Rôle de la vitamine K dans le métabolisme du glucose

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Vitamine K :un nutriment qui joue un rôle peu connu dans le métabolisme du glucose
Bourron, Olivier Opinion actuelle dans Nutrition clinique et soins métaboliques: mars 2019 - Volume 22 - Numéro 2 - p 174–181


Objet de l'examen Le diabète de type 2 est l'une des maladies les plus importantes de la santé publique. La physiopathologie du diabète de type 2 implique de multiples voies dans lesquelles les micronutriments pourraient jouer un rôle. Parmi eux, l'intérêt pour la vitamine K s'est accru . Le but de cette revue est d'exposer les dernières études sur le rôle de la vitamine K dans le métabolisme du glucose, une fonction mal connue de cette vitamine.

Résultats récents Des expérimentations animales et des études d'observation et d'intervention chez l'homme ont été analysées pour évaluer le rôle de cette vitamine dans le métabolisme du glucose. L'apport quotidien en vitamine K semble améliorer le métabolisme du glucose et de faibles apports pourraient être impliqués dans la physiopathologie du diabète de type 2 . Des données récentes montrent que la vitamine K pourrait agir sur le métabolisme du glucose via des cibles en aval telles que l'ostéocalcine, le gène 6 specifique de l’arrêt de croissance et la matrix-gla-protéine (MGP).

Résumé Cette revue décrit de nouvelles informations sur le rôle de la vitamine K dans la régulation du métabolisme du glucose et décrit également les mécanismes probables sous-jacents à cette association. D'autres études seront nécessaires pour déterminer la dose et la durée du traitement par la vitamine K afin d'obtenir l'effet métabolique le plus important. Peut - être la meilleure stratégie pour améliorer le métabolisme du glucose serait « cocktails » de micronutriments associant la vitamine K .

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L’éveil de la matrix-gla-protéine sonnera le glas des calcifications vasculaires
Néphrologie Thérapeutique Volume 11, n° 4 pages 191-200 (juillet 2015) Pierre Delanaye

La matrix-gla-protéine (MGP) est principalement sécrétée par les chondrocytes et les cellules musculaires lisses des parois vasculaires. Son rôle est d’inhiber localement le développement des calcifications vasculaires. MGP doit bénéficier de deux processus post-transcriptionnels avant d’être pleinement active : une phosphorylation de résidus sérine et une carboxylation de résidus glutamate. Cette carboxylation ne peut se faire qu’en présence de quantité suffisante de vitamine K.

Plusieurs formes de MGP circulent donc dans le plasma, certaines étant totalement inactives (la MGP déphosphorylée et décarboxylée), d’autres possédant une activité biologique variable en fonction du nombre de sites carboxylés ou phosphorylés. Il existe un lien théorique étroit entre MGP, vitamine K, calcifications vasculaires et maladies cardiovasculaires et ce, particulièrement chez les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique, a fortiori s’ils sont dialysés.

Si l’existence de ce lien a été démontrée via de nombreuses et solides données fondamentales, les données cliniques restent, à ce jour, observationnelles et doivent donc être interprétées avec prudence. Mesurer une fraction de MGP dans le plasma pour estimer le degré de calcification d’un patient donné n’est pas encore d’actualité. La forme inactive pourrait être utile pour juger des réserves en vitamine K au niveau vasculaire. Dans cet article de revue, nous reviendrons sur les bases théoriques du rôle de MGP dans le processus de calcification vasculaire, sur le défi analytique que représente sa détermination dans le plasma, ainsi que sur les liens entre MGP, vitamine K et calcifications vasculaires en population générale et chez les patients insuffisants rénaux.