La choline alimentaire est liée à l'efficacité neuronale lors d'une tâche d'attention sélective chez les adultes d'âge moyen souffrant de surcharge pondérale et d'obésité
Caitlyn G. Edwards Neuroscience nutritionnelle 03 juin 2019
Objectifs: L’obésité est associée à une dégradation de la santé cérébrale et des fonctions cognitives. Cependant, il n’est pas clair si des facteurs alimentaires spécifiques peuvent avoir des effets neuroprotecteurs chez les personnes en surpoids ou obèses. Le but de cette étude était d'examiner l'impact de la consommation de choline sur les marqueurs neurophysiologiques du contrôle de l'attention chez les adultes jeunes et d'âge moyen présentant un surpoids ou une obésité.
Méthodes: 146 adultes avec un IMC ≥ 25 kg / m 2(34,0 ± 5,9 ans, 57 hommes) ont participé à l’étude. Les performances comportementales (exactitude et temps de réaction) et les indices neuroélectriques (potentiels liés au cerveau [ERP]) de l'inhibition de l'attention ont été évalués au cours d'une tâche Flanker. Plus précisément, l'amplitude et la latence de la forme d'onde P3 dans une région d'intérêt centrale pariétale ont été utilisées pour indexer, respectivement, l'affectation de ressources par l'attention et la vitesse de traitement de l'information. L'apport en choline et la qualité globale du régime alimentaire (indice de saine alimentation [HEI-2015]) ont été évalués à l'aide de registres de régime alimentaire de 7 jours. Le quotient intellectuel a été évalué à l'aide du test d'intelligence de Kaufman-Brief. Des analyses de régression ont été menées pour examiner la relation entre l'apport alimentaire habituel en choline et les résultats cognitifs après ajustement des facteurs démographiques, du QI, du HEI-2015 et de l'IMC.
Résultats: La consommation de choline a été associée de manière sélective à une amplitude maximale inférieure de la forme d'onde P300 au cours d'essais non congruents ( β = −0,25, p = <0,01). Aucune relation significative n'a été observée pour la précision ou le temps de réaction.
Discussion: Une consommation accrue de choline est associée à un traitement neuronal plus efficace chez les adultes en surpoids ou obèses. Les interventions sont nécessaires pour déterminer si la consommation de choline procure des effets neuroprotecteurs pour la fonction exécutive chez les personnes ayant un poids élevé.