Quels effets des graisses sur le sommeil?

[Nutrimuscle-Conseils]

Dinner fat intake and sleep duration and self-reported sleep parameters over five years: Findings from the Jiangsu Nutrition Study of Chinese adults
Yingting Cao Nutrition Volume 32, Issue 9, September 2016, Pages 970–974


Highlights
• High-fat dinner intake was positively associated with persistent short sleep duration in Chinese adults.
• High-fat breakfast intake was inversely associated with falling asleep at day time.
• Fluctuation of sleep duration over 5 y was observed with an increase in short sleepers (<7 h) and a decrease in long sleepers (≥9 h).


Cross-sectional studies have indicated an association between fat intake and short sleep. However, whether the association differs by meal occasions, and remains in the long term, is unknown. This study aimed to determine the association between meal specific macronutrients intake (by eating occasions) and persistent short sleep over 5 y.

Methods

Data from 1474 Chinese subjects from the Jiangsu Nutrition Study were analyzed. Two time points were examined (i.e., baseline in 2002 and follow-up in 2007). Meal specific food and macronutrients intake was assessed using three-day weighed food records. Sleep duration and sleep related symptoms (daytime sleepiness and falling asleep) were self-reported using a sleep questionnaire. Persistent short sleep was defined as <7 h/d in 2002 and ≤7 h/d in 2007.

Results

Overall, 7.4% of the participants reported persistent short sleep. Fluctuation of sleep duration over 5 y was observed with an increase in short-duration sleepers (<7 h) and a decrease in long-duration sleepers (9 h). The highest quartile of fat intake from dinner at baseline was associated with persistent short sleep over 5 y (odds ratio 3.30, 95% confidence interval 1.40–7.79, P for trend 0.003). The highest quartile of fat intake from breakfast at baseline was associated with less falling asleep during the day at follow up (odds ratio 0.36, 95% confidence interval 0.14–0.94, P for trend 0.006). Dinner fat intake at baseline was not associated with short sleep (<7 h) at follow up.

Conclusion

The association between fat intake and sleep varies according to how late or how early in the day a meal is eaten by meal occasions. While a high-fat breakfast may prevent daytime falling asleep, a high-fat dinner is—in the case of the Chinese adults of our study—associated with persistent short sleep in Chinese adults.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

La consommation de lipides aux dîner et la durée du sommeil ainsi que les différentes paramètres du sommeil sur cinq ans: les résultats de l'étude sur la nutrition de Jiangsu des adultes chinois
Yingting Cao Nutrition Volume 32, Numéro 9, Septembre 2016, Pages 970-974


Points forts
• Les dîners riches en lipides ont été associés positivement à la persistance d’une durée de sommeil courte chez des adultes chinois.
• L'ingestion au petit déjeuner d’une forte teneur en lipides était inversement associée à l'endormissement pendant la journée.
• On a observé une fluctuation de la durée du sommeil de plus de 5 ans avec une augmentation du nombre de traverses courtes (<7 h) et une diminution des longs sommeils (≥ 9 h).

Des études transversales ont montré une association entre la consommation de lipides et le sommeil de courte durée. Cependant, si l'association diffère par les occasions de repas, et reste à long terme, est inconnue. Cette étude visait à déterminer l'association entre l'apport en macronutriments spécifiques aux repas (en mangeant) et le sommeil persistant de courte durée sur 5 ans.

Méthodes
Les données de 1474 sujets chinois de l'étude de nutrition de Jiangsu ont été analysées. Deux points temporels ont été examinés (c.-à-d., La situation de référence en 2002 et le suivi en 2007). L'apport alimentaire spécifique et l'apport en macronutriments ont été évalués à l'aide de données sur les aliments pesés sur trois jours. La durée du sommeil et les symptômes liés au sommeil (somnolence diurne et endormissement) ont été autodéclarés à l'aide d'un questionnaire sur le sommeil. Le sommeil persistant était défini comme <7 h / j en 2002 et ≤ 7 h / j en 2007.

Résultats
Dans l'ensemble, 7,4% des participants ont déclaré un sommeil persistant et de courte durée. On a observé une fluctuation de la durée du sommeil de plus de 5 ans avec une augmentation du sommeil de courte durée (<7 h) et une diminution du sommeil de longue durée (9 h). Le quartile le plus élevé de la consommation de graisse du dîner à la ligne de base était associé à un sommeil persistant de 5 ans (odds ratio 3,30, intervalle de confiance 95% 1,40-7,79, P pour la tendance 0,003). Le quartile le plus élevé de la consommation de lipides provenant du déjeuner à la ligne de base était associé à une diminution du sommeil pendant la journée au moment du suivi (odds ratio 0,36, intervalle de confiance à 95% 0,14-0,94, P pour la tendance 0,006). La consommation de lipides au dîner à la ligne de base n'était pas associée à un sommeil de courte durée (<7 h) lors du suivi.

Conclusion
L'association entre la consommation de graisse et de sommeil varie selon la fin ou le début de la journée par repas. Alors qu'un petit déjeuner riche en lipides peut empêcher la journée de s'endormir, un dîner riche en gras est - dans le cas des adultes chinois de notre étude – est associé à un sommeil persistant dans les adultes chinois.