Le potassium est bon pour la santé cardio-vasculaire

[Nutrimuscle-Conseils]

Effect of increased potassium intake on cardiovascular risk factors and disease: systematic review and meta-analyses.
BMJ. 2013 Apr 3;346:f1378. Aburto NJ, Hanson S

OBJECTIVE:
To conduct a systematic review of the literature and meta-analyses to fill the gaps in knowledge on potassium intake and health.
DATA SOURCES:
Cochrane Central Register of Controlled Trials, Medline, Embase, WHO International Clinical Trials Registry Platform, Latin American and Caribbean Health Science Literature Database, and the reference lists of previous reviews.
STUDY SELECTION:
Randomised controlled trials and cohort studies reporting the effects of potassium intake on blood pressure, renal function, blood lipids, catecholamine concentrations, all cause mortality, cardiovascular disease, stroke, and coronary heart disease were included.
DATA EXTRACTION AND SYNTHESIS:
Potential studies were independently screened in duplicate, and their characteristics and outcomes were extracted. When possible, meta-analysis was done to estimate the effects (mean difference or risk ratio with 95% confidence interval) of higher potassium intake by using the inverse variance method and a random effect model.
RESULTS:
22 randomised controlled trials (including 1606 participants) reporting blood pressure, blood lipids, catecholamine concentrations, and renal function and 11 cohort studies (127,038 participants) reporting all cause mortality, cardiovascular disease, stroke, or coronary heart disease in adults were included in the meta-analyses. Increased potassium intake reduced systolic blood pressure by 3.49 (95% confidence interval 1.82 to 5.15) mm Hg and diastolic blood pressure by 1.96 (0.86 to 3.06) mm Hg in adults, an effect seen in people with hypertension but not in those without hypertension. Systolic blood pressure was reduced by 7.16 (1.91 to 12.41) mm Hg when the higher potassium intake was 90-120 mmol/day, without any dose response. Increased potassium intake had no significant adverse effect on renal function, blood lipids, or catecholamine concentrations in adults. An inverse statistically significant association was seen between potassium intake and risk of incident stroke (risk ratio 0.76, 0.66 to 0.89). Associations between potassium intake and incident cardiovascular disease (risk ratio 0.88, 0.70 to 1.11) or coronary heart disease (0.96, 0.78 to 1.19) were not statistically significant. In children, three controlled trials and one cohort study suggested that increased potassium intake reduced systolic blood pressure by a non-significant 0.28 (-0.49 to 1.05) mm Hg.
CONCLUSIONS:
High quality evidence shows that increased potassium intake reduces blood pressure in people with hypertension and has no adverse effect on blood lipid concentrations, catecholamine concentrations, or renal function in adults. Higher potassium intake was associated with a 24% lower risk of stroke (moderate quality evidence). These results suggest that increased potassium intake is potentially beneficial to most people without impaired renal handling of potassium for the prevention and control of elevated blood pressure and stroke.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude :

Effet de l’augmentation de l’apport en potassium sur les facteurs de risque cardiovasculaire : une revue systématique et méta-analyses.
BMJ . 2013 Jul 3; 346 : f1378 . Aburto NJ , Hanson S

OBJECTIF :
Procéder à un examen systématique de la littérature et analyser les données afin de combler les lacunes dans le rôle de la consommation de potassium sur la santé.

SOURCES DES DONNÉES:
Plusieurs sources ont été utilisées notamment Cochrane Central Register of Controlled Trials , Medline , Embase , l'OMS, divers essais clinique, base des données littéraire et scientique des caraïbes, et enfin la liste d’examens effectués en Amérique Latine.

SÉLECTION DES ÉTUDES.
Les essais randomisés comparaient les résultats obtenus de l’effet de l’apport en potassium sur la pression artérielle, la fonction rénale , les lipides sanguins , les concentration en catécholamines, les maladies cardiovasculaire tels que l’AVC et maladie coronarienne, et enfin la mortalité toutes causes confondues.

EXTRACTION DE DONNÉES ET SYNTHÈSE :
Les études potentiellement intéressantes ont été sélectionnées de manière indépendante, en double exemplaire, les caractéristiques des résultats ont été extraites. Lorsque cela été possible, une méta-analyse a été réalisée pour évaluer les effets d’un apport en potassium supérieur en utilisant la méthode inverse de la variance et un modèle à effets aléatoires ( différence ou le rapport de risque avec un intervalle de confiance de 95 % en moyenne )

RÉSULTATS:
22 essais contrôlés et randomisés (comprenant 1 606 participants) ont étudiés la pression artérielle , les lipides sanguins , les concentrations de catécholamines , et la fonction rénale. 11 études de cohorte ont mis en avant le rapport sur la mortalité toutes causes confondues : maladies cardiovasculaires, AVC, maladie coronarienne chez des adultes (127 038 participants). L’augmentation de l’apport en potassium a réduit la pression artérielle systolique par 3,49 (% intervalle de confiance à 95 1,82 à 5,15 ) mm Hg et la pression diastolique de 1,96 ( 0,86 à 3,06 ) mm Hg chez les adultes. Ce même effet a été observé chez des personnes hypertendus, mais pas chez ceux ne souffrant pas d’hypertension. La pression artérielle systolique a été réduit de 7,16 ( 1,91 à 12,41 ) mm Hg lorsque l'apport de potassium était supérieur à 90-120 mmol / jour , sans aucune relation dose-réponse . L’augmentation de l'apport de potassium n'a eu aucun effet défavorable significatif sur la fonction rénale , les lipides sanguins , ou sur la concentration en catécholamines chez les adultes. Une association statistiquement significative inverse a été observée entre l'apport en potassium et le risque d'accident vasculaire cérébral ( rapport de risque 0,76 , 0,66 à 0,89 ) . Les associations entre l'apport en potassium et les maladies cardiovasculaires ( rapport de risque 0,88, 0,70 à 1,11 ) ou de la maladie coronarienne (0,96 , 0,78 à 1,19 ) n'étaient pas statistiquement significatives . Chez les enfants, trois essais contrôlés et une étude de cohorte suggèrent que l'augmentation de l'apport en potassium réduit la pression artérielle systolique de 0,28 ( -0,49 à 1,05 ) mmHg, mais donc pas de façon significative.

CONCLUSIONS :
Une preuve de source fiable montre que l’augmentation de l’apport en potassium réduit la pression artérielle chez les personnes hypertendus et n’a aucun effet sur les concentrations en lipides sanguins,les concentrations de catécholamines , ou sur la fonction rénale chez les adultes. Un apport en potassium plus élevé est associé à un risque inférieur de 24% d’AVC ( données de qualité moyenne ) . Ces résultats suggèrent que l'augmentation de l'apport en potassium est potentiellement bénéfique chez la plupart des gens pour la prévention et le contrôle de l'hypertension artérielle et les AVC.

[Le Docteur]

Ce qu'on ne sait pas, c'est comment le potassium a été augmenté.

[Gilles]

La publication est en ligne : http://www.bmj.com/content/346/bmj.f1378

Sur la source de l'apport en potassium j'ai relevé ce passage :

Through subgroup analysis, we attempted to assess if the type of intervention (supplements versus dietary changes) affected the relation between increased potassium intake and the outcomes of interest. Increasing potassium intake through dietary supplements and through dietary changes both reduced systolic blood pressure, suggesting that the vehicle of increased potassium intake can be food and does not have to be a supplement. The results from the cohort studies support this claim, as all cohort studies considered groups of varying dietary potassium intake and showed a beneficial effect of higher potassium intake from food on risk of stroke. Moreover, potassium is found in a wide variety of foods, so people can achieve a higher potassium intake through increasing consumption of foods such as fresh fruits and vegetables and pulses (legumes).

[Nutrimuscle-Conseils]

Un apport en potassium plus élevé est associé à un risque inférieur de 24% d’AVC