Savoir moduler son apport en sodium en endurance ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Modelling sodium requirements of athletes across a variety of exercise scenarios – Identifying when to test and target, or season to taste
Alan J. McCubbin European Journal of Sport Science 13 Jun 2022

Evidence suggests the focus for sodium replacement during exercise should be maintenance of plasma sodium concentration ([Na+]plasma) for any given total body water (TBW) volume. The sodium intake to achieve stable [Na+]plasma given known fluid and electrolyte intakes and losses can be mathematically estimated. Therefore the aim of this investigation was to model sodium requirements of athletes during exercise, observing the influence of sweat rate, exercise duration, body mass, baseline [Na+]plasma and sweat potassium [K+]sweat, and relevance to competition (soccer, elite marathon, and 160 km ultramarathon running).

Models were constructed across a range of sweat sodium concentrations ([Na+]sweat) (20–80 mmol·L−1), sweat rates (0.5–2.5 L·h−1) and fluid replacement (10–90% of losses). In the competition-specific scenarios, fluid replacement was calculated to achieve 2% TBW losses. Sodium requirements were driven by fluid replacement (% of losses) and [Na+]sweat, with minimal or no influence of other variables. Replacing sodium was unnecessary in all realistic scenarios modelled for a soccer match and elite marathon. In contrast, the 160 km ultramarathon required ≥47% sodium replacement when [Na+]sweat was ≥40 mmol·L−1 and >80% of fluid losses were replaced.

In conclusion, sodium requirements to maintain stable [Na+]plasma during exercise depend on both the proportion of fluid losses replaced, and [Na+]sweat. Only when prolonged exercise is coupled with aggressive fluid replacement (>80%) and whole body [Na+]sweat ≥40 mmol·L−1 does sweat composition testing and significant, targeted sodium replacement appear necessary.

Highlights
Modelling sodium intake requirements with sodium and fluid intake expressed as a proportion of losses, allows robust models to be constructed that are not influenced by sweat rate, exercise duration, body mass, and only to a minor extent by baseline plasma sodium and sweat potassium.

When applied to specific sporting scenarios, targeted sodium replacement, and therefore sweat composition testing, appears unnecessary in all realistic scenarios modelled for a soccer match or elite marathon race. Athletes can therefore choose sodium intake according to taste preferences rather than physiological need.

During a 160 km ultramarathon, targeted sodium replacement may be necessary because fluid replacement needs are greater as a proportion of losses. However the required quantity remains <50% of losses unless sweat rate is ≥1.5 L·hr−1, sweat sodium is ≥40 mmol·L−1, and fluid replacement is ≥90% of losses.

The modelling technique described could be utilised by researchers to personalise sodium replacement in intervention studies for each participant, or by practitioners to either estimate the likely sodium needs of athletes during exercise, or to decide when sweat composition testing is or is not likely to be useful.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Modélisation des besoins en sodium des athlètes dans une variété de scénarios d'exercices - Identification du moment où tester et cibler, ou assaisonner au goût
Alan J. McCubbin Revue européenne des sciences du sport 13 juin 2022

Les preuves suggèrent que le remplacement du sodium pendant l'exercice devrait se concentrer sur le maintien de la concentration plasmatique de sodium ([Na+]plasma) pour tout volume d'eau corporelle totale (TBW) donné. L'apport en sodium nécessaire pour obtenir un [Na+]plasma stable compte tenu des apports et des pertes connus en fluides et en électrolytes peut être estimé mathématiquement. Par conséquent, l'objectif de cette enquête était de modéliser les besoins en sodium des athlètes pendant l'exercice, en observant l'influence du taux de sudation, de la durée de l'exercice, de la masse corporelle, du plasma de base [Na+] et de la sueur de potassium [K+], et de la pertinence pour la compétition (football, élite marathon et ultramarathon de 160 km).

Des modèles ont été construits pour une gamme de concentrations de sodium dans la sueur ([Na+]sweat) (20–80 mmol·L−1), taux de sudation (0,5–2,5 L·h−1) et remplacement liquidien (10–90 % des pertes) . Dans les scénarios spécifiques à la compétition, le remplacement des fluides a été calculé pour atteindre 2 % de pertes de TBW. Les besoins en sodium étaient déterminés par le remplacement des fluides (% des pertes) et la sueur [Na+], avec une influence minime ou nulle des autres variables. Le remplacement du sodium était inutile dans tous les scénarios réalistes modélisés pour un match de football et un marathon d'élite. En revanche, l'ultramarathon de 160 km a nécessité ≥47 % de remplacement de sodium lorsque la sueur [Na+] était ≥40 mmol·L−1 et >80 % des pertes de liquide ont été remplacées.

En conclusion, les besoins en sodium pour maintenir un plasma [Na+] stable pendant l'exercice dépendent à la fois de la proportion de pertes de liquide remplacées et de la sueur [Na+]. Ce n'est que lorsqu'un exercice prolongé est associé à un remplacement hydrique agressif (> 80 %) et à une sueur [Na+] du corps entier ≥ 40 mmol·L−1 que des tests de composition de la sueur et un remplacement important et ciblé du sodium semblent nécessaires.

Points forts
La modélisation des besoins d'apport en sodium avec l'apport en sodium et en liquide exprimé en proportion des pertes permet de construire des modèles robustes qui ne sont pas influencés par le taux de sudation, la durée de l'exercice, la masse corporelle et seulement dans une moindre mesure par le sodium plasmatique de base et le potassium de la sueur.

Lorsqu'il est appliqué à des scénarios sportifs spécifiques, le remplacement ciblé du sodium, et donc les tests de composition de la sueur, semblent inutiles dans tous les scénarios réalistes modélisés pour un match de football ou une course de marathon d'élite. Les sportifs peuvent donc choisir leur apport en sodium en fonction de leurs préférences gustatives plutôt qu'en fonction de leurs besoins physiologiques.

Lors d'un ultramarathon de 160 km, un remplacement ciblé du sodium peut être nécessaire car les besoins de remplacement des liquides sont plus importants en proportion des pertes. Cependant, la quantité requise reste <50 % des pertes, sauf si le taux de sudation est ≥1,5 L·h−1, le sodium de la sueur est ≥40 mmol·L−1 et le remplacement liquidien est ≥90 % des pertes.

La technique de modélisation décrite pourrait être utilisée par les chercheurs pour personnaliser le remplacement du sodium dans les études d'intervention pour chaque participant, ou par les praticiens pour estimer les besoins probables en sodium des athlètes pendant l'exercice, ou pour décider quand le test de composition de la sueur est ou n'est pas susceptible d'être utile. .