Nutrition et inflammation des centenaires

[Nutrimuscle-Conseils]

Nutrition et inflammation: les centenaires sont-ils semblables aux personnes qui suivent un régime alimentaire restreint en calories?
Examen annuel de la nutrition Vol. 38: 329-356 (date de publication du volume en août 2018) Claudio Franceschi,

Les individus capables d'atteindre la limite extrême de la vie humaine, tels que les centenaires, se caractérisent par un phénotype exceptionnellement sain, à savoir un faible nombre de maladies, une pression artérielle basse, des paramètres métaboliques et endocriniens optimaux et une diversité accrue du microbiote intestinal. sont épigénétiquement plus jeunes que leur âge chronologique.

Nous présentons des données suggérant qu'un phénotype aussi remarquable est largement similaire à celui trouvé chez les adultes suivant un régime hypocalorique. Des entretiens avec des centenaires et des données historiques sur les habitudes nutritionnelles et de mode de vie des Italiens au XXe siècle suggèrent que les centenaires, enfants et adultes, vivaient dans un environnement non-isogénique, mais l'environnement ne produisait pas de malnutrition. Les centenaires semblent être des créatures d'habitude, et nous soutenons que leur habitude de manger des repas à la même heure chaque jour favorisait le maintien des rythmes circadiens, y compris leur cycle de sommeil. Enfin, nous soutenons que le statut inflammatoire chronique des centenaires, que nous avons baptisé inflamaging, est particulier, probablement adaptatif et moins préjudiciable que chez les jeunes.

[Nutrimuscle-Conseils]

Blood biomarker profiles and exceptional longevity: comparison of centenarians and non-centenarians in a 35-year follow-up of the Swedish AMORIS cohort
Gerosci 19 September 2023

Comparing biomarker profiles measured at similar ages, but earlier in life, among exceptionally long-lived individuals and their shorter-lived peers can improve our understanding of aging processes. This study aimed to (i) describe and compare biomarker profiles at similar ages between 64 and 99 among individuals eventually becoming centenarians and their shorter-lived peers, (ii) investigate the association between specific biomarker values and the chance of reaching age 100, and (iii) examine to what extent centenarians have homogenous biomarker profiles earlier in life. Participants in the population-based AMORIS cohort with information on blood-based biomarkers measured during 1985–1996 were followed in Swedish register data for up to 35 years. We examined biomarkers of metabolism, inflammation, liver, renal, anemia, and nutritional status using descriptive statistics, logistic regression, and cluster analysis. In total, 1224 participants (84.6% females) lived to their 100th birthday. Higher levels of total cholesterol and iron and lower levels of glucose, creatinine, uric acid, aspartate aminotransferase, gamma-glutamyl transferase, alkaline phosphatase, lactate dehydrogenase, and total iron-binding capacity were associated with reaching 100 years.

Centenarians overall displayed rather homogenous biomarker profiles. Already from age 65 and onwards, centenarians displayed more favorable biomarker values in commonly available biomarkers than individuals dying before age 100. The differences in biomarker values between centenarians and non-centenarians more than one decade prior death suggest that genetic and/or possibly modifiable lifestyle factors reflected in these biomarker levels may play an important role for exceptional longevity.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Profils de biomarqueurs sanguins et longévité exceptionnelle : comparaison des centenaires et des non-centenaires dans un suivi de 35 ans de la cohorte suédoise AMORIS
Gerosci 19 septembre 2023

La comparaison des profils de biomarqueurs mesurés à des âges similaires, mais plus tôt dans la vie, chez des individus ayant une durée de vie exceptionnellement longue et chez leurs pairs ayant une durée de vie plus courte peut améliorer notre compréhension des processus de vieillissement. Cette étude visait à (i) décrire et comparer les profils de biomarqueurs à des âges similaires entre 64 et 99 ans chez des individus devenant éventuellement centenaires et leurs pairs à l'espérance de vie plus courte, (ii) étudier l'association entre les valeurs spécifiques de biomarqueurs et la chance d'atteindre l'âge de 100 ans, et (iii) examiner dans quelle mesure les centenaires ont des profils de biomarqueurs homogènes plus tôt dans la vie. Les participants à la cohorte AMORIS basée sur la population disposant d'informations sur les biomarqueurs sanguins mesurés entre 1985 et 1996 ont été suivis dans les données du registre suédois pendant une période allant jusqu'à 35 ans. Nous avons examiné les biomarqueurs du métabolisme, de l'inflammation, du foie, des reins, de l'anémie et de l'état nutritionnel à l'aide de statistiques descriptives, de régression logistique et d'analyse groupée. Au total, 1 224 participants (84,6 % de femmes) ont vécu jusqu'à leur 100e anniversaire. Des taux plus élevés de cholestérol total et de fer et des taux plus faibles de glucose, de créatinine, d'acide urique, d'aspartate aminotransférase, de gamma-glutamyl transférase, de phosphatase alcaline, de lactate déshydrogénase et de capacité totale de liaison du fer étaient associés à l'atteinte de 100 ans.

Les centenaires présentaient globalement des profils de biomarqueurs plutôt homogènes. Déjà à partir de 65 ans, les centenaires affichaient des valeurs de biomarqueurs plus favorables dans les biomarqueurs couramment disponibles que les individus décédés avant l'âge de 100 ans. Les différences dans les valeurs de biomarqueurs entre les centenaires et les non-centenaires plus d'une décennie avant le décès suggèrent que le mode de vie génétique et/ou éventuellement modifiable les facteurs reflétés dans ces niveaux de biomarqueurs peuvent jouer un rôle important pour une longévité exceptionnelle.