A quelle heure notre corps est-il le plus performant?

[Nutrimuscle-Conseils]

Time-of-Day Effects on Short-Duration Maximal Exercise Performance
Gerardo Gabriel Mirizio, Scientific Reports volume 10, Article number: 9485 (2020)

Time-of-day dependent fluctuations in exercise performance have been documented across different sports and seem to affect both endurance and resistance modes of exercise. Most of the studies published to date have shown that the performance in short-duration maximal exercises (i.e. less than 1 min - e.g. sprints, jumps, isometric contractions) exhibits diurnal fluctuations, peaking between 16:00 and 20:00 h.

However, the time-of-day effects on short duration exercise performance may be minimized by the following factors:
(1) short exposures to moderately warm and humid environments;
(2) active warm-up protocols;
(3) intermittent fasting conditions;
(4) warming-up while listening to music; or
(5) prolonged periods of training at a specific time of day.

This suggests that short-duration maximal exercise performance throughout the day is controlled not only by body temperature, hormone levels, motivation and mood state but also by a versatile circadian system within skeletal muscle. The time of day at which short-duration maximal exercise is conducted represents an important variable for training prescription. However, the literature available to date lacks a specific review on this subject. Therefore, the present review aims to (1) elucidate time-of-day specific effects on short-duration maximal exercise performance and (2) discuss strategies to promote better performance in short-duration maximal exercises at different times of the day.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets de l'heure de la journée sur la performance maximale d'exercice de courte durée
Gerardo Gabriel Mirizio, Scientific Reports volume 10, Numéro d'article: 9485 (2020)

Les fluctuations dépendantes de l'heure de la performance physique ont été documentées dans différents sports et semblent affecter à la fois les modes d'exercice d'endurance et de résistance. La plupart des études publiées à ce jour ont montré que la performance dans des exercices maximaux de courte durée (c'est-à-dire moins de 1 min - par exemple, sprints, sauts, contractions isométriques) présente des fluctuations diurnes, atteignant un pic entre 16h00 et 20h00.

Cependant, les effets de l'heure de la journée sur la performance d'un exercice de courte durée peuvent être minimisés par les facteurs suivants:
(1) expositions courtes à des environnements modérément chauds et humides;
(2) protocoles d'échauffement actifs;
(3) des conditions de jeûne intermittent;
(4) l'échauffement en écoutant de la musique; ou
(5) des périodes d'entraînement prolongées à un moment précis de la journée.

Cela suggère que la performance maximale d'exercice de courte durée tout au long de la journée est contrôlée non seulement par la température corporelle, les niveaux d'hormones, la motivation et l'état d'humeur, mais également par un système circadien polyvalent au sein du muscle squelettique. Le moment de la journée auquel un exercice maximal de courte durée est effectué représente une variable importante pour la prescription d'entraînement. Cependant, la littérature disponible à ce jour ne dispose pas d'une revue spécifique à ce sujet. Par conséquent, la présente revue vise à (1) élucider les effets spécifiques du moment de la journée sur la performance maximale d'exercice de courte durée et (2) discuter des stratégies pour promouvoir une meilleure performance dans les exercices maximaux de courte durée à différents moments de la journée.

[Nutrimuscle-Conseils]

Daily variation in time-trial sporting performance: A systematic review
Tulasiram Bommasamudram Chronobiology International Volume 39, 2022 - Issue 9 1167-1182

Few functional measures related to time-trial display diurnal variation. The diversity of tests/protocols used to assess time-trial performance on diurnal effects and the lack of a standardised approach hinder agreement in the literature. Therefore, the aims of the present study were to investigate and systematically review the evidence relating to time-of-day differences in time-trial measures and to examine the main aspects related to research design important for studies of a chronobiological nature. The entire content of Manipal Academy of Higher Education electronic library and Qatar National Library, and electronic databases: PubMed (MEDLINE), Scopus and Web of Science were searched.

Research studies published in peer-reviewed journals and non-peer reviewed studies, conducted in male adult participants aged ≥18 y before November 2021 were screened/included. Studies assessing tests related to time-trials in any modality between a minimum of 2 time-points during the day (morning [06:30–10:30 h] vs evening [14:30–20:00 h]) were deemed eligible. The Grading of Recommendations Assessment, Development, and Evaluation (GRADE) process was used to assess the evidence to inform recommendations. The primary search revealed that a total of 10 from 40 articles were considered eligible and subsequently included. Six were conducted using cycling, two using running and two using swimming as the mode of exercise. Distances ranged from 1 to 16.1-km in distance or 15 to 20-min time in the cycling and running time-trials, and 50 to 200-m in the swimming time-trials.

Only four studies found one or several of their performance variables to display daily variations, with significantly better values in the evening; while six studies found no time-of-day significance in any variables assessed. The magnitude of difference ranged from 2.9% to 7.1% for performance time to complete a cycling time-trial, while running and swimming did not find any differences for performance time. Power output during a 16.1-km time trial in cycling also found evening performance to be significantly better by 10%. The only other observed differences were stroke rate and stroke length during a swimming time-trial and stroke rate (cycles.min−1) during a cycling time-trial.

The magnitude of difference is dependent on exercise modality, individual chronotype, the training status of the individual and sample size differences. The lack of diurnal variation present in the majority of studies can in-part be explained with some of the methodological limitations and issues present related to quality and control. It is paramount that research assessing diurnal variation in performance uses appropriate session timings around the core body temperature minimum (~05:00 h; morning) and maximum (~17:00 h; evening). Although, differences in motivation/arousal, habitual training times, chronotypes and genotypes could provide an explanation as to why some studies/variables did not display time-of-day variation, more work is needed to provide an accurate conclusion. There is a clear demand for a rigorous, standardised approach to be adopted by future investigations which control factors that specifically relate to investigations of time-of-day, such as appropriate familiarisation, counterbalancing the order of administration of tests, providing sufficient recovery time between sessions and testing within a controlled environment.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Variation quotidienne des performances sportives en contre-la-montre : une revue systématique
Tulasiram Bommasamudram Chronobiologie Internationale Volume 39, 2022 - Numéro 9 1167-1182

Peu de mesures fonctionnelles liées au contre-la-montre affichent la variation diurne. La diversité des tests/protocoles utilisés pour évaluer les performances contre la montre sur les effets diurnes et l'absence d'une approche standardisée entravent l'accord dans la littérature. Par conséquent, les objectifs de la présente étude étaient d'étudier et d'examiner systématiquement les preuves relatives aux différences d'heure de la journée dans les mesures contre la montre et d'examiner les principaux aspects liés à la conception de la recherche importants pour les études de nature chronobiologique. L'ensemble du contenu de la bibliothèque électronique de l'Académie de l'enseignement supérieur de Manipal et de la Bibliothèque nationale du Qatar, ainsi que des bases de données électroniques : PubMed (MEDLINE), Scopus et Web of Science ont été fouillés.

Les études de recherche publiées dans des revues à comité de lecture et des études non évaluées par des pairs, menées auprès de participants adultes de sexe masculin âgés de ≥ 18 ans avant novembre 2021 ont été examinées/incluses. Les études évaluant les tests liés aux contre-la-montre dans n'importe quelle modalité entre un minimum de 2 points dans le temps pendant la journée (matin [06h30–10h30] vs soir [14h30–20h00]) ont été jugées éligibles . Le processus GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development, and Evaluation) a été utilisé pour évaluer les preuves afin d'éclairer les recommandations. La recherche primaire a révélé qu'un total de 10 articles sur 40 ont été considérés comme éligibles et inclus par la suite. Six ont été menées en utilisant le cyclisme, deux en utilisant la course et deux en utilisant la natation comme mode d'exercice. Les distances variaient de 1 à 16,1 km en distance ou de 15 à 20 minutes de temps dans les contre-la-montre de cyclisme et de course, et de 50 à 200 m dans les contre-la-montre de natation.

Seules quatre études ont trouvé qu'une ou plusieurs de leurs variables de performance affichaient des variations quotidiennes, avec des valeurs significativement meilleures le soir ; tandis que six études n'ont trouvé aucune signification de l'heure de la journée dans les variables évaluées. L'ampleur de la différence variait de 2,9 % à 7,1 % pour le temps de performance pour terminer un contre-la-montre cycliste, tandis que la course et la natation n'ont trouvé aucune différence pour le temps de performance. La puissance de sortie lors d'un contre-la-montre de 16,1 km en cyclisme a également révélé que les performances en soirée étaient nettement meilleures de 10%. Les seules autres différences observées étaient la fréquence et la longueur de coups lors d'un contre-la-montre de natation et la fréquence de coups (cycles.min−1) lors d'un contre-la-montre de cyclisme.

L'ampleur de la différence dépend de la modalité d'exercice, du chronotype individuel, du statut d'entraînement de l'individu et des différences de taille d'échantillon. L'absence de variation diurne présente dans la majorité des études peut en partie s'expliquer par certaines des limites méthodologiques et des problèmes liés à la qualité et au contrôle. Il est primordial que la recherche évaluant la variation diurne des performances utilise des horaires de session appropriés autour du minimum (~05h00 h ; le matin) et du maximum (~17h00 h ; le soir) de la température corporelle centrale. Bien que les différences de motivation/éveil, les temps d'entraînement habituels, les chronotypes et les génotypes puissent fournir une explication quant à la raison pour laquelle certaines études/variables n'ont pas montré de variation selon l'heure de la journée, des travaux supplémentaires sont nécessaires pour fournir une conclusion précise. Il existe une demande claire pour une approche rigoureuse et standardisée à adopter par les enquêtes futures qui contrôlent les facteurs spécifiquement liés aux enquêtes sur l'heure de la journée, tels qu'une familiarisation appropriée, contrebalançant l'ordre d'administration des tests, offrant un temps de récupération suffisant entre sessions et tests dans un environnement contrôlé.