cross-sectional study. Participants documented sleep and dietary intake within the study period. From these data, we evaluated the chronotype, eating patterns (meal timing, eating duration, and eating frequency), and we obtained the daily profile of energy intake. In addition, we evaluated the circadian pattern of wrist temperature (internal circadian rhythm marker). Circadian patterns of energy intake and wrist temperature were analyzed, and their association among them and with anthropometric variables and diet quality was studied.

Results
The greater fragmentation of the circadian pattern of energy intake was associated with lower BMI (in kg/m2; −10.55; 95% CI: −16.96, −4.13; P = 0.001). In addition, a greater eating frequency (≥5 eating occasions/d) was significantly associated with lower BMI (−1.88; 95% CI: −3.27, −0.48) and higher energy intake after 20:00 (4.14% of kcal; 95% CI: 1.67, 7.16). Furthermore, a greater eating frequency was associated with lower fragmentation (P = 0.042) and greater stability of the circadian pattern of wrist temperature (P = 0.016).

Conclusions
The daily pattern of energy intake is associated with adiposity and robust circadian rhythms. Our results shed light on the relevance of eating frequency as a potential zeitgeber for the circadian system. Although more evidence is needed, eating frequency could be considered for future chrono-nutritional recommendations for the prevention of circadian misalignment and obesity.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une fréquence alimentaire plus élevée est associée à une adiposité plus faible et à des rythmes circadiens robustes: une étude transversale
María Fernanda Zerón-Rugerio, The American Journal of Clinical Nutrition, 23 octobre 2020

Contexte
Bien que l'on présume que le surpoids et l'obésité découlent d'un déséquilibre énergétique, les preuves ont montré que la fréquence et le moment des repas sont également des facteurs de risque potentiels d'obésité. Cependant, l'absence d'une approche cohérente pour définir les habitudes alimentaires par rapport aux rythmes circadiens internes limite l'étendue de ces résultats.

Objectifs
L'objectif de cette étude était d'étudier l'association du schéma circadien de l'apport énergétique avec l'adiposité et avec les rythmes circadiens internes.

Méthodes
Un total de 260 adultes espagnols (âgés de 20 à 30 ans; 78,1% de femmes) ont été inclus dans une étude transversale de 6 jours. Les participants ont documenté le sommeil et l'apport alimentaire au cours de la période d'étude. À partir de ces données, nous avons évalué le chronotype, les habitudes alimentaires (moment des repas, durée des repas et fréquence des repas) et nous avons obtenu le profil quotidien de l'apport énergétique. De plus, nous avons évalué le schéma circadien de la température du poignet (marqueur du rythme circadien interne). Les modèles circadiens de l'apport énergétique et de la température du poignet ont été analysés, et leur association entre eux et avec les variables anthropométriques et la qualité du régime alimentaire a été étudiée.

Résultats
La plus grande fragmentation du schéma circadien de l'apport énergétique était associée à un IMC plus faible (en kg / m2; −10,55; IC à 95%: −16,96, −4,13; p = 0,001). De plus, une fréquence alimentaire plus élevée (≥ 5 occasions de manger / j) était significativement associée à un IMC plus faible (−1,88; IC à 95%: −3,27, −0,48) et à un apport énergétique plus élevé après 20 h (4,14% de kcal; 95 % CI: 1,67, 7,16). De plus, une fréquence alimentaire plus élevée était associée à une fragmentation plus faible (P = 0,042) et à une plus grande stabilité du schéma circadien de la température du poignet (P = 0,016).

Conclusions
Le schéma quotidien de l'apport énergétique est associé à l'adiposité et à des rythmes circadiens robustes. Nos résultats mettent en lumière la pertinence de la fréquence d'alimentation en tant que zeitgeber potentiel pour le système circadien. Bien que davantage de preuves soient nécessaires, la fréquence des repas pourrait être envisagée pour les futures recommandations chrono-nutritionnelles pour la prévention du désalignement circadien et de l'obésité.