Does brain creatine content rely on exogenous creatine in healthy youth? A proof-of-principle study
Carlos Alberto Abujabra Merege-Filho Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 10.1139/apnm-2016-0406
Selon une hypothèse, la créatine alimentaire pourrait avoir un effet sur la performance cognitive par l’accroissement de la créatine cérébrale chez les individus en développement. Cette étude de démonstration du principe à double insu avec randomisation et groupe placebo de contrôle examine les effets de la supplémentation en créatine sur la fonction cognitive et le contenu en créatine cérébrale chez des jeunes en santé. L’échantillon comprend 67 participants en santé et âgés de 10 à 12 ans.
On administre aux participants un supplément de créatine ou un placebo durant 7 jours. Au début de l’expérimentation et à la fin de celle-ci, les participants sont soumis à une batterie de tests cognitifs. Dans un sous-échantillon aléatoire des participants, on évalue par la technique de spectroscopie à résonance magnétique des protons (1H-MRS) le contenu en créatine cérébral dans le cortex préfrontal dorsolatéral gauche, l’hippocampe gauche et le lobe occipital. Les résultats aux tests d’apprentissage verbal et de fonctions exécutives ne diffèrent pas entre les groupes au début et à la suite de l’expérimentation (p > 0,05 dans tous les cas). Le contenu en créatine dans le cortex préfrontal dorsolatéral gauche, l’hippocampe gauche et le lobe occipital ne diffère pas significativement entre les groupes (p > 0,05 dans tous les cas).
En conclusion, un protocole de 7 jours de supplémentation en créatine ne suscite pas d’augmentation du contenu en créatine cérébrale ni d’amélioration de la performance cognitive chez des jeunes en santé; d’après ces observations, cette population utiliserait principalement la créatine synthétisée par le cerveau plutôt que celui obtenu par l’apport exogène en créatine pour le maintien de l’homéostasie de la créatine cérébrale. [Traduit par la Rédaction]