Le manque d'activité physique peut affecter la mémoire

[Gilles]

Poorer aerobic fitness relates to reduced integrity of multiple memory systems
Matthew B. Pontifex, Andrew C. Parks, Patrick C. O’Neil, Adriel R. Egner, Joseph T. Warning, Karin A. Pfeiffer, Kimberly M. Fenn
Cognitive, Affective, & Behavioral Neuroscience March 2014

Abstract

Epidemiological investigations have revealed increases in the prevalence of sedentary behaviors in industrialized societies. However, the implications of those lifestyle choices and related cardiorespiratory fitness levels for memory function are not well-understood. To determine the extent to which cardiorespiratory fitness relates to the integrity of multiple memory systems, a cross-sectional sample of young adults were tested over the course of 3 days in areas related to implicit memory, working memory, long-term memory, and aerobic fitness. Findings revealed an association between aerobic fitness and memory function such that individuals with lower cardiorespiratory fitness exhibited poorer implicit memory performance and poorer long-term memory retention. These data indicate that cardiorespiratory fitness may be important for the optimal function of neural networks underlying these memory systems.

[Gilles]

Reprise de l'étude :

L’activité cardio-respiratoire liée à la mémoire à long terme

Des chercheurs de l'Université d'État du Michigan ont découvert un lien entre la mémoire et la santé physique qui met en lumière une nouvelle raison pour laquelle nous devrions tous essayer d'intégrer une forme d'activité physique quotidienne.

Un certain nombre d'études ont déjà démontré comment un manque d'exercice mène à un risque plus important de contracter une multitude de maladies, comme la maladie coronarienne, le diabète de type 2 ainsi que les cancers du sein et du colon. Il semblerait à présent que rester immobile pendant trop longtemps affecte également notre mémoire.

Dans l'étude qualitative réalisée à petite échelle de 75 étudiants sur une période de deux jours, les chercheurs ont découvert que ceux dont les niveaux de santé physique étaient les plus bas avaient le plus difficultés à retenir des informations.

On a demandé aux participants d'étudier des paires de mots (deux mots associés entre eux, comme "camping" et "tente"). On leur a fait passer un test le lendemain afin de déterminer ce qu'ils avaient réussi à retenir dans leur mémoire à long terme et ce qu'ils avaient oublié.

La mémoire à long terme se définit comme le souvenir de tout ce qui a été appris plus de 30 secondes auparavant et les résultats pourraient être inquiétants. Les étudiants en meilleure forme ont retenu plus d'informations.

"Les résultats montrent que les individus en moins bonne forme se souviennent moins bien dans le temps", déclare Kimberley Fenn, co-auteure de l'étude et professeure adjointe de psychologie.

Bien que l'étude ait été menée à petite échelle, ses résultats sont importants, car il s'agit des premiers tests effectués sur des personnes jeunes et a priori en bonne santé : des recherches ont déjà été faites sur la façon dont l'exercice physique améliore la capacité mémorielle des enfants et des gens âgés.

On a mesuré les niveaux de la capacité cardio-respiratoire des étudiants à travers des tests sur des tapis de course (afin de comprendre comment l'oxygène est consommé par le corps) et la prise en compte du poids, des niveaux de graisse corporelle, de l'âge et du sexe des individus. Par cette méthode, les chercheurs ont noté leur surprise face aux niveaux de santé physique peu élevés des participants de l'étude.

Les spécialistes recommandent que les adultes prennent part à un minimum de 150 minutes d'activité physique cardio-respiratoire modérée par semaine, que ce soit en faisant de la marche, du footing, du vélo ou de la natation, afin de se protéger des risques pour la santé que constitue un mode de vie sédentaire.

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