Le sel augmente l'appétit, surtout pour les graisses

[Nutrimuscle-Conseils]

Salt Promotes Passive Overconsumption of Dietary Fat in Humans
Dieuwerke P Bolhuis J. Nutr. April 1, 2016 vol. 146 no. 4 838-845

Background: Excess fat consumption has been linked to the development of obesity. Fat and salt are a common and appetitive combination in food; however, the effect of either on food intake is unclear. Fat taste sensitivity has been negatively associated with dietary fat intake, but how fat taste sensitivity influences the intake of fat within a meal has, to our knowledge, not yet been investigated.

Objectives: Our objectives were, first, to investigate the effects of both fat and salt on ad libitum food intake and, second, to investigate the effects of fat taste sensitivity on satiation responses to fat and whether this was affected by salt.

Methods: Forty-eight healthy adults [16 men and 32 women, aged 18–54 y, body mass index (kg/m2): 17.8–34.4] were recruited and their fat taste sensitivity was measured by determination of the detection threshold of oleic acid (18:1n–6). In a randomized 2 × 2 crossover design, participants attended 4 lunchtime sessions after a standardized breakfast. Meals consisted of elbow macaroni (56%) with sauce (44%); sauces were manipulated to be 1) low-fat (0.02% fat, wt:wt)/low-salt (0.06% NaCl, wt:wt), 2) low-fat/high-salt (0.5% NaCl, wt:wt), 3) high-fat (34% fat, wt:/wt)/low-salt, or 4) high-fat/high-salt. Ad libitum intake (primary outcome) and eating rate, pleasantness, and subjective ratings of hunger and fullness (secondary outcomes) were measured.

Results: Salt increased food and energy intakes by 11%, independent of fat concentration (P = 0.022). There was no effect of fat on food intake (P = 0.6), but high-fat meals increased energy intake by 60% (P < 0.001). A sex × fat interaction was found (P = 0.006), with women consuming 15% less by weight of the high-fat meals than the low-fat meals. Fat taste sensitivity was negatively associated with the intake of high-fat meals but only in the presence of low salt (fat taste × salt interaction on delta intake of high-fat − low-fat meals; P = 0.012).

Conclusions: The results suggest that salt promotes passive overconsumption of energy in adults and that salt may override fat-mediated satiation in individuals who are sensitive to the taste of fat.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

Le sel favorise la surconsommation passive des graisses alimentaires.
Dieuwerke P Bolhuis J. Nutr. 1 avril 2016 vol. 146 no. 4838-845

Contexte: La consommation de graisses en excès est liée au développement de l'obésité. La façon dont les lipides influence la sensibilité de l’admission de ceux-ci n’ont pas encore été étudiés.

Objectifs: Nos objectifs étaient d’étudier l'inter-action entre les lipides et et sel et, d'autre part, étudier les effets de la sensibilité au goût des graisses sur les réponses de satiété et voir si cette action est affectée par le sel?

Méthodes: 48 adultes en bonne santé [16 hommes et 32 femmes, âgés de 18-54 y, indice de masse corporelle (kg / m2): 17.8-34.4] ont été recrutés et leur sensibilité aux lipides a été testés, par la détermination du seuil de détection de l'acide oléique (18: 1n-6). Dans un plan 2 × 2 croisé randomisé, les participants ont assisté à 4 séances de repas de midi après un petit déjeuner normal. Les repas comprenaient des macaronis (56%) avec la sauce (44%); des sauces ont été manipulées pour être 1) une faible teneur en matière grasse (0,02% de matières grasses, en poids: poids) / faible teneur en sel (0,06% de NaCl, poids: poids), 2) une faible teneur en matières grasses / haute teneur en sel (0,5% de NaCl, poids: poids ), 3) à une haute teneur en matières grasses (34% de matières grasses, en poids: / poids) / faible teneur en sel, ou 4) à haute teneur en matières grasses / haute-sel. L’admission (critère principal) et le taux ingurgité, et les évaluations subjectives de la faim et de la plénitude (résultats secondaires) ont été mesurés.

Résultats: l’augmentation de l’apport du sel, et de l’énergie de 11%,indépendamment de la concentration en matières grasses (P = 0,022). Il n'y avait aucun effet de la graisse sur la prise alimentaire (P = 0,6), mais les repas riches en gras ont provoqué une augmentation de l'apport d'énergie de 60% (P <0,001). Une interaction entre le sexe et l’apport en lipides a été trouvée (P = 0,006), avec les femmes consommant 15% de moins lors d’un repas riches en matières grasses par rapport à un repas faibles en lipides. La sensibilité en lipides a été négativement associée à la consommation de repas riches en matières grasses, mais seulement en présence de faible teneur en sel (goût de graisse × interaction de sel sur l'apport delta riche en matières grasses - repas à faible teneur en matières grasses; P = 0,012).

Conclusions: Les résultats suggèrent que le sel favorise la surconsommation passive d’énergie chez les adultes.