Un mauvais sommeil attaque certaines parties du cerveau

[Nutrimuscle-Conseils]

Poor sleep is associated with small hippocampal subfields in cognitively normal elderly individuals
Che Liu Journal of Sleep Research 05 May 2021

Recent studies demonstrated reduced hippocampal volumes in elderly healthy individuals who are cognitively normal but poor sleepers. The association between sleep quality and the pattern of volume loss across hippocampal subfields (HSs) is not well known. Thus, it is the focus of the present study. Sleep quality was self‐assessed using the Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI). The HS volumes were measured using sub‐millimetre in‐plane resolution T2‐weighted magnetic resonance imaging data. A total of 67 cognitively normal elderly individuals aged 60–83 years were classified into 30 normal sleepers with a PSQI <5 and 37 poor sleepers with a PSQI ≥5. The two groups were equivalent in age, gender distribution, ethnicity, education attainment, handedness and cognitive performance. Compared to normal sleepers, poor sleepers exhibited significantly lower normalised volumes in the left cornu ammonis field 1 (CA1), dentate gyrus (DG) and subiculum. In contrast, there were no significant differences in normalised grey and white matter volumes between the two groups. The global PSQI was negatively associated with the normalised volumes of the left CA1, DG and subiculum. Sleep duration was associated with the normalised volumes of the bilateral CA1, DG, left CA2 and subiculum. Verbal memory scores were associated with the left CA1 volume. In conclusion, poor sleep quality, especially insufficient sleep duration, was associated with volume loss in several HSs that are involved in specific learning and memory tasks. As the hippocampus does not regulate sleep, it is more likely that poor sleep leads to small hippocampi. Thus, based on this assumption, improving sleep quality of poor sleeper elderly individuals could benefit hippocampal health.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Un mauvais sommeil est associé à de petits sous-champs de l'hippocampe chez les personnes âgées cognitivement normales
Che Liu Journal of Sleep Research 05 mai 2021

Des études récentes ont démontré une réduction des volumes de l'hippocampe chez des personnes âgées en bonne santé qui sont des dormeurs cognitivement normaux mais pauvres. L'association entre la qualité du sommeil et le modèle de perte de volume dans les sous-champs de l'hippocampe (HS) n'est pas bien connue. C'est donc l'objet de la présente étude. La qualité du sommeil a été auto-évaluée à l'aide du Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI). Les volumes HS ont été mesurés à l'aide de données d'imagerie par résonance magnétique pondérée T2 à résolution dans le plan sub-millimétrique. Un total de 67 personnes âgées cognitivement normales âgées de 60 à 83 ans ont été classées en 30 dormeurs normaux avec un PSQI <5 et 37 pauvres dormeurs avec un PSQI ≥ 5. Les deux groupes étaient équivalents en termes d'âge, de répartition par sexe, d'appartenance ethnique, de niveau de scolarité, de maîtrise et de performances cognitives. Par rapport aux dormeurs normaux, les dormeurs pauvres ont présenté des volumes normalisés significativement plus faibles dans le champ de cornu ammonis gauche 1 (CA1), le gyrus denté (DG) et le subiculum. En revanche, il n'y avait pas de différences significatives dans les volumes normalisés de matière grise et blanche entre les deux groupes. Le PSQI global était associé négativement aux volumes normalisés du CA1 gauche, du DG et du subiculum. La durée du sommeil était associée aux volumes normalisés du CA1 bilatéral, du DG, du CA2 gauche et du subiculum. Les scores de mémoire verbale étaient associés au volume CA1 gauche. En conclusion, une mauvaise qualité du sommeil, en particulier une durée de sommeil insuffisante, était associée à une perte de volume dans plusieurs HS impliqués dans des tâches d'apprentissage et de mémoire spécifiques. Comme l'hippocampe ne régule pas le sommeil, il est plus probable qu'un mauvais sommeil conduise à de petits hippocampes. Ainsi, sur la base de cette hypothèse, l'amélioration de la qualité du sommeil des personnes âgées pauvres dormant pourrait être bénéfique pour la santé de l'hippocampe.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between quality and duration of sleep and subjective cognitive decline: a cross-sectional study in South Korea
Hye Jin Joo, Scientific Reports volume 11, Article number: 16989 (2021)

Sleep is being emphasized as a factor that improves mental health and quality of life. Here, we aimed to investigate the association between the quality and duration of sleep and subjective cognitive decline in the Korean population. We used the 2018 Korean Community Health Survey data that are nationwide representative data collected by the Korea Centers for Disease Control and Prevention. Sleep quality was measured using the Korean version of Pittsburgh Sleep Quality Index.

The study population comprised 206,719 individuals aged 19 years and over. We used multiple logistic regression for the analysis. Individuals of both sexes with poor sleep quality were more likely to experience subjective cognitive decline compared with the reference group (good sleep quality) (men, odds ratio (OR) = 1.97 [95% confidence interval (CI) 1.86–2.09]; women, OR = 1.75 [95% CI 1.67–1.84]). U-shape associations were found between sleep duration and subjective cognitive decline. Additionally, the presence of depressive symptom or stress and health-related behaviors, including smoking, drinking, and not walking, were high-risk factors for subjective cognitive decline.

Our results indicate that poor sleep quality might contribute to subjective cognitive decline in the Korean population. We suggest the implementation of intervention measures for poor sleep behaviors to prevent cognitive decline.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre la qualité et la durée du sommeil et le déclin cognitif subjectif : une étude transversale en Corée du Sud
Hye Jin Joo, Rapports scientifiques volume 11, Numéro d'article : 16989 (2021)

Le sommeil est souligné comme un facteur qui améliore la santé mentale et la qualité de vie. Ici, nous avons cherché à étudier l'association entre la qualité et la durée du sommeil et le déclin cognitif subjectif dans la population coréenne. Nous avons utilisé les données de l'Enquête coréenne sur la santé communautaire de 2018, qui sont des données représentatives à l'échelle nationale collectées par les Centres coréens de contrôle et de prévention des maladies. La qualité du sommeil a été mesurée à l'aide de la version coréenne de l'indice de qualité du sommeil de Pittsburgh.

La population étudiée comprenait 206 719 personnes âgées de 19 ans et plus. Nous avons utilisé la régression logistique multiple pour l'analyse. Les individus des deux sexes ayant une mauvaise qualité de sommeil étaient plus susceptibles de connaître un déclin cognitif subjectif par rapport au groupe de référence (bonne qualité de sommeil) (hommes, rapport de cotes (OR) = 1,97 [intervalle de confiance (IC) à 95 % 1,86-2,09] ; femmes , OR = 1,75 [IC à 95 % 1,67-1,84]). Des associations en forme de U ont été trouvées entre la durée du sommeil et le déclin cognitif subjectif. De plus, la présence de symptômes dépressifs ou de stress et de comportements liés à la santé, notamment fumer, boire et ne pas marcher, étaient des facteurs à haut risque de déclin cognitif subjectif.

Nos résultats indiquent qu'une mauvaise qualité de sommeil pourrait contribuer au déclin cognitif subjectif de la population coréenne. Nous suggérons la mise en œuvre de mesures d'intervention pour les mauvais comportements de sommeil afin de prévenir le déclin cognitif.

[Nutrimuscle-Conseils]

Six nights of sleep extension increases regional cerebral oxygenation without modifying cognitive performance at rest or following acute aerobic exercise
Cayla Clark Journal of Sleep Research 09 March 2022

Long sleep durations (≥540 min) are associated with poor cognitive performance in ageing adults, but the underlying cause is unclear. The aim of this study was to investigate the effect of extended sleep on cognitive performance and cerebral vascular function before and then after aerobic exercise.

In all, 12 adults completed 6 nights of 8- (control) and 10+-h (sleep extension) time in bed in a randomised, crossover experiment. Sleep was measured using wrist actigraphy. On the last day of each time in bed protocol, participants performed three bouts of brisk walking. Sustained attention, spatial rotation ability, mental flexibility, and working memory were assessed, while prefrontal oxygen saturation index (ΔTSI) was measured using near-infrared spectroscopy. A two-way repeated-measures analysis of variance (time in bed × before/after exercise) was used for statistical analysis.

Average sleep duration was longer following sleep extension as compared to control, at a mean (SD) of 551 (16) versus 428 (20) min (p < 0.001). Sleep extension did not alter cognitive performance as compared to control, but increased ΔTSI during tests of spatial rotation ability (main effect for time in bed, p = 0.03), mental flexibility (p = 0.04), and working memory (p < 0.01).

Cognitive performance was improved (main effect for exercise, p < 0.05) following brisk walking for all cognitive domains except sustained attention with no interaction with time in bed.

In summary, 6 nights of extended time in bed accompanied by long sleep durations does not impair cognitive performance at rest or alter the positive effect of acute aerobic exercise on cognition but may increase frontal cerebral oxygenation during cognitive functioning.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La prolongation de six nuits de sommeil augmente l'oxygénation cérébrale régionale sans modifier les performances cognitives au repos ou après un exercice aérobie aigu
Cayla Clark Journal of Sleep Research 09 mars 2022

De longues durées de sommeil (≥ 540 min) sont associées à de mauvaises performances cognitives chez les adultes vieillissants, mais la cause sous-jacente n'est pas claire. Le but de cette étude était d'étudier l'effet d'un sommeil prolongé sur les performances cognitives et la fonction vasculaire cérébrale avant et après l'exercice aérobique.

Au total, 12 adultes ont effectué 6 nuits de 8- (témoin) et 10+-h (prolongation du sommeil) au lit dans une expérience croisée randomisée. Le sommeil a été mesuré par actigraphie du poignet. Le dernier jour de chaque protocole de temps au lit, les participants ont effectué trois périodes de marche rapide. L'attention soutenue, la capacité de rotation spatiale, la flexibilité mentale et la mémoire de travail ont été évaluées, tandis que l'indice de saturation en oxygène préfrontal (ΔTSI) a été mesuré à l'aide de la spectroscopie proche infrarouge. Une analyse de variance bidirectionnelle à mesures répétées (temps passé au lit × avant/après l'exercice) a été utilisée pour l'analyse statistique.

La durée moyenne du sommeil était plus longue après la prolongation du sommeil par rapport au contrôle, à une moyenne (ET) de 551 (16) contre 428 (20) min (p < 0,001). La prolongation du sommeil n'a pas altéré les performances cognitives par rapport au contrôle, mais a augmenté le ΔTSI lors des tests de capacité de rotation spatiale (effet principal pour le temps passé au lit, p = 0,03), de flexibilité mentale (p = 0,04) et de mémoire de travail (p < 0,01) .

Les performances cognitives ont été améliorées (effet principal pour l'exercice, p < 0,05) suite à la marche rapide pour tous les domaines cognitifs à l'exception de l'attention soutenue sans interaction avec le temps passé au lit.

En résumé, 6 nuits prolongées au lit accompagnées de longues durées de sommeil n'altèrent pas les performances cognitives au repos ni n'altèrent l'effet positif de l'exercice aérobie aigu sur la cognition, mais peuvent augmenter l'oxygénation cérébrale frontale pendant le fonctionnement cognitif.

[Nutrimuscle-Conseils]

Wearing an eye mask during overnight sleep improves episodic learning and alertness
Viviana Greco Sleep 15 December 2022

Ambient light can influence sleep structure and timing. We explored how wearing an eye mask to block light during overnight sleep impacts memory and alertness, changes that could benefit everyday tasks like studying or driving. In Experiment 1, ninety-four 18–35-year-olds wore an eye mask while they slept every night for a week and underwent a control condition in which light was not blocked for another week. Five habituation nights were followed by a cognitive battery on the sixth and seventh days. This revealed superior episodic encoding and an improvement on alertness when using the mask. In Experiment 2, thirty-five 18–35-year-olds used a wearable device to monitor sleep with and without the mask. This replicated the encoding benefit and showed that it was predicted by time spent in slow-wave sleep. Our findings suggest that wearing an eye mask during overnight sleep can improve episodic encoding and alertness the next day.


Statement of significance
Sleep is crucial for alertness and for preparing the human brain to encode new information. However, it can be disrupted by external stimuli such as light or sounds. This study explored wearing an eye mask as a potential cognitive enhancer which protects overnight sleep by blocking ambient light. We found that wearing a mask increased alertness and facilitated the encoding of novel information the next day. Furthermore, the benefit to memory was predicted by time spent in slow-wave sleep while wearing the mask. This suggests wearing an eye mask during sleep is an effective, economical, and noninvasive behavior that could benefit cognitive function and lead to measurable impacts on everyday life.

[Nutrimuscle-Conseils]

Les gens dormaient chez eux avec un vrai ou un "faux" masque

[Nutrimuscle-Conseils]

Le sommeil, c'est comme la muscu ... son ressenti n'est pas toujours en phase avec la réalité

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le port d'un masque pour les yeux pendant le sommeil nocturne améliore l'apprentissage épisodique et la vigilance
Viviana Greco Sommeil 15 décembre 2022

La lumière ambiante peut influencer la structure et le moment du sommeil. Nous avons exploré comment le port d'un masque pour les yeux pour bloquer la lumière pendant le sommeil nocturne affecte la mémoire et la vigilance, des changements qui pourraient profiter aux tâches quotidiennes comme étudier ou conduire. Dans l'expérience 1, quatre-vingt-quatorze personnes de 18 à 35 ans portaient un masque pour les yeux pendant qu'elles dormaient toutes les nuits pendant une semaine et ont subi une condition de contrôle dans laquelle la lumière n'était pas bloquée pendant une autre semaine. Cinq nuits d'accoutumance ont été suivies d'une batterie cognitive les sixième et septième jours. Cela a révélé un encodage épisodique supérieur et une amélioration de la vigilance lors de l'utilisation du masque. Dans l'expérience 2, trente-cinq personnes de 18 à 35 ans ont utilisé un appareil portable pour surveiller leur sommeil avec et sans masque. Cela a reproduit l'avantage de l'encodage et a montré qu'il était prédit par le temps passé en sommeil à ondes lentes. Nos résultats suggèrent que le port d'un masque oculaire pendant le sommeil nocturne peut améliorer l'encodage épisodique et la vigilance le lendemain.


Déclaration d'importance
Le sommeil est crucial pour la vigilance et pour préparer le cerveau humain à encoder de nouvelles informations. Cependant, il peut être perturbé par des stimuli externes tels que la lumière ou les sons. Cette étude a exploré le port d'un masque pour les yeux en tant qu'amplificateur cognitif potentiel qui protège le sommeil nocturne en bloquant la lumière ambiante. Nous avons constaté que le port d'un masque augmentait la vigilance et facilitait l'encodage de nouvelles informations le lendemain. De plus, le bénéfice pour la mémoire a été prédit par le temps passé en sommeil lent tout en portant le masque. Cela suggère que le port d'un masque pour les yeux pendant le sommeil est un comportement efficace, économique et non invasif qui pourrait bénéficier à la fonction cognitive et entraîner des impacts mesurables sur la vie quotidienne.