Oméga 3, bons pour la santé cardiométabolique des enfants?

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of oily fish intake on cardiometabolic markers in healthy 8- to 9-y-old children: the FiSK Junior randomized trial
Stine Vuholm The American Journal of Clinical Nutrition, Volume 110, Issue 6, December 2019, Pages 1296–1305,

Background
Fish oil improves cardiometabolic markers in adults, but results in children are inconsistent. Few children meet the recommended fish intake and no randomized trials have investigated how fish intake per se affects children's cardiometabolic profile.

Objective
We investigated whether oily fish consumption modulated serum triacylglycerol and diastolic blood pressure (coprimary outcomes) and other cardiometabolic markers in healthy Danish children and whether effects were sex-specific.

Methods
In a randomized controlled 12-wk trial, 199 children (aged 8–9 y) received ∼300 g/wk of oily fish or poultry (control). We measured blood pressure, heart rate, and heart rate variability (HRV) via 3-h continuous electrocardiograms and collected fasting blood samples for analysis of erythrocyte EPA [20:5n–3 (ω-3)] + DHA (22:6n–3) and serum triacylglycerol, LDL and HDL cholesterol, glucose, and insulin.

Results
One hundred and ninety-seven children (99%) completed the trial. The fish group consumed a median (IQR) of 375 (325–426) g oily fish/wk and the poultry group consumed 400 (359–452) g poultry/wk, which resulted in 2.25 (95% CI: 1.88, 2.62) fatty acid percentage-point higher erythrocyte EPA + DHA in the fish group (P < 0.001). In the fish group, serum triacylglycerol decreased by 0.05 mmol/L (95% CI: 0.00, 0.11 mmol/L) (P = 0.04) and HDL cholesterol increased by 0.07 mmol/L (95% CI: 0.01, 0.13 mmol/L) (P = 0.02); the triacylglycerol effect showed dose-dependency with erythrocyte EPA + DHA (r = −0.15, P = 0.04), whereas HDL showed a tendency for such an association(r = 0.13, P = 0.08). Additional analyses indicated sex-specificity (Pdiet*sex < 0.10), because triacylglycerol was reduced by 0.09 mmol/L (95% CI: 0.02, 0.16 mmol/L) in boys only (girls: −0.00; 95% CI: −0.07, 0.07 mmol/L) and heart rate was reduced by 3.4 bpm (95% CI: 0.2, 6.6 bpm) in girls only (boys: 0.6; 95% CI: −2.6, 3.8 bpm). Blood pressure, HRV, and glucose homeostasis were unaffected.

Conclusions
Oily fish intake improved serum triacylglycerol and HDL cholesterol in a dose-dependent manner in 8- to 9-y-old children, but had no effect on blood pressure, HRV, or glucose homeostasis. This supports recommendations for fish intake in children and underlines the importance of initiatives to increase children's intake of oily fish.

[Nutrimuscle-Diététique]

Effets de la consommation de poisson gras sur les marqueurs cardiométaboliques chez des enfants en bonne santé âgés de 8 à 9 ans: essai randomisé FiSK Junior
Stine Vuholm, Revue américaine de nutrition clinique, volume 110, numéro 6, décembre 2019, pages 1296 à 1305,

Contexte
L'huile de poisson améliore les marqueurs cardiométaboliques chez les adultes, mais les résultats chez les enfants sont incohérents. Peu d'enfants respectent la consommation de poisson recommandée et aucun essai randomisé n'a examiné l'incidence de la consommation de poisson sur le profil cardiométabolique des enfants.

Objectif
Nous avons cherché à savoir si la consommation de poisson gras modulait les concentrations sériques de triacylglycérol et de la pression artérielle diastolique (résultats coprimaires) et d'autres marqueurs cardiométaboliques chez les enfants danois en bonne santé, et si les effets étaient spécifiques au sexe.

Les méthodes
Dans un essai contrôlé randomisé de 12 semaines, 199 enfants (âgés de 8 à 9 ans) ont reçu environ 300 g / semaine de poisson gras ou de volaille (témoin). Nous avons mesuré la tension artérielle, la fréquence cardiaque et la variabilité de la fréquence cardiaque (HRV) via des électrocardiogrammes continus de 3 h et recueilli des échantillons de sang à jeun pour l'analyse de l'EPA érythrocytaire [20: 5n – 3 (ω-3)] + DHA (22: 6n– 3) et triacylglycérol sérique, cholestérol LDL et HDL, glucose et insuline.

Résultats
Cent quatre vingt dix sept enfants (99%) ont terminé le procès. Le groupe de poissons a consommé une médiane (IQR) de 375 (325 à 426) g de poisson gras / semaine et le groupe de volaille a consommé 400 (359 à 452) g de volaille / semaine, ce qui a donné 2,25 (IC à 95%: 1,88, 2,62) acide adipeux EPA + DHA érythrocytaire supérieur en points de pourcentage dans le groupe des poissons (P <0,001). Dans le groupe des poissons, le triacylglycérol sérique a diminué de 0,05 mmol / L (IC à 95%: 0,00, 0,11 mmol / L) (P = 0,04) et le taux de cholestérol HDL a augmenté de 0,07 mmol / L (IC à 95%: 0,01, 0,13 mmol / L). ) (P = 0,02); l'effet triacylglycérol a montré une relation dose-dépendante avec EPA + DHA érythrocytaire (r = -0,15, P = 0,04), tandis que les HDL indiquaient une tendance à une telle association (r = 0,13, P = 0,08). Des analyses supplémentaires ont indiqué une spécificité sexuelle (Pdiet * sexe <0,10), car le triacylglycérol avait été réduit de 0,09 mmol / L (IC 95%: 0,02, 0,16 mmol / L) chez les garçons seulement (filles: −0,00; IC 95%: −0,07 0,07 mmol / L) et la fréquence cardiaque a été réduite de 3,4 bpm (IC à 95%: 0,2, 6,6 bpm) uniquement chez les filles (garçons: 0,6; IC à 95%: -2,6, 3,8 bpm). L'homéostasie de la tension artérielle, du VRC et du glucose n'a pas été modifiée.

Conclusions
La consommation de poisson gras a permis d’améliorer la dose dépendante du triacylglycérol sérique et du cholestérol HDL chez les enfants âgés de 8 à 9 ans, mais n’a eu aucun effet sur la pression artérielle, le VRC ou l’homéostasie du glucose. Cela appuie les recommandations relatives à la consommation de poisson chez les enfants et souligne l’importance des initiatives visant à augmenter la consommation de poisson gras par les enfants.