Pour perdre du poids : musculation ou sport d'endurance ?

[Gilles]

Change in weight and body composition in obese subjects following a hypocaloric diet plus different training programs or physical activity recommendations
Pedro J. Benito , Laura M. Bermejo , Ana B. Peinado , Bricia López-Plaza , Rocío Cupeiro , Barbara Szendrei , Francisco J. Calderón , Eliane A. Castro , Carmen Gómez-Candela
Journal of Applied Physiology Published 15 April 2015 Vol. 118 no. 8

Abstract

The aim of the present study was to compare the effects of different physical activity programs, in combination with a hypocaloric diet, on anthropometric variables and body composition in obese subjects. Ninety-six obese (men: n = 48; women: n = 48; age range: 18-50 yr) participated in a supervised 22-wk program. They were randomized into four groups: strength training (S; n = 24), endurance training (E; n = 26), combined strength + endurance training (SE; n = 24), and physical activity recommendations (C; n = 22). In addition, all groups followed the same hypocaloric diet. At baseline and at the end of the intervention, dietetic and physical activity variables were assessed using validated questionnaires. Anthropometric variables were recorded along with body composition variables measured using dual-energy X-ray absorptiometry techniques. At the end of the intervention, significant improvements were seen within groups in terms of body weight (S: −9.21 ± 0.83 kg; E: −10.55 ± 0.80 kg; SE: −9.88 ± 0.85 kg; C: −8.69 ± 0.89 kg), and total fat mass (S: −5.24 ± 0.55%; E: −5.35 ± 0.55%; SE: −4.85 ± 0.56%; C: −4.89 ± 0.59%). No differences were seen between groups at this time in terms of any other anthropometric or body composition variables examined. All groups increased their total physical activity in metabolic equivalents (MET) per week during the intervention, but with no difference between groups (S: 976 ± 367 MET-min/wk; E: 954 ± 355 MET-min/wk; SE: 1 329 ± 345 MET-min/wk; C: 763 ± 410 MET-min/wk). This study shows that, when combined with a hypocaloric diet, exercise training and adherence to physical activity recommendations are equally effective at reducing body weight and modifying body composition in the treatment of obesity.

L'étude complète (PDF)

[Gilles]

Reprise de l'étude :

Perte de poids : des chercheurs comparent musculation et sport d'endurance
28 Avril 2015

Faut-il privilégier les haltères pour maigrir, ou bien la course à pied ? Après avoir comparé les effets de l'entraînement musculaire et du sport d'endurance dans le cadre d'un objectif de perte de poids, une équipe de chercheurs a conclu que le type de sport n'a quasiment aucune importance.

Les chercheurs ont recruté 96 sujets obèses âgés de 18 à 52 ans (moitié hommes, moitié femmes) pour une intervention d'une durée de 22 semaines. Tous les participants ont suivi un régime, consommant 30 pour cent de calories en moins que la quantité brûlée chaque jour.

Ils ont été divisés au hasard dans trois groupes, dont le premier devait suivre un entraînement musculaire, le deuxième un entraînement d'endurance, et le troisième un mélange des deux.

La course à pied, le vélo classique et le vélo elliptique étaient parmi les activités proposées dans le cadre de l'entraînement d'endurance, tandis que l'entraînement musculaire comprenait des exercices comme le squat, le développé des épaules, le tirage latéral, la flexion du biceps et le développé couché. Enfin, l'entraînement hybride du troisième groupe s'est basé sur des combinaisons de ces différentes activités.

Tous les participants ont fait trois séances de 51 minutes par semaine, et le niveau d'intensité a augmenté progressivement au cours de l'étude. En dehors de ces entraînements encadrés, on a conseillé aux participants de pratiquer entre une demi-heure et une heure d'activité physique d'intensité moyenne presque tous les jours de la semaine. Il leur a également été demandé de marcher au lieu de prendre la voiture, d'emprunter les escaliers plutôt que de prendre l'ascenseur et de modifier d'autres comportements ayant le potentiel d'augmenter leur niveau d'activité physique.

La plupart des participants ont perdu une quantité importante de poids et de masse corporelle grasse, tout en diminuant leur tour de taille et en augmentant leur masse corporelle maigre, selon l'étude, publiée dans le Journal of Applied Physiology.

Sur le plan de l'efficacité dans la perte de poids, les différences observées entre les trois programmes d'entraînement étaient négligeables, ce qui a amené les chercheurs à conclure qu'ils sont tous aussi performants les uns que les autres.

En parallèle, avec une réduction de l'apport calorique, l'activité physique a démontré qu'elle peut favoriser la perte du poids. Mais un éditorial publié dans le British Medical Journal suggère qu'il existe une idée reçue trop répandue selon lequel le sport à lui seul suffit pour maigrir. Alors que l'activité physique présente de nombreux avantages pour la santé, observent les auteurs, la perte de poids n'en est pas un.

Les auteurs de cet éditorial pointent du doigt l'industrie agroalimentaire, qu'ils accusent d'avoir leurré le public avec des méthodes similaires à celles employées par l'industrie du tabac.

L'éditorial cite l'exemple de Coca-Cola, dont la campagne publicitaire de 2013, d'un coût total de 3,3 milliards de dollars, suggère que boire sa fameuse boisson sucrée ne présente aucun problème pour la santé tant qu'on fait du sport. Dans la réalité, selon les auteurs, les calories provenant des sucres rapides comme ceux trouvés dans le Coca favorisent le stockage des graisses et l'envie de grignoter.

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