L'exposition de publicités alimentaires à la télévision à l'heure des repas augmente la prise alimentaire chez les filles en surpoids et obèses, mais a un effet paradoxal chez les garçons
G. Harvey Anderson Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2015, 40(2): 162-167
Les publicités télévisées pour les aliments influencent le choix des aliments et, selon des études, elles sont associées à des collations contenant un apport énergétique plus élevé chez les enfants; toutefois, il n’y a pas d’études de leurs effets sur les repas. En conséquence, on évalue chez des enfants (âgé de 9–14 ans) de poids normal (« NW ») et en surpoids/obèses (« OW/OB ») l’apport énergétique au cours d’un repas constitué d’une pizza lors d’une émission télévisée incluant ou pas des publicités pour aliments et à la suite de la consommation préprandiale d’une boisson sucrée avec ou sans calories.
Les garçons (expérimentation 1, n = 27) et les filles (expérimentation 2, n = 23) NW et OW/OB sont assignés aléatoirement à consommer une boisson de même teneur en sucre constitué de glucose (1,0 g/kg de masse corporelle) ou du sucralose (contrôle). Trente minutes plus tard, on évalue l’apport alimentaire des enfants au moment d’une émission de télévision incluant ou pas des annonces publicitaires d’aliments. On évalue l’appétit avant (0–30 min) et après (60 min) le repas.
Tant les garçons que les filles diminuent leur apport énergétique au repas par compensation pour l’énergie contenu dans la boisson contenant du glucose (p < 0,05). Les annonces télévisées suscitent une compensation supplémentaire chez les garçons (51 %), mais pas chez les filles. Les publicités pour les aliments accroissent l’apport énergétique au repas (9 %; p = 0,03) chez les filles OW/OB seulement.
En conclusion, les effets chez les enfants des émissions télévisées incluant des publicités pour les aliments sur l’apport énergétique au repas et sur la consommation préprandiale d’énergie diffèrent selon le sexe et l’indice de masse corporelle.