The impact of moderate altitude on exercise metabolism in recreational sportsmen: a nuclear magnetic resonance metabolomic approach
Florian M. Messier Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2017, 42(11): 1135-1141
Il est bien connu que l’altitude nuit à la performance dans les sports d’endurance; toutefois, il n’y a pas de consensus au sujet de l’implication des substrats énergétiques dans ce processus. Cette étude a pour objectif de déterminer si les voies métabolomiques utilisées au cours d’un exercice d’endurance varient selon que l’exercice est réalisé à la même intensité au niveau de la mer ou en altitude modérée; on utilise la résonance magnétique nucléaire du proton (RMN 1H). Vingt sujets participent à deux tests physiques d’une durée de 60 min sur un cycloergomètre à la même intensité relative au niveau de la mer et à une altitude de 2150 m.
Avant et après les tests, on prélève des échantillons de sang veineux; on effectue une analyse spectrale de la RMN 1H et on applique une technique statistique multidimensionnelle aux données de la RMN. Les intensités relatives respectives des tests d’endurance au niveau de la mer et en altitude sont essentiellement les mêmes quand elles sont exprimées en pourcentage de la consommation maximale d’oxygène mesuré lors du test maximal d’exercice incrémental correspondant. L’utilisation des lipides est la même au niveau de la mer et en altitude.
Les taux plasmatiques de glucose, de glutamine, d’alanine et des acides aminés à chaîne ramifiée sont plus faibles après l’exercice en altitude, mais pas après l’exercice au niveau de la mer. La diminution des taux plasmatiques de glucose et des acides aminés libres observée après l’exercice en altitude indique que l’augmentation de l’implication des voies protéiques est nécessaire mais insuffisante pour le maintien de la glycémie. La métabolomique est une solide approche pour mieux comprendre les modifications métaboliques suscitées par l’exercice physique en altitude.