Protéines animales ou végétales contre l'insulino-resistance

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of plant and animal high protein diets on immune-inflammatory biomarkers: A 6-week intervention trial
Mariya Markova Clinical Nutrition: March 2020 (Volume 39, Issue 3)

Pro-inflammatory biomarkers are well-established contributors to insulin resistance and represent valid targets for diabetes management and prevention. Yet, little is known whether nutrition could play a role in modulating various aspects of immune-inflammatory responses. Our aim is to assess the effect of isocaloric animal and plant protein dietary interventions on selected biomarkers representing various immune-inflammatory pathways.

Methods
We enrolled 37 participants with type 2 diabetes (age 64 ± 6 years, body mass index 30.2 ± 3.6 kg/m2, glycated hemoglobin 7.0 ± 0.6%) who underwent an either high-animal protein (AP) or high-plant protein (PP) diet (30 E% protein, 40 E% carbohydrates, 30 E% fat) for 6-weeks. Clinical examinations were performed at beginning and end of the study. Levels of pro-inflammatory adipokines [chemerin, progranulin], cytokines [tumor necrosis factor α (TNF-α), interleukin 6 (IL-6), soluble urokinase-type plasminogen activator receptor (suPAR), transforming growth factor beta 1 (TGF-β1)], and proteins [calprotectin, lactoferrin and growth differentiation factor 15 (GDF-15)] were determined in blood serum using enzyme-linked immunosorbent assay.

Results
Chemerin and progranulin concentrations decreased following AP and PP diets. TGF-β1 increased in AP and decreased in PP, whereas calprotectin increased in PP and decreased in AP. No statistically significant differences in the concentrations of IL-6, TNF-α, suPAR, lactoferrin and GDF-15 could be seen in either of the protein diet arms.

Conclusions
These results suggest that both AP and PP diets may effectively reduce the levels of the pro-inflammatory adipokines chemerin and progranulin. The effects on the additional immune-inflammatory biomarkers seem to be more complex.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

Les effets des régimes alimentaires riches en protéines végétales et animales sur les biomarqueurs immuno-inflammatoires: un essai d'intervention de 6 semaines
Mariya Markova Clinical Nutrition: mars 2020 (Volume 39, numéro 3)

Les biomarqueurs pro-inflammatoires sont des contributeurs bien établis à la résistance à l'insuline et représentent des cibles valables pour la gestion et la prévention du diabète. Pourtant, on sait peu si la nutrition pourrait jouer un rôle dans la modulation de divers aspects des réponses immuno-inflammatoires. Notre objectif est d'évaluer l'effet des interventions alimentaires isocaloriques de protéines animales et végétales sur des biomarqueurs sélectionnés représentant diverses voies immuno-inflammatoires.

Les méthodes
Nous avons recruté 37 participants atteints de diabète de type 2 (âge 64 ± 6 ans, indice de masse corporelle 30,2 ± 3,6 kg / m2, hémoglobine glyquée 7,0 ± 0,6%) qui ont subi soit une protéine animale élevée (AP) ou une protéine végétale élevée (PP ) régime alimentaire (30 E% de protéines, 40 E% de glucides, 30 E% de lipides) pendant 6 semaines. Des examens cliniques ont été effectués au début et à la fin de l'étude. Niveaux d'adipokines pro-inflammatoires [chimérine, progranuline], cytokines [facteur de nécrose tumorale α (TNF-α), interleukine 6 (IL-6), récepteur activateur du plasminogène de type urokinase soluble (suPAR), transformant le facteur de croissance bêta 1 (TGF) -β1)] et les protéines [calprotectine, lactoferrine et facteur de différenciation de croissance 15 (GDF-15)] ont été déterminées dans le sérum sanguin en utilisant un dosage immuno-enzymatique.

Résultats
Les concentrations de chimérine et de progranuline ont diminué après les régimes AP et PP. Le TGF-β1 a augmenté en AP et diminué en PP, tandis que la calprotectine a augmenté en PP et diminué en AP . Aucune différence statistiquement significative dans les concentrations d'IL-6, de TNF-α, de suPAR, de lactoferrine et de GDF-15 n'a pu être observée dans les deux groupes de régime protéiné.


Conclusions
Ces résultats suggèrent que les régimes AP et PP peuvent réduire efficacement les niveaux de chimérine et de progranuline des adipokines pro-inflammatoires. Les effets sur les biomarqueurs immuno-inflammatoires supplémentaires semblent être plus complexes.