Determination of the exercise intensity that elicits maximal fat oxidation in individuals with obesity
Sune Dandanell Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme décembre, 2016.
Le taux maximal d’oxydation des gras (« MFO ») et l’intensité de l’exercice générant le MFO (« FatMax ») sont généralement déterminés par calorimétrie indirecte au cours d’un test à l’effort incrémental tant chez des individus obèses que de poids normal. Toutefois, il n’y a pas encore de protocole validé pour des individus obèses. En conséquence, cette étude a pour objectif le développement d’un protocole d’effort incrémental pour la détermination de FatMax chez des individus obèses et pour l’évaluation de la fiabilité entre les méthodes et de la validité. On mesure le taux d’oxydation des gras au cours d’exercices d’intensité variée chez 16 individus (âge : 28 (26−29) ans, indice de masse corporelle : 36 (35−38) kg·m−2; intervalle de confiance 95 %) sur un cycloergomètre.
On valide le protocole d’effort incrémental par rapport à un protocole d’un bref exercice continu (SCE), au cours duquel on évalue FatMax d’après le taux d’oxydation au repos et au cours des 10 min d’un exercice continu effectué à des intensités sollicitant 35, 50 et 65 % de la consommation maximale d’oxygène. Les coefficients de corrélation intraclasse et de Pearson entre les protocoles sont de 0,75 et 0,72 et le coefficient de variation intra-sujet (« CV ») est de 5 (3−7) %. Un graphique de Bland−Altman révèle un biais de −3 points (%) de la consommation maximale d’oxygène (limites de concordance : de −12 à 7). On observe une tendance envers une différence systématique (p = 0,06) : FatMax survient à 42 (40−44) et 45 (43−47) % de la consommation maximale d’oxygène au cours du protocole incrémental et du SCE, respectivement.
En conclusion, on note une corrélation élevée (excellente) et un faible CV entre les deux protocoles, ce qui suggère que le protocole d’effort incrémental présente une fiabilité inter-méthode élevée. Toutefois, la présence d’une énorme variation intra-individuelle et la tendance vers une différence systématique entre les protocoles révèlent la nécessité de pousser plus loin l’optimisation du protocole d’effort incrémental afin d’améliorer la validité.