Rôle de l'obésité dans la mortalité du COVID?

[Nutrimuscle-Conseils]

Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) Meets Obesity: Strong Association between the Global Overweight Population and COVID-19 Mortality
Jingzhou Wang, The Journal of Nutrition, Volume 151, Issue 1, January 2021,

Coronavirus disease 2019 (COVID-19), caused by the severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2), has infected 38 million individuals and claimed at least 1 million lives across the globe since it originated in Wuhan, China, in December 2019 (1). While SARS-CoV-2 is highly contagious and lethal, with a case fatality rate of 2.8% based on confirmed cases and deaths to date, different countries have reported varying degree of mortality. We investigated whether such difference in mortality may be explained by obesity, a quiet pandemic that has been striking the globe in the last few decades.

Early studies have identified that obese patients were more likely to test positive for COVID-19 (2). Furthermore, obese patients had a 3.4-fold odds of developing severe COVID-19 compared with normal-weight patients (3). Elderly individuals are most susceptible to COVID-19, but increased risk of intensive care unit admission has been reported in younger patients who are obese (4). Here, by integrating BMI data from the WHO 2016 report (5) and COVID-19 data from worldometers.info (1), we show that the prevalence of overweight [BMI (kg/m2) ≥25] population per country is significantly associated with the number of deaths per million population on a global scale (adjusted R2: 0.20; P < 0.0001), in which countries with a larger proportion of overweight individuals have a greater number of deaths from COVID-19 (Figure 1). When the association was analyzed by continent, it was statistically significant in North/Central America and Asia/Oceania and showed a trend in other continents.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) rencontre l'obésité: forte association entre la population mondiale en surpoids et la mortalité par COVID-19
Jingzhou Wang, The Journal of Nutrition, Volume 151, Issue 1, Janvier 2021,

La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), causée par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), a infecté 38 millions d'individus et fait au moins 1 million de vies dans le monde depuis son origine Décembre 2019 (1). Alors que le SRAS-CoV-2 est très contagieux et mortel, avec un taux de létalité de 2,8% sur la base des cas confirmés et des décès à ce jour, différents pays ont signalé des taux de mortalité variables. Nous avons cherché à savoir si une telle différence de mortalité pouvait s'expliquer par l'obésité, une pandémie tranquille qui a frappé le monde au cours des dernières décennies.

Les premières études ont identifié que les patients obèses étaient plus susceptibles d'être testés positifs au COVID-19 (2). De plus, les patients obèses avaient 3,4 fois plus de chances de développer un COVID-19 sévère que les patients de poids normal (3). Les personnes âgées sont les plus sensibles au COVID-19, mais un risque accru d'admission en unité de soins intensifs a été signalé chez des patients plus jeunes obèses (4). Ici, en intégrant les données IMC du rapport OMS 2016 (5) et les données COVID-19 de worldometer.info (1), nous montrons que la prévalence du surpoids [IMC (kg / m2) ≥25] population par pays est significativement associée avec le nombre de décès par million d'habitants à l'échelle mondiale (R2 ajusté: 0,20; P <0,0001), dans lequel les pays avec une plus grande proportion d'individus en surpoids ont un plus grand nombre de décès dus au COVID-19 (Figure 1). Lorsque l'association a été analysée par continent, elle était statistiquement significative en Amérique du Nord / centrale et en Asie / Océanie et a montré une tendance dans d'autres continents.

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The role of obesity in inflammatory markers in COVID-19 patients
Jenna N.McNeill Obesity Research & Clinical Practice Volume 15, Issue 1, January–February 2021, Pages 96-99

Obesity has emerged as a significant risk factor for severe COVID-19 worldwide. Given both COVID-19 infection and obesity have been associated with increased systemic inflammation, we evaluated inflammatory markers in obese and non-obese individuals hospitalized for COVID-19 at Massachusetts General Hospital. We hypothesized that obese patients would have a more exuberant inflammatory response as evidenced by higher initial and peak inflammatory markers along with worse clinical outcomes. Of the 781 patients, 349 were obese (45%). Obese individuals had higher initial and peak levels of CRP and ESR as well as higher peak d-dimer (P < 0.01 for all) in comparison to non-obese individuals, while. IL-6 and ferritin were similar. In addition, obese individuals had a higher odds of requiring vasopressor use (OR 1.54, 95% CI 1.00–2.38, P = 0.05), developing hypoxemic respiratory failure (OR 1.58, 95% CI 1.04–2.40, P = 0.03) and death (OR 2.20, 95% CI 1.31–3.70, P = 0.003) within 28 days of presentation to care. Finally, higher baseline levels of CRP and D-dimer were associated with worse clinical outcomes even after adjustment for BMI.

Our findings suggest greater disease severity in obese individuals is characterized by more exuberant inflammation.

[Nutrimuscle-Conseils]

Visceral adipose tissue area predicts intensive care unit admission in COVID-19 patients
Federica Pediconi Obesity Research & Clinical Practice Volume 15, Issue 1, January–February 2021, Pages 89-92

We retrospectively investigated, in 62 consecutive hospitalised COVID-19 patients (aged 70 ± 14 years, 40 males), the prognostic value of CT-derived subcutaneous adipose tissue and visceral adipose tissue (VAT) metrics, testing them in four predictive models for admission to intensive care unit (ICU), with and without pre-existing comorbidities. Multivariate logistic regression identified VAT score as the best ICU admission predictor (odds ratios 4.307–12.842). A non-relevant contribution of comorbidities at receiver operating characteristic analysis (area under the curve 0.821 for the CT-based model, 0.834 for the one including comorbidities) highlights the potential one-stop-shop prognostic role of CT-derived lung and adipose tissue metrics.

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Traduction de l'étude

Le rôle de l'obésité dans les marqueurs inflammatoires chez les patients COVID-19
Jenna N.McNeill Obesity Research & Clinical Practice Volume 15, numéro 1, janvier-février 2021, pages 96-99

L'obésité est devenue un facteur de risque important de COVID-19 sévère dans le monde. Étant donné que l'infection au COVID-19 et l'obésité ont été associées à une inflammation systémique accrue, nous avons évalué les marqueurs inflammatoires chez les personnes obèses et non obèses hospitalisées pour COVID-19 au Massachusetts General Hospital. Nous avons émis l'hypothèse que les patients obèses auraient une réponse inflammatoire plus exubérante, comme en témoignent les marqueurs inflammatoires initiaux et de pointe plus élevés, ainsi que de pires résultats cliniques. Sur les 781 patients, 349 étaient obèses (45%). Les personnes obèses avaient des niveaux initiaux et de pointe plus élevés de CRP et ESR ainsi qu'un pic de d-dimère plus élevé (P <0,01 pour tous) par rapport aux individus non obèses, tandis que. L'IL-6 et la ferritine étaient similaires. De plus, les personnes obèses avaient une probabilité plus élevée de nécessiter l'utilisation d'un vasopresseur (OR 1,54, IC à 95% 1,00–2,38, P = 0,05), de développer une insuffisance respiratoire hypoxémique (OR 1,58, IC à 95% 1,04–2,40, P = 0,03) et la mort (OR 2,20, IC à 95% 1,31–3,70, P = 0,003) dans les 28 jours suivant la présentation aux soins. Enfin, des niveaux de base plus élevés de CRP et de D-dimère étaient associés à de pires résultats cliniques, même après ajustement de l'IMC.

Nos résultats suggèrent qu'une plus grande gravité de la maladie chez les personnes obèses est caractérisée par une inflammation plus exubérante.

La zone du tissu adipeux viscéral prédit l'admission à l'unité de soins intensifs chez les patients COVID-19
Federica Pediconi Obesity Research & Clinical Practice Volume 15, numéro 1, janvier-février 2021, pages 89-92

Nous avons étudié rétrospectivement, chez 62 patients hospitalisés consécutifs COVID-19 (âgés de 70 ± 14 ans, 40 hommes), la valeur pronostique des mesures du tissu adipeux sous-cutané et du tissu adipeux viscéral (VAT) dérivées de CT, les testant dans quatre modèles prédictifs d'admission à l'unité de soins intensifs (USI), avec et sans comorbidités préexistantes. La régression logistique multivariée a identifié le score de TVA comme le meilleur prédicteur d'admission aux soins intensifs (odds ratios 4,307-12,842). Une contribution non pertinente des comorbidités à l'analyse des caractéristiques de fonctionnement du récepteur (aire sous la courbe 0,821 pour le modèle basé sur CT, 0,834 pour celui incluant les comorbidités) met en évidence le rôle pronostique potentiel de guichet unique du tissu pulmonaire et adipeux dérivé de CT métrique.