Que mange-t-on quand on croit manger du poisson ?
L'association CLCV alarme sur le flou dans nos assiettes lorsqu'il s'agit de produits à base de poissons et appelle les professionnels à définir la nature de la matière première employée.
Après le scandale de la viande de cheval, celui du poisson ? L'Association de défense des consommateurs CLCV a publié lundi les résultats d'une étude réalisée sur les produits à base de poissons et dénonce notamment le flou qui prévaut autour de l'étiquetage.
Communiqué de presse de la CLCV
Pour en arriver à ce constat, l'association s'est basée sur sept catégories de produits à base de poissons, parmi lesquels les parmentiers et brandades, surimis, croquettes ou soupes, pour un total de 70 produits analysés. Et le premier problème pointé concerne l'étiquetage. "Pour 35 produits, soit plus de la moitié de notre échantillon, nous avons constaté que l'information sur les espèces de poissons utilisées dans la recette était soit lacunaire soit totalement absente", explique l'association.
Pour chaque catégorie de produits, l'association conseille et déconseille ainsi certaines marques, dont la quantité de poissons peut être très variante. Pour les surimis, CLCV déconseille ainsi d'acheter certains produits : les surimis 'premiers prix' qui ne contiennent que 28 à 29% de poisson". (La liste détaillée sur leur site). L'association met également en gardecontre certaines rillettes de poisson, grasses et à la composition peu claire.
Face à ces problème d'étiquetage, l'association appelle en particulier à contraindre les professionnels de la filière "de déclarer systématiquement la nature de la matière première employée : filet, filet haché, chair, pulpe ou autre".
Du côté de 60 millions de consommateurs, également auteur d'une enquête sur le poisson, on limite toutefois les risques pour la santé. "Il y a des labels qui vont, non pas garantir qu'on a des poissons d'une qualité irréprochable, mais qui mettent en avant des poissons bien meilleurs que d'autres. C'est comme en agriculture, il faut manger de saison et ce qui vient de près de chez nous. Puis il faut faire attention aux poissons de fin de chaînes, par exemple les poissons prédateurs (espadon, thon...)", explique Thomas Laurenceau, rédacteur en chef du magazine (voir vidéo ci-dessus). Et de conclure : "Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas en manger. Il ne faut pas trop en manger".
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