Régimes pauvres en glucides sur cortisol et testostérone ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Low-carbohydrate diets and men's cortisol and testosterone: Systematic review and meta-analysis
Joseph Whittaker, Nutrition and Health 2022

Background: Low-carbohydrate diets may have endocrine effects, although individual studies are conflicting. Therefore, a review was conducted on the effects of low- versus high-carbohydrate diets on men's testosterone and cortisol.

Methods: The review was registered on PROSPERO (CRD42021255957). The inclusion criteria were: intervention study, healthy adult males, and low-carbohydrate diet: ≤35% carbohydrate. Eight databases were searched from conception to May 2021. Cochrane's risk of bias tool was used for quality assessment. Random-effects, meta-analyses using standardized mean differences and 95% confidence intervals, were performed with Review Manager. Subgroup analyses were conducted for diet duration, protein intake, and exercise duration.

Results: Twenty-seven studies were included, with a total of 309 participants. Short-term (<3 weeks), low- versus high-carbohydrate diets moderately increased resting cortisol (0.41 [0.16, 0.66], p < 0.01). Whereas, long-term (≥3 weeks), low-carbohydrate diets had no consistent effect on resting cortisol. Low- versus high-carbohydrate diets resulted in much higher post-exercise cortisol, after long-duration exercise (≥20 min): 0 h (0.78 [0.47, 1.1], p < 0.01), 1 h (0.81 [0.31, 1.31], p < 0.01), and 2 h (0.82 [0.33, 1.3], p < 0.01). Moderate-protein (<35%), low-carbohydrate diets had no consistent effect on resting total testosterone, however high-protein (≥35%), low-carbohydrate diets greatly decreased resting (−1.08 [−1.67, −0.48], p < 0.01) and post-exercise total testosterone (−1.01 [−2, −0.01] p = 0.05).

Conclusions: Resting and post-exercise cortisol increase during the first 3 weeks of a low-carbohydrate diet. Afterwards, resting cortisol appears to return to baseline, whilst post-exercise cortisol remains elevated. High-protein diets cause a large decrease in resting total testosterone (∼5.23 nmol/L).

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Régimes pauvres en glucides et cortisol et testostérone chez l'homme : revue systématique et méta-analyse
Joseph Whittaker, Nutrition et santé 2022

Contexte : Les régimes à faible teneur en glucides peuvent avoir des effets endocriniens, bien que les études individuelles soient contradictoires. Par conséquent, une revue a été menée sur les effets des régimes faibles en glucides par rapport aux régimes riches en glucides sur la testostérone et le cortisol chez les hommes.

Méthodes : La revue a été enregistrée sur PROSPERO (CRD42021255957). Les critères d'inclusion étaient : étude d'intervention, hommes adultes en bonne santé et régime pauvre en glucides : ≤ 35 % de glucides. Huit bases de données ont été consultées de la conception à mai 2021. L'outil de risque de biais de Cochrane a été utilisé pour l'évaluation de la qualité. Des méta-analyses à effets aléatoires utilisant des différences moyennes standardisées et des intervalles de confiance à 95 % ont été réalisées avec Review Manager. Des analyses de sous-groupes ont été menées pour la durée du régime, l'apport en protéines et la durée de l'exercice.

Résultats : Vingt-sept études ont été incluses, avec un total de 309 participants. Les régimes à court terme (< 3 semaines), faibles ou riches en glucides, ont modérément augmenté le cortisol au repos (0,41 [0,16, 0,66], p < 0,01). Alors que, à long terme (≥ 3 semaines), les régimes pauvres en glucides n'ont eu aucun effet constant sur le cortisol au repos. Les régimes pauvres en glucides par rapport aux régimes riches en glucides ont entraîné une cortisol post-exercice beaucoup plus élevée, après un exercice de longue durée (≥20 min) : 0 h (0,78 [0,47, 1,1], p < 0,01), 1 h (0,81 [0,31, 1,31 ], p < 0,01), et 2 h (0,82 [0,33, 1,3], p < 0,01). Les régimes modérément protéinés (< 35 %), faibles en glucides n'ont pas eu d'effet constant sur la testostérone totale au repos, mais les régimes riches en protéines (≥ 35 %), faibles en glucides ont considérablement réduit le repos (−1,08 [−1,67, −0,48], p < 0,01) et la testostérone totale post-exercice (−1,01 [−2, −0,01] p = 0,05).

Conclusions : Augmentation du cortisol au repos et après l'exercice au cours des 3 premières semaines d'un régime pauvre en glucides. Ensuite, le cortisol au repos semble revenir à la ligne de base, tandis que le cortisol post-exercice reste élevé. Les régimes riches en protéines entraînent une forte diminution de la testostérone totale au repos (∼5,23 nmol/L).