Le sport contre les règles "douloureuses" ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Cytokine Volume 154, June 2022, 155872

High-intensity intermittent exercise induces a potential anti-inflammatory response in healthy women across the menstrual cycle
Luciele Guerra Minuzzi

Highlights
• There is an anti-inflammatory environment state during the follicular phase while in luteal phase of the menstrual cycle is observed a pro-inflammatory profile.
• High-intensity intermittent exercise modulates cytokine response and impacts exercise recovery one hour later.
• HIIE can be an important anti-inflammatory strategy in a well-defined inflammatory condition of the menstrual cycle.

Aim
This observational study aimed to examine cytokine responses to high-intensity intermittent exercise (HIIE) in the follicular and luteal phases of the menstrual cycle.

Methods
Fourteen healthy women (24 ± 2 years; body mass index [BMI]: 22.8 ± 1.9 kg⋅m2; maximal oxygen consumption []: 41.5 ± 4.1 mL⋅kg−1⋅min−1) with regular menstrual cycles were randomly assigned to 4 experimental sessions, 2 during the follicular and 2 during the luteal phase. and maximum aerobic velocity (MAV) were determined prior to the experimental sessions through a graded exercise test during both follicular and luteal phases. Seventy-two hours after having completed the graded exercise test, all participants performed a HIIE session (10 x 1-min sprints with 1 min of rest) at 90% of their MAV. Serum concentrations of TNF-α, IL-6, IL-10 and IL-17 were measured before (Pre), immediately after (Post) and 1 h after (1 h Post) the HIIE sessions.

Results
Pre-exercise concentrations of TNF-α and IL-10 were significantly higher in the luteal phase compared to the follicular phase (P < 0.01), with no differences seen on IL-6 and IL-17, demonstrating an altered inflammatory status in the luteal phase. There was a significant interaction for IL-10 concentration (P < 0.01) with reductions in both luteal (Pre vs Post, 95 %CI: 1.086 to 6.156; and Pre vs 1 h Post, 95 %CI: 1.720 to 9.013, P < 0.01) and follicular phase (Pre vs 1 h Post, 95 %CI: 0.502 to 7.842, P < 0.05). Despite no significant phase × time interaction for TNF-α concentration, its concentration at 1 h Post was significantly lower compared to Pre in the luteal phase analysis (Pre vs 1 h Post, 95 %CI: 0.71 to 14.06; P < 0.05). These results are in agreement with IL-10 responses, highlighting a reduction on the inflammatory status after exercise.

Conclusion
Mostly during the luteal phase, high-intensity intermittent exercise modulates cytokine responses, thus impacting exercise recovery. In this scenario, high-intensity intermittent exercise emerges as a non-pharmacology strategy to regulate inflammatory responses on healthy women who were affected by an inflammatory state given their menstrual cycle.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Cytokine Volume 154, Juin 2022, 155872

L'exercice intermittent à haute intensité induit une réponse anti-inflammatoire potentielle chez les femmes en bonne santé tout au long du cycle menstruel
Lucielle Guerra Minuzzi

Points forts
• Il existe un état d'environnement anti-inflammatoire pendant la phase folliculaire alors qu'en phase lutéale du cycle menstruel on observe un profil pro-inflammatoire.
• L'exercice intermittent à haute intensité module la réponse des cytokines et a un impact sur la récupération après l'exercice une heure plus tard.
• HIIE peut être une stratégie anti-inflammatoire importante dans un état inflammatoire bien défini du cycle menstruel.

Objectif
Cette étude observationnelle visait à examiner les réponses des cytokines à l'exercice intermittent de haute intensité (HIIE) dans les phases folliculaire et lutéale du cycle menstruel.

Méthodes
Quatorze femmes en bonne santé (24 ± 2 ans ; indice de masse corporelle [IMC] : 22,8 ± 1,9 kg⋅m2 ; consommation maximale d'oxygène [] : 41,5 ± 4,1 mL⋅kg−1⋅min−1) ayant des cycles menstruels réguliers ont été assignées au hasard à 4 séances expérimentales, 2 pendant la phase folliculaire et 2 pendant la phase lutéale. et la vitesse aérobie maximale (MAV) ont été déterminées avant les séances expérimentales grâce à un test d'effort gradué pendant les phases folliculaire et lutéale. Soixante-douze heures après avoir terminé le test d'effort gradué, tous les participants ont effectué une séance HIIE (10 sprints de 1 min avec 1 min de repos) à 90 % de leur MAV. Les concentrations sériques de TNF-α, IL-6, IL-10 et IL-17 ont été mesurées avant (Pré), immédiatement après (Post) et 1 h après (1 h Post) les séances HIIE.

Résultats
Les concentrations pré-exercice de TNF-α et d'IL-10 étaient significativement plus élevées en phase lutéale par rapport à la phase folliculaire (P < 0,01), sans différence observée sur l'IL-6 et l'IL-17, démontrant un statut inflammatoire altéré dans le phase lutéale. Il y avait une interaction significative pour la concentration d'IL-10 (P < 0,01) avec des réductions à la fois lutéales (Pré vs Post, IC à 95 % : 1,086 à 6,156 ; et Pré vs 1 h Post, IC à 95 % : 1,720 à 9,013, P < 0,01) et la phase folliculaire (Pré vs 1 h Post, IC à 95 % : 0,502 à 7,842, P < 0,05). Malgré l'absence d'interaction phase × temps significative pour la concentration de TNF-α, sa concentration à 1 h après était significativement inférieure à celle de pré dans l'analyse de la phase lutéale (pré vs 1 h après, IC à 95 % : 0,71 à 14,06 ; P < 0,05). Ces résultats sont en accord avec les réponses de l'IL-10, mettant en évidence une réduction de l'état inflammatoire après l'exercice.

Conclusion
Principalement pendant la phase lutéale, l'exercice intermittent à haute intensité module les réponses des cytokines, ce qui a un impact sur la récupération à l'effort. Dans ce scénario, l'exercice intermittent à haute intensité apparaît comme une stratégie non pharmacologique pour réguler les réponses inflammatoires chez les femmes en bonne santé qui ont été affectées par un état inflammatoire compte tenu de leur cycle menstruel.