Effet de l'intensité de l'exercice sur les concentrations d'hépatokine en circulation chez les hommes en bonne santé
Scott A. Willis Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 27 août 2019.
Le facteur de croissance des fibroblastes 21 (« FGF21 »), la follistatine et la chimiotaxine 2 dérivée de cellules leucocytaires (« LECT2 ») sont de nouvelles hépatokines modulées par les stress métaboliques. Cette étude examine si l’intensité de l’exercice module la réponse des hépatokines à un exercice ponctuel. Dix jeunes hommes en bonne santé entreprennent trois essais expérimentaux de huit heures : exercice d’intensité modérée (MOD; 55 % de la consommation du pointe d’oxygène), exercice d’intensité élevée (HAUTE; 75 % de la consommation du pointe d’oxygène) et contrôle (« idiot »; repos) selon un ordre aléatoire et contrebalancé. Les essais d’exercices commencent avec une course sur tapis roulant de durée variable afin de faire correspondre la dépense énergétique brute de l’exercice d’un essai à l’autre (MOD vs HAUTE; 2475 ± 70 vs 2488 ± 58 kJ). Le FGF21, la follistatine, le LECT2, le glucagon, l’insuline, le glucose et les acides gras non estérifiés (« NEFA ») en circulation sont mesurés avant l’exercice et à 0, 1, 2, 4 et 7 h après l’exercice.
Les concentrations plasmatiques de FGF21 augmentent jusqu’à 4 h après l’exercice comparativement à idiot (P ≤ 0,022) et les augmentations sont plus importantes 1, 2 et 4 h après l’exercice dans la condition HAUTE vs MOD (P ≤ 0,025). Indépendamment de l’intensité (P ≥ 0,606), les concentrations plasmatiques de follistatine sont élevées 4 et 7 h après l’exercice (P ≤ 0,053). Les concentrations plasmatiques de LECT2 augmentent immédiatement après l’exercice (P ≤ 0,046) mais ne sont pas significatives après avoir pris en compte les variations du volume plasmatique. Les réponses plasmatiques à l’exercice du glucagon (1 h; P = 0,032) et de NEFA (4 et 7 h; P ≤ 0,029) sont plus accentuées dans la condition HAUTE comparativement à MOD.
Ces résultats démontrent que l’exercice ponctuel augmente la circulation du FGF21 et de la follistatine. Les modifications du FGF21 induites par l’exercice dépendent de l’intensité et pourraient soutenir le bénéfice métabolique supérieur de l’exercice d’intensité élevée.