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Perdre du poids à tout âge serait bon pour le cœur

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Perdre du poids à tout âge serait bon pour le cœur

Messagepar Gilles » 25 Mai 2014 05:53

Lifelong patterns of BMI and cardiovascular phenotype in individuals aged 60—64 years in the 1946 British birth cohort study: an epidemiological study
Marietta Charakida et al.
The Lancet Diabetes & Endocrinology, Early Online Publication, 21 May 2014

Background
Excess body fat is associated with an increase in risk of type 2 diabetes and hypertension in adulthood and these risks can adversely affect progression of arterial disease. We aimed to assess the impact of lifelong patterns of adiposity on cardiovascular risk factors and carotid intima media thickness (cIMT) in later life in participants in the 1946 British birth cohort study.
Methods
The National Survey of Health and Development Study was a nationally representative sample of 5362 singleton births to married parents in England, Scotland, and Wales, stratified by social class, during 1 week in March 1946. Our present study is based on the 60% of participants still alive and with a known present address in England, Scotland, or Wales who attended a clinic assessment after invitation aged 60—64 years. We included participants with lifetime adiposity measures, cardiovascular risk factors, and cIMT measured at 60—64 years. Participants were classified as normal weight or overweight or obese at each age (36, 43, 53, and 60—64 years) in adulthood, and childhood overweight was defined. Patterns of BMI change were identified and we used BMI to define adiposity status. We used multivariable linear regression to establish the cross-sectional association of BMI category at age 60—64 years with cIMT, adjusted for various confounders.
Findings
We included 1273 (45%) of 2856 participants eligible in 2006—10 (at age 60—64 years) in this study. Compared with normal weight, overweight and obesity were associated with higher cIMT (0·029 mm, 95% CI 0·014—0·043) and systolic blood pressure (7·95 mm Hg, 5·86—10·0). Increased cIMT, systolic blood pressure, leptin, prevalence of diabetes, and reduced adiponectin were all associated with duration of exposure to adult adiposity (p<0·0001 for all). We noted little additional effect of childhood overweight. Individuals who dropped a BMI category in adulthood had lower cIMT (—0·034 mm, −0·056 to −0·013) and leptin concentrations (—0·4 ng/mL, −0·47 to −0·32), even when this change was not maintained, than did those who never lost weight.
Interpretation
Longer exposure to high adiposity in adulthood had a cumulative adverse effect on cardiovascular phenotype in later life. Reductions in BMI category, even if not sustained, were associated with decreases in cIMT and improvements in cardiovascular risk-factor profile, suggesting that weight loss, at any age in adulthood, is worthwhile because it might result in long-term cardiovascular benefit.
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Gilles
 
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Perdre du poids à tout âge serait bon pour le cœur

Messagepar Gilles » 25 Mai 2014 05:59

Reprise de l'étude :

1273 personnes suivies pendant 60 ans
Journée de l'obésité : perdre du poids à tout âge est bon pour le cœur

Une perte de poids, même relativement temporaire, est bénéfique pour la santé cardiovasculaire. Le risque de diabète ou d’hypertension diminue, démontre une étude dans laquelle les participants ont été suivis pendant 60 ans.

Perdre quelques kilos fait certes du bien à notre silhouette à quelques semaines de l’été, mais surtout un amaigrissement représente un atout majeur pour notre santé cardiovasculaire. Que cette perte de poids survienne à 30, 40 ou même à 65 ans, le bénéfice pour notre cœur serait immense d’après les spécialistes. C’est en tout cas ce que révèle une étude dont les résultats viennent d’être publiés dans le Lancet Diabetes and Endocrinology. Cette analyse pour le moins originale a été réalisée à partir des données provenant d’une population d’hommes et de femmes suivis depuis leur naissance en mars 1946. L’objectif de cette étude étant de mesurer l'impact à long terme des variations pondérales des participants sur différents facteurs de risque cardiovasculaires comme le diabète ou l’hypertension.

Les variations pondérales de 1273 britanniques à la loupe

Pour mener à bien leurs travaux, ces chercheurs ont donc scruté les changements de poids des 1273 participants à cette grande étude. Dans l’enfance, puis à 36, 43, 53 et 60-64 ans, en fonction de leur poids, de leur tour de taille et de leur IMC, tous les volontaires ont ainsi été repartis en trois groupes : poids normal, surpoids ou obèse. De plus, entre 60 et 64 ans tous les volontaires ont été soumis à une mesure de l’épaisseur de la paroi de leurs artères carotides. Une mesure qui permet d’évaluer le niveau de risque cardiovasculaire et qui leur a fourni dans le cadre de cette étude, une occasion unique d'évaluer l'effet de l'exposition à un surpoids ou à l’obésité au cours de la vie sur ce marqueur. Enfin la pression artérielle de tous les individus a été mesurée à chaque âge ainsi que la glycémie à 64 ans. «Notre étude est unique parce qu'elle a suivi des individus durant plus de 60 ans, et nous a permis d'évaluer l'effet des variations de corpulence, même modestes, dans la vraie vie » explique le Pr John Deanfield, principal auteur de l’étude.

Même perdre de poids et en reprendre est bon pour le cœur


Cette analyse suggère au final qu’une perte de poids à tout âge peut entraîner des bénéfices sur la santé cardiovasculaire à long terme. Ainsi, les personnes qui avaient un poids normal à 64 ans ont eu de meilleures mesures de l’épaisseur de la paroi de leurs artères carotides. Soit un risque cardiovasculaire clairement moins important que celles en surpoids ou obèses. Même constat en matière d’hypertension, ceux qui avaient été exposés à une masse grasse très longtemps dans leur vie, sans perte de poids et donc changement de catégorie de corpulence, avaient une pression artérielle plus élevée que les autres. Enfin, la prévalence du diabète était également associée à la durée de l'exposition à l'adiposité adulte. Mais le plus étonnant c’est que cette étude montre pour la 1ère fois qu’un changement à la baisse de catégorie d’IMC, à n’importe quel âge, et même non durable, diminuerait tout de même le risque cardiovasculaire à long terme, par rapport à ceux qui n’ont jamais perdu de masse grasse au cours de leur vie.

Par conséquent, ces résultats confirment l’intérêt des programmes de prévention, voire de prise en charge du surpoids et de l’obésité en population. Pour les spécialistes cela confirme essentiellement qu’à n’importe quel moment de l’âge adulte, cela vaut le coup d’entreprendre quelques efforts pour perdre du poids, au moins ne serait-ce que pour protéger son capital cardiovasculaire.

Cependant à tous les âges de la vie, la mise en place d’un régime amaigrissant ne s’appréhende pas de la même manière. Plus on avance en âge et notamment après 55 ans, entreprendre un régime est compliqué et peut comporter des risques. C’est pourquoi l’aide d’un médecin professionnel de la nutrition peut s’avérer nécessaire. D’autant que pour certains experts, faire un régime restrictif, surtout passé un certain âge, n’est vraiment pas la solution, il existe d’autres moyens pour perdre des kilos superflus sans danger. Et la plupart du temps cela passe d’abord par des changements de comportements.

La stabilisation prônée malgré tout par les experts


Enfin, même si ces résultats démontrent qu’une perte de poids n’a pas toujours besoin d’être durable pour être bénéfique pour le cœur, pour les spécialistes, après un amaigrissement, rien ne vaut la stabilisation. Et pour ce faire, cela passe forcément par des modifications du mode vie durable, notamment en matière d’activité physique. « Seuls 2% des participants à cette étude ont eu une réduction durable de leur catégorie d’IMC à l’âge adulte, ce qui souligne l’importance d’accentuer la mise en place de politiques de santé publique en faveur de la prévention et de la lutte contre le surpoids et l’obésité, commentent Elizabeth Cespedes et Franck Hu, deux experts en nutrition de l’école de santé publique de Harvard. Améliorer son régime alimentaire et augmenter l'activité physique sont déjà des leviers essentiels pour maintenir un IMC sain à long terme et prévenir la prise de poids à l’âge adulte, » concluent-ils.

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