Les cellules souches musculaires résidentes ne sont pas nécessaires pour l'hypertrophie du muscle squelettique induite par la testostérone
Davis A. Englund AJP 17 septembre 2019
L'hypothèse selon laquelle l'hypertrophie des muscles squelettiques induite par la testostérone est provoquée par l'accrétion myonucléaire résultant de la fusion de cellules satellites. Pour tester directement cette hypothèse, nous avons utilisé le modèle de souris Pax7-DTA pour épuiser les cellules satellites du muscle squelettique, suivi d'une administration de testostérone. Les souris Pax7-DTA (âgées de 6 mois) ont été traitées pendant 5 jours avec un véhicule [cellules satellites pleines (SC +)] ou du tamoxifène [cellules satellites épuisées (SC-)]. Après une période de sevrage thérapeutique, un propionate de testostérone ou une pastille simulée a été implanté pendant 21 jours. L'administration de testostérone a entraîné une augmentation significative de la surface transversale des fibres musculaires chez les souris SC + et SC-, aussi bien dans les muscles oxydatifs (soléaires) que glycolytiques (plantaris et extensor digitorum longus). Chez les souris SC + traitées à la testostérone, il y avait une augmentation significative de l'abondance des cellules satellites et des myonucléus qui étaient complètement absents chez les souris SC- traitées à la testostérone.
Ces résultats fournissent des preuves directes que l'hypertrophie des fibres musculaires induite par la testostérone ne nécessite pas une augmentation de l'abondance des cellules satellites ni une augmentation de l'accrétion myonucléaire.