En quoi a consisté l’étude ?
L’étude (2) a été conduite sur des rats, qui ont été exposés par voie orale à des doses proches de l’exposition alimentaire humaine : 10mg/kg/j, pendant une semaine ou 100 jours.
Quels sont les résultats chez le rat ?
Franchissement de la barrière intestinale et passage dans le sang au bout d’une semaine
Le E171 (nano- et micro-particules) franchit la barrière intestinale et passe dans le foie via la veine porte, avant de rejoindre la circulation sanguine. Des nanoparticules de dioxyde de titane sont présentes dans la paroi de l’intestin grêle et du côlon, et se logent jusqu’au noyau de cellules immunitaires.
Affaiblissement des réponses immunitaires dans l’intestin et prédisposition à l’inflammation dans le reste de l‘organisme dès 7 jours
L’absorption intestinale du E171 induit un déséquilibre des réponses immunitaires locales et systémiques au bout d’une semaine de traitement, jusqu’au développement d’un terrain micro-inflammatoire dans la muqueuse du côlon après 100 jours d’exposition (voir encadré).
Effets sur les stades précoces de la carcinogenèse colorectale au bout de 100 jours
Effet initiateur : chez des rats sains, 40% (4 rats sur 11) développent des lésions précancéreuses non malignes sur l’épithélium intestinal dans le côlon.
Effet promoteur : chez des rats prétraités par un cancérogène, 20% des lésions observées présentent une croissance accélérée
http://www.inra.fr/Chercheurs-etudiants ... ez-l-homme