Quels bénéfices santé des vitamines B ?

[Nutrimuscle-Conseils]

L'effet d'un supplément multivitamines à haute dose de vitamine B sur la relation entre le métabolisme du cerveau et les biomarqueurs sanguins du stress oxydatif: un essai comparatif randomisé
Nutrients 2018 , 10 (12), 1860; Talitha C. Ford

Une alimentation riche en vitamines du groupe B est essentielle pour un fonctionnement optimal du corps et du cerveau, et des quantités insuffisantes de telles vitamines ont été associées à des niveaux plus élevés d'inflammation neurale et de stress oxydatif, comme en témoigne l'augmentation de l'homocystéine dans le plasma sanguin. Les biomarqueurs neuronaux du stress oxydatif quantifiés par spectroscopie magnétique du proton (1H-MRS) ne sont pas bien compris et la relation entre ces biomarqueurs neuronaux et sanguins est rarement étudiée. La présente étude comble cette lacune en étudiant l'effet direct de la supplémentation en vitamines du groupe B à forte dose sur 6 mois sur les biomarqueurs neuronaux et sanguins du métabolisme.

Dans le cadre d'un schéma randomisé, à double insu et contrôlé par placebo, 32 adultes en bonne santé (20 femmes et 12 hommes) âgés de 30 à 65 ans ont subi des tests sanguins (vitamine B6, vitamine B12, acide folique, et homocystéine) et 1H-MRS du cortex cingulaire postérieur (PCC) et du cortex préfrontal dorsolatéral (DLPFC) avant et après la supplémentation.

Les résultats ont confirmé que le supplément était efficace pour augmenter les niveaux de vitamine B6 et B12 et réduire l'homocystéine, alors qu'il n'y avait pas de changement dans les niveaux de folate. Il y avait des relations significatives entre la vitamine B6 etLe N- acétylaspartate (ANA), la choline et la créatine, ainsi qu'entre la vitamine B12 et la créatine ( p s <0,05), alors que le ANC dans le PCC a augmenté, bien que de manière non significative ( p > 0,05).

Ensemble, ces données fournissent des preuves préliminaires de l'efficacité de la supplémentation à fortes doses du groupe B dans la réduction du stress oxydatif et de l'inflammation en augmentant le métabolisme oxydatif. Cela peut également favoriser la myélinisation, le métabolisme cellulaire et le stockage d'énergie.

[Nutrimuscle-Conseils]

Folate intake and incident chronic kidney disease: a 30-y follow-up study from young adulthood to midlife
Mengyi Liu, The American Journal of Clinical Nutrition, 23 April 2022

Background
The relation of long-term dietary folate intake with incident chronic kidney disease (CKD) remains uncertain.

Objective
We aimed to investigate the association between dietary folate intake and incident CKD in a 30-y follow-up study from young adulthood to midlife.

Methods
A total of 4038 American adults aged 18-30 years and without reduced estimated glomerular filtration rate (eGFR) were enrolled in 1985-1986 and monitored until 2015–2016 in the Coronary Artery Risk Development in Young Adults (CARDIA) study. Diet was assessed by a validated dietary-history questionnaire at baseline, in 1992-1993, and in 2005-2006. The primary outcome was incident CKD, defined as an eGFR <60mL/min per 1.73 m2 or urinary albumin to creatinine ratio (ACR) ≥30mg/g. The secondary outcomes included: (1) incident decreased eGFR, defined as an eGFR <60mL/min/1.73 m2, and (2) incident albuminuria, defined as an ACR ≥30mg/g.

Results
During the follow-up, 642 (15.9%) participants developed CKD. Overall, there was a significant L-shaped relation of dietary folate with incident CKD after adjustment for potential confounders. Compared with the lowest quintile of total folate intake, the multivariable-adjusted hazard ratios (95%CI) in quintile 2-5 were 0.69(0.56, 0.85), 0.35(0.27, 0.45), 0.34(0.26, 0.45), and 0.39(0.30, 0.51), respectively. Similar results were found for the secondary outcomes. Moreover, the L-shaped association was confirmed in a subset of the cohort (n=1462) with serum folate measured at baseline, and in 1992 and 2000.

Conclusions
Higher folate intake in young adulthood was longitudinally associated with a lower incidence of CKD later in life. Additional studies are warranted to establish the causal inference.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport en folate et insuffisance rénale chronique incidente : une étude de suivi sur 30 ans, du jeune adulte à la quarantaine
Mengyi Liu, The American Journal of Clinical Nutrition, 23 avril 2022

Arrière-plan
La relation entre l'apport alimentaire en folate à long terme et l'insuffisance rénale chronique (IRC) incidente reste incertaine.

Objectif
Notre objectif était d'étudier l'association entre l'apport alimentaire en acide folique et l'IRC incidente dans une étude de suivi de 30 ans, du jeune adulte à la quarantaine.

Méthodes
Un total de 4038 adultes américains âgés de 18 à 30 ans et sans taux de filtration glomérulaire estimé réduit (DFGe) ont été recrutés en 1985-1986 et suivis jusqu'en 2015-2016 dans l'étude Coronary Artery Risk Development in Young Adults (CARDIA). Le régime alimentaire a été évalué par un questionnaire validé sur les antécédents alimentaires au départ, en 1992-1993 et ​​en 2005-2006. Le critère de jugement principal était l'IRC incidente, définie comme un DFGe <60 mL/min par 1,73 m2 ou un rapport albumine/créatinine urinaire (ACR) ≥ 30 mg/g. Les critères de jugement secondaires incluaient : (1) l'incident de diminution du DFGe, défini comme un DFGe < 60 mL/min/1,73 m2, et (2) l'albuminurie incidente, définie comme un ACR ≥ 30 mg/g.

Résultats
Au cours du suivi, 642 (15,9 %) participants ont développé une MRC. Dans l'ensemble, il y avait une relation significative en forme de L entre le folate alimentaire et l'IRC incidente après ajustement pour les facteurs de confusion potentiels. Par rapport au quintile le plus bas de l'apport total en folate, les rapports de risque ajustés à plusieurs variables (IC à 95 %) dans le quintile 2 à 5 étaient de 0,69 (0,56, 0,85), 0,35 (0,27, 0,45), 0,34 (0,26, 0,45) et 0,39. (0,30, 0,51), respectivement. Des résultats similaires ont été trouvés pour les critères de jugement secondaires. De plus, l'association en forme de L a été confirmée dans un sous-ensemble de la cohorte (n = 1462) avec le folate sérique mesuré au départ, ainsi qu'en 1992 et 2000.

conclusion
Un apport élevé en folate chez les jeunes adultes était longitudinalement associé à une incidence plus faible d'IRC plus tard dans la vie. Des études supplémentaires sont justifiées pour établir l'inférence causale