Relation IGF-1 avec la masse et la force musculaires

[Nutrimuscle-Conseils]

Genetically predicted insulin-like growth factor-I in relation to muscle mass and strength
Shuai Yuan, Clinical Endocrinology 2021

Objective
Insulin-like growth factor I (IGF-I) has been associated with muscle status in animal- and population-based studies. We conducted a Mendelian randomisation study to assess the causality of the associations of IGF-I with muscle strength and mass.

Design and Patients
Genetic variants associated with serum IGF-I at genome-wide significance in the UK Biobank study (358,072 individuals of European descent) were selected as instrumental variables. Summary-level data on the associations of those variants with muscle weakness (low-grip strength) and muscle mass (fat-free body mass) were available from a meta-analysis of 22 genome-wide association studies including 46,596 cases and 209,927 noncases and genome-wide association analysis in 155,961 individuals from the UK Biobank study, respectively. The univariable and multivariable inverse-variance weighted methods were used.

Results
Higher genetically predicted IGF-I levels were associated with a reduced risk of muscle weakness and increased muscle mass. For one standard deviation increase in genetically predicted IGF-I levels, the odds ratio was 0.92 (95% confidence interval [CI], 0.88, 0.97; p = .001) for muscle weakness and the change was 0.53 (95% CI: 0.28, 0.79; p < .001) kg for muscle mass. In the multivariable model with adjustment for genetically predicted height, the associations were attenuated but persisted for both muscle weakness (odds ratio: 0.95, 95% CI: 0.91, 0.99; p = .015) and muscle mass (change: 0.25, 95% CI: 0.10, 0.40; p = .001).

Conclusion
This study suggests that high IGF-I levels may decrease the risk of muscle weakness and loss.

[Nutrimuscle-Conseils]

CONCLUSION
In conclusion, this study suggests that high IGF-I levels may decrease the risk of muscle weakness and increase muscle mass. Previous evidence has also indicated a potential role of elevated IGF-I levels in fracture prevention.16 However, whether IGF-I treatment or certain lifestyle interventions to elevate IGF-I levels, such as increasing protein intake,36-38 deserves promotion for the prevention of fracture and muscle weakness and loss needs to be weighed against its possible adverse health effects, such as the increased risk of type 2 diabetes and colorectal cancer.15, 17

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Facteur de croissance analogue à l'insuline prédit génétiquement en relation avec la masse et la force musculaires
Shuai Yuan, Endocrinologie clinique 2021

Objectif
Le facteur de croissance analogue à l'insuline I (IGF-I) a été associé à l'état musculaire dans des études animales et en population. Nous avons mené une étude de randomisation mendélienne pour évaluer la causalité des associations d'IGF-I avec la force et la masse musculaire.

Conception et patients
Les variantes génétiques associées à l'IGF-I sérique à l'échelle du génome dans l'étude UK Biobank (358 072 individus d'origine européenne) ont été sélectionnées comme variables instrumentales. Des données de synthèse sur les associations de ces variantes avec la faiblesse musculaire (force de préhension faible) et la masse musculaire (masse corporelle sans graisse) étaient disponibles à partir d'une méta-analyse de 22 études d'association à l'échelle du génome comprenant 46 596 cas et 209 927 non-cas et analyse d'association à l'échelle du génome chez 155 961 individus de l'étude UK Biobank, respectivement. Les méthodes univariées et multivariées de pondération inverse de la variance ont été utilisées.

Résultats
Des taux d'IGF-I plus élevés génétiquement prédits étaient associés à un risque réduit de faiblesse musculaire et à une augmentation de la masse musculaire. Pour une augmentation de l'écart type des taux d'IGF-I génétiquement prédits, l'odds ratio était de 0,92 (intervalle de confiance à 95 % [IC], 0,88, 0,97 ; p = ,001) pour la faiblesse musculaire et le changement était de 0,53 (IC à 95 % : 0,28 , 0,79 ; p < ,001) kg pour la masse musculaire. Dans le modèle multivarié avec ajustement pour la taille génétiquement prédite, les associations étaient atténuées mais persistaient à la fois pour la faiblesse musculaire (rapport de cotes : 0,95, IC à 95 % : 0,91, 0,99 ; p =  0,015) et la masse musculaire (variation : 0,25, 95 % IC : 0,10, 0,40 ; p  = 0,001).

Conclusion
Cette étude suggère que des niveaux élevés d'IGF-I peuvent diminuer le risque de faiblesse et de perte musculaire
CONCLUSION
En conclusion, cette étude suggère que des niveaux élevés d'IGF-I peuvent diminuer le risque de faiblesse musculaire et augmenter la masse musculaire. Des preuves antérieures ont également indiqué un rôle potentiel des niveaux élevés d'IGF-I dans la prévention des fractures.16 Cependant, qu'il s'agisse d'un traitement par IGF-I ou de certaines interventions liées au mode de vie pour élever les niveaux d'IGF-I, telles que l'augmentation de l'apport en protéines,36-38 mérite d'être promu pour le la prévention des fractures et de la faiblesse et de la perte musculaire doit être mise en balance avec ses effets néfastes possibles sur la santé, tels que le risque accru de diabète de type 2 et de cancer colorectal.15, 17

[Nutrimuscle-Conseils]

Growth Hormone & IGF Research Volumes 60–61, October–December 2021, 101420

Serum IGF-I concentrations are low in female bodybuilders in the pre-contest phase
Diana Paula Pandochi Fernandes Monteiro

Highlights
• Despite the resistance training, the consumption of dietary supplements, and the use of anabolic steroids by the bodybuilders there was a significant reduction in serum IGF-I levels;
• The reduction in IGF-I was accompanied by a reduction in body weight and adiposity;
• The caloric restriction used in the pre-contest phase may be associated to the decrease in IGF-I values verified at the end of the pre-contest phase.

Bodybuilding involves athletes performing a series of poses/postures on the stage so that they can be classified according to their best esthetic and physical appearance during the competition. In the weeks prior to the target competition, the athletes subject themselves to restrictive diets and different physical training methods, as well as using dietary supplementation and, in some cases, anabolic steroids, to reduce body fat to low levels and maintain or increase muscle mass.

On the other hand, it is known that physical training is a potent stimulator for releasing the components of the GH/IGF-I axis that are directly linked to the anabolic process. Based on these assumptions, this study aimed to verify the kinetics of IGF-I and of its binding protein IGFBP-3 in female bodybuilders. Serum IGF-I and IGFBP-3 concentrations were recorded before and after standardized training sessions at two different times: in the initial phase (phase 1) and in the final phase of the pre-contest (phase 2) of a 12-week training season. It was possible to conclude that there was a significant reduction in serum IGF-I values at the end of the pre-contest phase that preceded the athletes' participation in a competition. With relation to the serum IGF-I and IGFBP-3 values measured before and after the standardized training session, it was only possible to verify significant changes in the IGF-I values in the initial phase of the pre-contest. It seems reasonable to suggest that the caloric restriction used by bodybuilders may be related to the decrease in IGF-I values verified at the end of the pre-contest phase.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Volumes de recherche sur l'hormone de croissance et l'IGF 60-61, octobre-décembre 2021, 101420

Les concentrations sériques d'IGF-I sont faibles chez les femmes culturistes en phase pré-concours
Diana Paula Pandochi Fernandes Monteiro

Points forts
• Malgré l'entraînement contre résistance, la consommation de compléments alimentaires et l'utilisation de stéroïdes anabolisants par les culturistes, il y a eu une réduction significative des taux sériques d'IGF-I ;
• La réduction de l'IGF-I s'est accompagnée d'une réduction du poids corporel et de l'adiposité ;
• La restriction calorique utilisée en phase pré-concours peut être associée à la baisse des valeurs d'IGF-I vérifiée à la fin de la phase pré-concours.

La musculation implique que les athlètes effectuent une série de poses/postures sur scène afin qu'ils puissent être classés selon leur meilleure apparence esthétique et physique pendant la compétition. Dans les semaines précédant la compétition cible, les athlètes se soumettent à des régimes restrictifs et à différentes méthodes d'entraînement physique, ainsi qu'à l'utilisation de suppléments alimentaires et, dans certains cas, de stéroïdes anabolisants, pour réduire la graisse corporelle à des niveaux bas et maintenir ou augmenter la masse musculaire. .

D'autre part, il est connu que l'entraînement physique est un puissant stimulateur pour libérer les composants de l'axe GH/IGF-I qui sont directement liés au processus anabolique. Sur la base de ces hypothèses, cette étude visait à vérifier la cinétique de l'IGF-I et de sa protéine de liaison IGFBP-3 chez les femmes culturistes. Les concentrations sériques d'IGF-I et d'IGFBP-3 ont été enregistrées avant et après les séances d'entraînement standardisées à deux moments différents : dans la phase initiale (phase 1) et dans la phase finale du pré-concours (phase 2) d'un entraînement de 12 semaines. saison. Il a été possible de conclure qu'il y avait une réduction significative des valeurs sériques d'IGF-I à la fin de la phase pré-compétition qui a précédé la participation des athlètes à une compétition. Par rapport aux valeurs sériques d'IGF-I et d'IGFBP-3 mesurées avant et après la séance d'entraînement standardisée, il n'a été possible de vérifier des changements significatifs des valeurs d'IGF-I que dans la phase initiale du pré-concours. Il semble raisonnable de suggérer que la restriction calorique utilisée par les culturistes peut être liée à la diminution des valeurs d'IGF-I vérifiée à la fin de la phase pré-concours.

[Nutrimuscle-Conseils]

The antagonistic pleiotropy of insulin-like growth factor 1
William B. Zhang, Aging Cell 07 August 2021

While insulin-like growth factor-1 (IGF-1) is a well-established modulator of aging and longevity in model organisms, its role in humans has been controversial. In this study, we used the UK Biobank (n = 440,185) to resolve previous ambiguities in the relationship between serum IGF-1 levels and clinical disease. We examined prospective associations of serum IGF-1 with mortality, dementia, vascular disease, diabetes, osteoporosis, and cancer, finding two generalized patterns: First, IGF-1 interacts with age to modify risk in a manner consistent with antagonistic pleiotropy;

younger individuals with high IGF-1 are protected from disease, while older individuals with high IGF-1 are at increased risk for incident disease or death.

Second, the association between IGF-1 and risk is generally U-shaped, indicating that both high and low levels of IGF-1 may be detrimental. With the exception of a more uniformly positive relationship between IGF-1 and cancer, these effects were remarkably consistent across a wide range of conditions, providing evidence for a unifying pathway that determines risk for most age-associated diseases.

These data suggest that IGF-1 signaling could be harmful in older adults, who may actually benefit from the attenuation of biological growth pathways.

[Nutrimuscle-Conseils]

[Nutrimuscle-Conseils]

Les individus jeunes avec un IGF-1 élevé sont protégés contre la maladie,
tandis que les individus plus âgés avec un IGF-1 élevé sont exposés à un risque accru de maladies ou décès.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La pléiotropie antagoniste du facteur de croissance insulino-like 1
William B. Zhang, Cellule de vieillissement 07 août 2021

Alors que le facteur de croissance analogue à l'insuline-1 (IGF-1) est un modulateur bien établi du vieillissement et de la longévité dans les organismes modèles, son rôle chez l'homme a été controversé. Dans cette étude, nous avons utilisé la UK Biobank (n = 440 185) pour résoudre les ambiguïtés précédentes dans la relation entre les taux sériques d'IGF-1 et la maladie clinique. Nous avons examiné les associations prospectives de l'IGF-1 sérique avec la mortalité, la démence, les maladies vasculaires, le diabète, l'ostéoporose et le cancer, trouvant deux schémas généralisés : premièrement, l'IGF-1 interagit avec l'âge pour modifier le risque d'une manière compatible avec la pléiotropie antagoniste ;

les individus plus jeunes avec un IGF-1 élevé sont protégés contre la maladie, tandis que les individus plus âgés avec un IGF-1 élevé sont exposés à un risque accru de maladie incidente ou de décès.

Deuxièmement, l'association entre l'IGF-1 et le risque est généralement en forme de U, ce qui indique que des niveaux élevés et faibles d'IGF-1 peuvent être préjudiciables. À l'exception d'une relation plus uniformément positive entre l'IGF-1 et le cancer, ces effets étaient remarquablement cohérents dans un large éventail de conditions, fournissant la preuve d'une voie unificatrice qui détermine le risque de la plupart des maladies associées à l'âge.

Ces données suggèrent que la signalisation de l'IGF-1 pourrait être nocive chez les personnes âgées, qui pourraient en fait bénéficier de l'atténuation des voies de croissance biologiques.

[Nutrimuscle-Conseils]

Insulin-like growth factor axis genetic score and sports excellence.
J Strength Cond Res 35(9): 2421–2426, 2021—Ben-Zaken, S, Meckel, Y, Nemet, D, and Eliakim, A.

It has been suggested that IGF1 polymorphisms associated with circulating IGF1 levels may be linked to elite short-distance running performance. This study assessed genetic score based on 6 polymorphisms related to the Insulin-like growth factor axis (rs7136446, rs35767, rs6220, rs680, rs2854744, and rs1805086) among elite Israeli runners and swimmers. One hundred sixty-one track and field athletes (123 men and 38 women, age 17–50 years) and 94 swimmers (61 men and 33 women, age 16–49 years) participated in the study. Athletes were divided into short-distance runners (SDRs, major event: 100–200-m sprints and jumps, n = 63) and long-distance runners (LDRs, major event: 5,000 m and marathon, n = 98). Swimmers were divided into short-distance swimmers (SDSs, major event: 50–100 m, n = 44) and long-distance swimmers (LDSs, major event: 400–1,500 m, n = 50). Groups were subdivided into top-level and national-level athletes. We calculated the IGF genetic score (IGF-GS) of all the subjects on a 0–100 scale.

Top-level SDRs' mean IGF-GS (30.8 ± 11.7) was significantly higher (p < 0.006) compared with national-level SDRs' (20.5 ± 11.3) and top-level SDSs' (19.9 ± 8.5). Subjects with IGF-GS >25 had an increased odds ratio (OR) of being elite-level SDRs (OR: 4.2; 95% confidence interval: 0.68–26.09; p < 0.001).

In summary, a combined assessment of 6 single-nucleotide polymorphisms, all known to modulate circulation IGF1 levels, was associated with a higher genetic score among SDRs, emphasizing the importance of the IGF system to land speed sports events but not to swimming events. Whether the IGF-GS may be used for selection of elite-level sprinters in early stages of their athletic career needs to be further investigated.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Score génétique de l'axe du facteur de croissance analogue à l'insuline et excellence sportive.
J Force Cond Res 35(9) : 2421-2426, 2021—Ben-Zaken, S, Meckel, Y, Nemet, D et Eliakim, A.

Il a été suggéré que les polymorphismes d'IGF1 associés aux niveaux d'IGF1 circulants pourraient être liés aux performances de course d'élite sur courte distance. Cette étude a évalué le score génétique basé sur 6 polymorphismes liés à l'axe du facteur de croissance analogue à l'insuline (rs7136446, rs35767, rs6220, rs680, rs2854744 et rs1805086) parmi les coureurs et nageurs israéliens d'élite. Cent soixante et un athlètes d'athlétisme (123 hommes et 38 femmes, âgés de 17 à 50 ans) et 94 nageurs (61 hommes et 33 femmes, âgés de 16 à 49 ans) ont participé à l'étude. Les athlètes ont été divisés en coureurs de courte distance (SDR, épreuve majeure : 100-200 m sprints et sauts, n = 63) et coureurs de longue distance (LDR, épreuve majeure : 5 000 m et marathon, n = 98). Les nageurs ont été divisés en nageurs de courte distance (SDS, épreuve majeure : 50-100 m, n = 44) et nageurs de longue distance (LDS, épreuve majeure : 400-1 500 m, n = 50). Les groupes ont été subdivisés en athlètes de haut niveau et de niveau national. Nous avons calculé le score génétique IGF (IGF-GS) de tous les sujets sur une échelle de 0 à 100.

L'IGF-GS moyen des SDR de niveau supérieur (30,8 ± 11,7) était significativement plus élevé (p < 0,006) par rapport aux SDR de niveau national (20,5 ± 11,3) et aux SDS de niveau supérieur (19,9 ± 8,5). Les sujets avec IGF-GS > 25 présentaient un rapport de cotes (OR) accru d'être des SDR de niveau élite (OR : 4,2 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,68–26,09 ; p < 0,001).

En résumé, une évaluation combinée de 6 polymorphismes mononucléotidiques, tous connus pour moduler les niveaux d'IGF1 dans la circulation, a été associée à un score génétique plus élevé parmi les SDR, soulignant l'importance du système IGF pour les événements sportifs de vitesse au sol mais pas pour les événements de natation. La question de savoir si l'IGF-GS peut être utilisé pour la sélection de sprinteurs de niveau élite au début de leur carrière sportive doit être étudiée plus avant.