Une théorie sur le rôle des électrons π de l’acide docosahexaénoïque dans la fonction cérébrale (Partie I)
Quelques points de vue sur le fonctionnement du cerveau
MA Crawford OCL 21 May 2018
Dans la partie I de cet article, nous discuterons des bases du fonctionnement cérébral et de notre thèse selon laquelle il est conduit par des électrons π qui assurent la réception sensorielle, la mémoire, l’activité, la cognition et la conscience.
Notre théorie est cohérente avec les théories classiques sur les mouvements ioniques et le renforcement par les protéines synaptiques. Cependant, les théories basées sur les protéines ne contiennent pas d’éléments de précision suffisants pour expliquer le signal. La notion de précision est essentielle pour obtenir un signal correct de transduction à partir de l’induction sensorielle, et une exécution fidèle des voies neurales apprises.
Dans la partie II, nous utiliserons ces principes pour discuter des mécanismes par lesquels la fonction des électrons ajoute de la précision au signal énergétique du système, par le biais du principe d’exclusion de Pauli. Le modèle de fonctionnement neuronal de Huxley-Hodgkin (HH) décrit les mouvements des ions sodium, potassium et calcium pour créer les potentiels électrochimiques trans-membranaires selon des théories mathématiques et des expérimentations largement confirmées.
Pour expliquer l’apprentissage, la conscience et la perception, d’autres ont proposé que la fonction cérébrale dépende de la synthèse protéique et du codage de l’ARN. D’autres encore considèrent la superposition et le collapsus comme un mécanisme computationnel, comparable à celui réalisé par un ordinateur. Cependant, cette hypothèse demeure fragile et sans description de mécanismes qui devraient limiter les phénomènes de collapsus et de décohérence susceptibles d’être obtenus à la température du cerveau. Une approche originale a été adoptée par Penrose et Hammeroff qui décrivent la conscience comme une fonction de « réduction objective (OR) » de l’état quantique. L’orchestration de cette activité OR (Orch OR) est considérée comme résultant de moments d’attention consciente et/ou de choix. Elle se réalise en partie dans les tubules protéiques des neurones. Ce concept non-computationnel a soulevé beaucoup d’intérêt, apportant à la fois des arguments convaincants et des critiques. Les arguments favorables font appel aux connaissances sur les fossiles d’organismes de plus de 540 millions d’années issus du Cambrien primaire qui présentent un réseau complexe de microtubules. Aussi attractive que puisse être cette hypothèse, le cerveau est essentiellement composé de lipides et non de protéines.
Nous postulons que les protéines comme l’ARN interviendraient plus probablement pour répondre aux énormes besoins énergétiques du cerveau. Les organismes vivants primaires utilisant la photosynthèse, comme les dinoflagellés, se révèlent riches en DHA (y compris en DHA-phosphoglycérides), de même que les photorécepteurs des mammifères contemporains. Nous discuterons dans la partie II des propriétés quantiques des électrons π du DHA, suggérant un mécanisme de dépolarisation des récepteurs membranaires à un niveau précis d’énergie, comme requis pour la vision et la signalisation neuronale. Nous voulons étendre ce principe à un concept plus général de fonctionnement du cerveau dans l’apprentissage, la mémorisation, la perception et la cognition.