La dysfonction musculaire en cas de tabagisme actif
Science & Sports Available online 23 June 2017 S. Rouatbi
L’objectif de cette revue est d’expliquer les altérations de la fonction musculaire observées chez les fumeurs avec ou sans une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Actualités
Des 185 articles trouvés, uniquement 47 articles ont fourni des informations spécifiques liées à la corrélation entre le tabagisme et les troubles musculosquelettiques. Les travaux sur les fumeurs non BPCO ont montré que les constituants de la fumée de cigarette peuvent provoquer une atrophie musculaire par l’activation de la protéolyse musculaire et l’inhibition de la synthèse des protéines. La composition de type de fibre est identique à celle des non-fumeurs ayant un même niveau d’activité avec une capacité oxydative du muscle squelettique réduite. Toutefois, les travaux effectués sur des fumeurs BPCO ont montré que l’atrophie musculaire périphérique accompagne la BPCO dans environ 30 % des cas et cette fréquence augmente avec le degré d’insuffisance ventilatoire. Les fibres de type I diminuent de manière drastique, alors que les fibres de type II augmentent proportionnellement.
Perspectives et projet
Des études complémentaires paraissent être nécessaires afin de déterminer si le sevrage tabagique restaure la fonction musculaire ou non ?
Conclusion
Chez les fumeurs non BPCO comme chez les fumeurs BPCO, les anomalies musculaires se caractérisent par une diminution de la masse et de la force musculaire, une modification dans la distribution des types de fibres et une réduction de la capacité de résistance à la fatigue.